Chapitre 23 - Bienvenue au palais

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Bonne lecture ! 😙

.    .    .

PDV Alyssa.

Tic. Tac. Tic. Tac.

Le tintement de l'horloge me martèle le crâne.

Bzzzz...

Le bourdonnement d'une mouche est sur le point de me faire délirer.

Tip... Tip... Tip...

D'incessantes gouttes d'eau dégoulinent du plafond pour s'écraser sur le sol.

Mes membres paralysés par la douleur, je ne peux pas bouger.

Mes yeux, seuls muscles ayant encore la capacité de mouvement, se ferment, clignotent un peu, puis s'affaiblissent. Ma respiration ralentit, mon cœur semble être écrasé par l'ambiance sinistre de la prison. Je me sens soudain petite, faible, seule et démunie dans ce trou-à-rat vampirique.

Je finis par m'endormir, bercée sadiquement par le clapotis de l'eau.

¤

-Vous croyez qu'elle est morte?

Un rire amer résonne dans cette espèce de caverne souterraine.

-Ce serait bien notre veine vu que le patron la réclame!, murmure ironiquement le deuxième.

-Elle a l'air succulente avec sa jugulaire bien pompeuse...

Des talons claquent sur le béton et s'arrêtent près de nous.

-Si le Prince t'apprend à énumérer ce genre de choses sur elle, je ne donne pas cher de ta peau, Ryal.

Une main caresse ma joue avant de la passer dans mes cheveux trempés.

-Oui, oui, bien sûr maître Alaric..., ajoute immédiatement le dénommé Ryal.

Un soupir exaspéré l'interrompt.

-Porte la, Alexandre. Nous devons l'emmener dans la suite du Prince.

-Bien maître.

Je sens deux bras me soulever et envelopper mon corps. Mes paupières sont dans l'incapacité de s'ouvrir tout comme mon corps qui refuse encore d'effectuer le moindre effort.

Un tournant à droite puis à gauche. Ensuite, nous traversons un long couloir et des escaliers interminables. Le chemin est long, je devais être dans la partie la plus reculée du bâtiment. Là où les détenus sont laissés comme des pourritures.

Une porte battante grince. Un silence règne. Puis, dans un vacarme incessant, des chuchotements et des murmures s'empressent de s'agiter, si bien que je ne distingue plus les voix d'homme et de femme, que je n'entends pas la porte se fermer et que le simple son sur-aiguë me perce les tympans aussi fort qu'un tir de révolver très près de mes oreilles.

-Assez !, intervient un homme au timbre de voix grave. Mon corps frissonne et mes poils se hérissent sur ce ton puissant.

Le poulailler se tait. Un ange plus que pesant passe.

-Cher Alaric, veux-tu bien emmener notre charmante invitée dans la suite ?

Alexandre se plie légèrement devant son supérieur puis avance en suivant les pas d'Alaric.

-Bien, grand maître.

Je crois que la hiérarchie vampirique a le don de me faire perdre la tête.

La division du MondeWhere stories live. Discover now