Chapitre 15 : Coalition

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Point de vue de Karl

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Point de vue de Karl

Un énorme monstre robotique se dirige droit sur nous. Qu'est-ce que c'est que cette chose ? J'ai toutefois l'impression de l'avoir déjà vu. Bref. La... Bête atterrit dans un épouvantable boucan, sa tête siffle, libérant de l'air, et un homme, vêtu d'un uniforme militaire, sors du thorax du robot et descend une petite échelle sortant aussi du thorax. Quelle classe ! L'homme pose le pied à terre. C'est un vrai militaire, on le voit de par sa coiffure, des cheveux vraiment courts. Quand il se rapproche, ses yeux peuvent confirmer le fait qu'il soit le père de la petite Sarah : un mélange de gris et de bleu. Les négociations s'en suivent. Quelques minutes plus tard, Hadrian me pointe du doigt. Peu importe, tout ce que j'attends, c'est à bouffer, à boire et me tirer d'ici. Les voilà qui se serrent la main. Si avec ça on n'est pas dans la merde ! Le gentil monsieur s'éloigne avec sa fille dans les bras, remonte dans son robot et s'en va. Une embarcation apparait au loin.

"- On ne va quand même pas aller dans ce bateau avec eux ?" Hadrian se retourne et me répond sèchement :
"- Si.

- Mais c'est de la folie ! Je ne sais pas ce que tu as prévu de faire avec ces rats, mais je n'ai aucunement envie de dormir à leurs côtés !

- Ne t'inquiète pas Karl. On aura à manger. Comme tu le voulais."

Il s'adresse à moi comme si je n'étais qu'un enfant ! Ce con commence à vraiment me les briser. À ce moment, l'embarcation métallique se glisse sur le sable gris et deux gardes dans une combinaison semblant très avancée nous laissent rentrer. Hadrian rentre le premier, Kiddy et Jane le suivent mais moi, j'hésite. J'ai l'impression de voir cette combinaison comme de vieux vêtements qu'on retrouve dans le grenier et qu'on a portés étant plus jeune. J'ai comme l'impression qu'ils m'appartiennent. La voix grave de Hadrian s'élève : "Dépêche-toi !"

Avec résignation, je pose les deux pieds dans la barque. Les moteurs s'enclenchent, puis le véhicule s'éloigne de plus en plus vite de la plage. Entre la figure masquée de Hadrian et le regard perdu De Jane et Kiddy, je ne me sens pas à l'aise.

Un ÉNORME navire de guerre s'impose dans le calme paysage de la mer. Ce monument marin doit mesurer au moins deux kilomètres ! On se rapproche alors de son flanc gauche, deux plateforme surgissent de l'eau, s'unissent, permettant à la petite barque de se poser tranquillement. Une porte coulissante s'ouvre et trois gardes vêtus du même uniforme apparaissent. Quatre projecteurs nous éclairent l'endroit où nous nous situons, ce dernier obscurcit par l'ombre du navire. Après avoir franchis l'entrée, un long et étroit couloir s'étend, longé d'un nombre incalculable de tuyaux de plomberie et autres. Mieux vaut ne pas être claustrophobe ici. Nous avançons lentement dans cette allée où chacun de nos pas résonne contre les parois d'acier.

Une centaine de mètres plus loin, nous virons à gauche vers un petit escalier dans lequel chacune des marches est parcourue d'un néon blanc. Une fois en haut, nous débarquons dans une salle remplie de petites cabines, comportant elles aussi des néons en leurs coins. Il y en a 5 et semblent chacune pouvoir accueillir un humain. Deux petits robots de petite taille, entièrement bleus un visage allongé sans aucune expression, sans yeux ni bouche ni nez, ni oreille... Ils sont plutôt effrayants. Ils tendent un bras avec au bout une petite plaque de verre, échappant soudainement un petit laser qui parcourt le corps de Hadrian. L'un des gardes derrière nous nous demande alors de retirer nos armes, et autres objet suspect et de les mettre dans le boitier. Celui-ci apparait du sol, un bac d'un mètre sur un mètre. Tout le monde s'exécute sans faire un bruit. Je dépose mes armes, grenade et... mon... katana. Dommage. Une fois tout cela fait, les robots nous observent de leurs lasers puis se retirent. Ensuite, le garde nous demande de passer à travers les cabines. Chacun d'entre nous y passe, toujours sans dire un mot. La petite porte de la cabine se referme immédiatement derrière moi, me laissant alors seul, enfermé, dans le noir, jusqu'à ce qu'une lumière rouge apparaisse sur le plafond de la cabine. Une fine nappe lumineuse rouge descend, visitant toute la cabine. Je ne me sens vraiment pas à l'aise. Une fois toute en bas, elle disparait et le petit point rouge sur le plafond vire au vert dans un petit "bip". La porte devant moi s'ouvre en coulissant vers la droite. Je me précipite vers l'extérieur en libérant tout l'air que j'avais retenu dans mes poumons. Je sens une main métallique se poser sur mon épaule :

"- Tout va bien Karl ?

- Oui Hadrian, ne t'inquiète pas. »

La sortie apparait. C'est un ascenseur. Nous y pénétrons avec angoisse. Les gardes sont à l'intérieur. L'ascenseur s'élève pendant environ 1 minute. Il doit y avoir un grand nombre d'étages. L'ascenseur s'arrête soudainement. Une voix électronique féminine intervient :

"Vous êtes arrivés."

Ça c'est une bonne nouvelle dis donc !

Les portes s'ouvrent encore et nous laissent découvrir une grande et spacieuse salle ressemblant à une chambre de luxe. Il y a un petit bureau devant lequel est assis un vieux monsieur, dans la soixantaine environ, les pieds posés sur la table, un cigare à la bouche. Il possède un nombre INCALCULABLE de médailles. Un lustre de cristal est suspendu au-dessus de lui et la petite Sarah joue devant son père, tout attendri, derrière le vieux. Pendant que j'admire tout ce fabuleux décor, le vieil homme se lève, pose son cigare puis nous souhaite la bienvenue. Hadrian lui serre chaleureusement la main, devant Kiddy et Jane. Je fais de même. Les autres restent derrière et se contentent d'un petit signe de la main. Cinq chaises sont posées devant nous, j'en déduis qu'elles nous sont destinées. L'homme entame la conversation :

« - Eh bien ! J'espère que l'accueil n'a pas trop été rude, nous avons eu quelques soucis de... d'intrusions inattendues. Celles-ci nous ont couté la vie de 6 membres d'équipages. Bref, si vous êtes ici, c'est premièrement que je dois vous remercier d'avoir sauvé sa fille Sarah. Mais j'aimerais savoir qu'est-ce qui a bien put lui arriver... Comment l'avez-vous rencontré ?

- C'était à Jérusalem, intervint Hadrian. La ville c'est fait bombardée et nous avons donc voulus trouver un refuge pour la nuit. Seulement, un avion civil s'est écrasé non loin de notre position. Un homme semblait avoir tué tous les passagers sauf votre fille. Nous avons éliminé la menace puis embarqué la petite Sarah.

- Et auriez-vous une idée d'où pourrait être sa mère ? »

Le père nous fixe. Hadrian baisse le regard, bien entendu de façon hypocrite :

« - Mes plus sincères condoléances.

- Ne me dite pas que... S'inquiéta le père.

- Hélas, si. Nous n'avons retrouvé que votre fille. Tous les autres passagers sont morts.

Je me désintéresse peu à peu à cette messe, je me retourne et remarque alors que ce petit enfoiré de Kiddy n'est plus là. C'est drôle, il n'était pas rentré avec nous ?

Je regarde le pauvre homme en train de pleurer, le vieux indifférent, toujours en train de fumer son beau cigare cubain, l'un des derniers. Je m'approche de l'oreille de Hadrian puis lui chuchote : « Je vais chercher Kiddy, il n'est plus là. Tu leur diras, au cas où ils te demandent, que je suis partis chier. »

Il me répond par un « Ok. » sans détourner le regard.

Je sors du bureau puis me retrouve à l'extérieur. Plus loin dans le couloir, j'entends des voix, on dirait une dispute. Je cours vers les bruits et que vois-je ? Cette petite merde avec un militaire prêt à le tabasser. J'interviens sèchement : « Merde Kiddy qu'est-ce que tu fous ? »

Il me regarde l'air de rien. L'un des gaillards le chope violemment et le menace : « Tu veux que j't'éclate la gueule contre le mur p'tite merde ?

- Ta gueule, gros tas ! »

Là, c'est la merde. Le pauvre Kiddy se prend une raclée monumentale qui l'envoi trois mètres plus loin. Il faut calmer le jeu. Je commence a tenter de séparer les deux bagarreurs mais l'un me pousse contre le mur en me balançant à la figure :

« - Toi aussi tu cherches la merde ? » J'ai une grande poussée d'adrénaline qui me rend dans un état de rage indescriptible. Ce petit enfoiré va souffrir !

De mon poing, je lui cogne le ventre à multiples reprises. Mon bras me fait à nouveau mal...

Il commence à cracher du sang, cela m'avertit que je vais trop loin. Je le lâche, puis il s'écroule lourdement par terre. Je prends Kiddy et m'enfuis afin d'éviter d'autres ennuis. J'entends des hurlements derrière moi, des gardes ont remarqué ma victime. Ils sont à nos trousses. Kiddy tombe et se fait attraper. Trop tard pour lui. C'est de sa faute. Au moment où j'atteins une intersection de couloir, un homme masqué me heurte, nous projetant tous deux contre le sol. C'est Hadrian, lui aussi poursuivit par une dizaine de gardes. Je lui demande :

« - Qu'est-ce qui se passe bordel ?

- C'est une longue histoire. Fuyons ! »

Heroes At War Demons Not So FarWhere stories live. Discover now