Chapitre 19 : Un moment de silence

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Point de vue de Karl

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Point de vue de Karl

C'est quand même pas croyable. Ces enfoirés ce sont servis de moi ! Bref. Le temps presse et je dois retrouver Hadrian et les autres. Je me demande ce qu'il fous. C'est l'autre fou chelou qui l'a embarqué, ce Jason. Je demande aux autres s'ils sont vraiment dans mon camps. Ils le confirment et cela me rassure. Je vais avoir besoin d'eux.

Nous traversons les couloirs dans l'espoir de retrouver la trace de Hadrian quand soudain, une autre alarme s'enclenche. Je l'ignore, j'ai d'autre priorités. J'arrive devant la salle d'opération. C'est peut être celle ci et au moment où je pose prudemment ma main sur la poignée, des hurlements, des... hurlements ?

Qu'est-ce que c'est que cette merde ? On peut désormais entendre de lourds grincement entre l'épaisse coque du bateau et un autre objet métallique, dans les profondeurs. Une autre voix électronique retenti et résonne dans les couloirs de facon assez angoissante : "ALERTE INTRUSION. ALERTE INTRUSION..."

Ce n'est pas rassurant. La sécurité anti incendie s'enclenche, à notre grand étonnement. Je me tourne lentement vers les deux soldats qui regardent dans toutes les directions a la recherches d'informations qui pourraient leur être utiles à propos de ce curieux phénomène.

L'un me regarde et dit :
"- C'est un sous-marin.

- De quoi, un sous marin qui s'est introduit ? L'interroge l'autre soldat bêtement. J'interviens pour mettre les choses au clair.

- Mais t'as vraiment un trou du cul a la place du cerveau toi !"

Il n'a pas le temps de réagir. Nous sommes coupés par des coups de feu, a l'étage du bas.

"Ce niveau là, c'est les laboratoires, en bas aussi mais c'est en bas que sont enfermés les mutant et autres bestioles." Nous informe l'un des soldats. C'est donc mauvais signe. Pourquoi des attaquants devraient-ils s'en prendre à ce niveau particulierement ? C'est peut etre pour les bestioles justement !

"Il faut se tirer. Ou se planquer, en rien je sais pas mais on peut pas rester là !" Leur dis-je complètement pris par le stress.

Nous nous précipitons de suite puis freinons devant une pièce ouverte. C'est un bureau recouvert de papiers. Cette salle est composée d'un bureau, d'un placard, de casiers et d'une bibliothèque. Je réfléchis brièvement à une solution. Pas assez brièvement. De longs pas traînés et degoulinants se font entendre contre le sol dans un petit grondement semblant provenir des entrailles d'un être cauchemardesque.
Nous nous retournons d'un coup sec. Rien. Seulement ce sentiment que quelque-chose se rapproche lentement. Je veux fermer la porte mais la chose me verrait. Je veux délicatement renverser le bureau pour me cacher derrière mais cela reste trop risqué. Nous n'avons plus beaucoup de temps. Je chuchote alors aux deux de se couvrir derrière le placard et moi je rentrerais dedans. Ils s'exécutent mais je me rend compte que le placard est fermé... à clef. Je me plaque contre le meuble en fixant la sortie. Ma dernière solution est d'aller sous le bureau. Je glisse contre les feuilles puis m'allonge lourdement contre le sol et retiens ma respiration.

Plus un bruit. Seulement le tic tac de l'horloge. Puis les... pas de cette chose qui se rapproche. Ils cessent. Il y a un autre bruit contre le plafond... qui ne dépasse pas les trois mètres de haut. Un liquide gluant et translucide jaunâtre s'écoule sur le sol. Seulement ce son de coulis qui se répand à une cinquantaine de centimètres de moi. Je regarde la porte. Un être abominable recouvert de chair se dévoile. Je ne vois qu'une partie de son corps. C'est une chose avec des orteils long comme des branches, fins comme des os, des jambes informes rouges avec des pustules jaunes. La chose fait un bond... puis disparaît aussi silencieusement qu'une feuille sous le vent. Un grand silence s'impose. Je n'ai plus de souffle. Je tousse malgré moi puis replace vivement une main sur la bouche. Toujours aucun bruit. Les lumières s'éteignent. Je tourne la tête vers la droite... putain ! Il y avait, juste là, sur le mur... une petite bestiole... elle a déjà disparu ! Elle était sur l'interrupteur ! Je regarde en face de moi puis sursaute devant deux point blancs ressemblant à des yeux d'insectes dans l'obscurité. Ils me regardent et je ne vois que ça. Je suis repéré. Je ne bouge plus. Je suis immobile. Je suis tétanisé. Le temps de m'habituer à la lumière, je comprend que c'est cette horrible bête. Je repose une main sur le sol qui était sec trente secondes auparavant. Ce n'est pas ma pisse, je le saurais, c'est plus flasque, même collant. A ce moment, je regarde encore la bête... qui n'est plus en face de moi. Un souffle chaud me caresse le dos. Là je me pisse dessus. Deux cadavre s'écroulent devant moi. La  bestiole sort de la salle puis des coups de feu résonnent dans le couloir. J'entends la voix de Hadrian. Je m'apprête à me relever quand quatre petits doigts crochus se posent sur mon dos. 

Je m'évanouis.


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