157 - Français

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Pour François, la principale préoccupation fin mai et début juin fut le bac français de Julien. Mettre son fils sérieusement au travail n'était pas évident. Cela le changea des soucis que lui causaient la grossesse de Tamara, qui ne se passait pas de manière aussi radieuse qu'il l'avait espéré.

Il avait été soulagé d'apprendre que sa compagne voyait un psychologue. C'était inquiétant de réaliser qu'elle en avait besoin, mais il espérait que cela pourrait l'aider. Il avait compris qu'elle était confrontée à un problème devant lequel il était totalement désarmé et dont il n'arrivait même pas à cerner les contours.

Il préféra donc se concentrer sur une autre de ses responsabilités : la scolarité de son fils. Il profita que Julien soit à son cours de jiu-jitsu pour aborder la question avec Tamara et sa mère :

— Comme c'est parti, Julien va avoir des notes déplorables à son épreuve de français, commença-t-il. Il faut qu'on l'aide à se mettre au travail.

— Je le pense aussi, approuva Annie. Tu veux que je supervise ses révisions ?

— Si tu pouvais le faire, ce serait bien. Je veux bien m'en occuper, mais j'arrive un peu tard le soir, et on a tendance à s'engueuler très vite.

— Vous êtes aussi tête de mule l'un que l'autre, soupira sa mère.

— Peut-être, mais moi au moins, je bossais, riposta François.

— Pourquoi ne pas le faire réviser avec Nathan ? interrogea Tamara. C'est plus agréable de travailler avec un ami, et lui aussi passe ces épreuves. Je suppose que, même s'ils ne sont pas dans la même classe, le programme est le même.

— Excellente idée, ma chérie, s'exclama François. Ça fera passer la pilule. Si vous êtes d'accord, on peut inviter Nathan à dormir ici ce week-end pour les mettre dans le bain. Ça leur fera plaisir et ça les motivera. Ça te va, Tamara ?

— Oui, tout à fait. J'aimerais pouvoir vous aider davantage.

Tamara avait gardé un mauvais souvenir de sa scolarité et s'était persuadée que cela l'empêchait d'aider leur fils. François avait tenté de la convaincre du contraire, mais sans réussir à lui faire changer d'avis.

— Continuez à intervenir quand ils se crient dessus, proposa Annie. Ça fait déjà beaucoup.


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