Chapitre 6 : Un instant tragique

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Point de vue de Karl

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Point de vue de Karl

Kallen s'accroche a moi du mieux qu'elle peut tandis qu'Hadrian tombe dans le vide à une vitesse hallucinante. Je sens que c'est la fin. J'entends alors un bruit de violent choc plus bas pendant que je ferme les yeux pour ne pas assister à cet affreux spectacle. J'utilise alors toutes les forces qu'il me reste pour remonter Kallen jusqu'à moi et une fois cela fait, je m'affale sur le sol dans un soupir désespéré. Fait chier. Kallen se relève alors et se penche a la fenêtre en criant : "Hadrian !!!!"
Quelle idiote ! Je me relève d'un bon pour lui mettre la main sur la bouche en lui disant de la fermer ou on allait se faire repérer. Elle se libère en essayant de me repousser mais elle n'est pas assez forte. "Mais ferme la bordel !"
Elle pleure. Elle verse plusieurs litres de larmes et j'essaie donc de consoler cette malheureuse mais en vain. Elle me lance : "Laisse moi !" Et se couvre le visage de ses petites mains fragiles.
Hadrian est sûrement mort a l'heure qu'il est à cause de ces putains de cagoulés. Je me tourne vers Kallen et lui dit d'un ton sec : "il faut descendre." Elle me regarde tristement et hoche la tête. Nous sommes dans un petit appartement pas encore saccagé a ma grande surprise. J'ouvre la porte dans un sinistre grincement, donnant sur la gage d'escaliers. Je demande a Kallen de s'appuyer sur moi car elle ne pourra pas descendre les marches toute seule. Malgré la lumière du jour qui traverse l'obscurité en de faibles rayons légèrement bleus, il fait très sombre.

On commence alors notre descente dans environ une dizaine d'étages, jusqu'à ce qu'on arrive devant la porte d'un appartement défoncée au pied de biche.Du bruit provient de cette pièce. Je fait signe à la blessée de ne faire aucun bruit et de rester là. Je sors ma machette et entre furtivement dans l'appartement. Il est ravagé : des pots, des meubles cassés ou par terre, des débris partout, les fenêtres brisées... Aucun doute, c'est un ou peut être même plusieurs pillards. Des voix retentisse de la cuisine. J'en déduit qu'ils sont deux et que malheureusement, ils se rapprochent. Je me déplace et fais tomber un vase qui se brise bruyamment sur le plancher poussiéreux. Deux regards surpris se tournent dans ma direction. je les admire avec de grands yeux écarquillés tel un suricate. Ils sortent un hachoir et un marteau et se jettent sur moi.

S'ensuit alors une course poursuite dans une pièce de 50 mètres carré. Je saisis une chaise in extremis et la balance sur la tronche du plus proche, celui armé d'un marteau. Ils se fracasse la tête contre le mur. Pendant que j'admire mon oeuvre, l'autre en profite pour me flancer un solide coup de poing qui m'écrase sur le sol. Je le regarde appeuré et lui lance un croche-pied bien placé avant que celui-ci n'essaie de m'enfoncer son hachoir dans la gueule. L'autre, il est sacrément stupide. Il sonne la charge dans un cri de fureur. Je n'ai qu'à faire un pas de côté et le choper par le col pour que celui ci ne s'élance par la fenêtre. C'est ce qui se produit. 1 de moins qui part à la rencontre du béton en exprimant sa terreur dans un hurlement aïgu. Puis boum. Le dernier cri dans une langue ressemblant a de l'arabe et me montre un regard plein de rage. Je lui souris. Furieux, il porte un coup bien placé que je réussis a esquiver de justesse. Il répète ce même geste que je bloque avec la machette mais il est plus rapide et m'en claque une dans les valseuses.

"AH PUTAIN !!!!!!" Ça fait mal. Très mal. Ce fils de chienne mérite une mort lente et douloureuse. Il lève sa lame en riant et je pense alors : dommage pour toi mon coco...

Mon arme fend l'air à une vitesse démesurée et vient lui ouvrir le ventre, laissant alors échapper tout son appareil digestif. Il baisse les yeux, crache du sang et murmure en arabe : "'ami..." puis s'agenouille en se tenant le peu de bide qui lui reste. Il semble vouloir ramasser ses boyaux expulsés puis meurt. J'ai du sang sur mes vêtements. Beaucoup de sang et mon arme aussi d'ailleurs. Je me lève, pousse un grand soupir comme quelqu'un qui vient de finir une dure journée de travail puis vomis. J'entends une petite voix frêle à l'extérieur de la pièce qui me dit : "Karl ??".

C'est Kallen qui s'inquiète. Je finis ce que j'ai commencé puis cours la rejoindre a l'extérieur. Elle me montre un regard soulagé avec ses grands yeux. Qu'elle est belle... Mais bien trop jeune. Je décide donc de ne pas perdre de temps et de descendre tout en bas.

"-Kallen, Hadrian était-il tombé jusqu'en bas ?

-Je... je ne sais pas trop. Non je ne pense pas. Il a du du tombé jusqu'au 20ème ou plus bas.

-De toute façon, je doute qu'il aie survécu a une telle chute."

Peu importe, descendons mais avant, je jette un coup d'œil par la fenêtre pour voir ou il est. Il n'est pas tombé tout en bas ! "Il a l'air de s'être accroché a quelque-chose !" m'écriai-je en voyant alors un nouvel espoir pour ce malheureux. Une fois à son niveau, on peut le voir enfin de près. Il doit être a un mètre de la fenêtre d'où nous le regardons, un peu plus bas. Il semble avoir son bras mécanique coincé entre... une poutre métallique et un bloc de béton. Il ne bouge pas et n'a pas l'air de respirer. Je réalise qu'il est mort. Il est décédé. je me tourne vers la pauvre jeune femme qui me regarde avec plein d'impatiente et d'excitation. En voyant la larme qui coule sur ma joue, son visage se referme et fond en larmes a son tour. Elle s'abandonne en criant :
"Hadrian ! NOOON !!!!" puis pleure de plus belle. La voir dans cet état me rend affreusement triste et je m'assied lourdement par terre, le regard vide et imbibé de larmes. "MERDE !!! PUTAIN DE MERDE !!!!!" Il faut remonter. J'essuis mes larmes et dit a Kallen sur un ton dérminé : "on le vengera ne t'inquiète pas. En attendant, si on reste planté ici, on finira comme ton ami." Je l'aide a se relever et on monte jusqu'au prochain étage. On rentre dans le premier appartement pour entrer dedans et y passer la nuit. Kallen s'allonge sur le vieux lit et je me contente d'un vieux fauteuil qui était renversé. Tandis que je commence à m'endormir, je repense à ce pauvre Hadrian.

Qu'est ce qu'on va bien pouvoir faire sans lui ?

****************

Karl et Kallen s'endorment innocemment,

Tandis que dehors pends le cadavre de leur ami.

Ils ne sont plus que deux.

Arriveront-ils a sortir de cette guerre ?

Heroes At War Demons Not So FarWhere stories live. Discover now