Chapitre 12

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 Lorsque nous entrâmes dans l'appartement, mes parents vinrent saluer mes amies. Mon père fit une blague pas trop gênante pour une fois et ma mère leur proposa à boire. Mon frère faisait ses devoirs dans sa chambre quand nous passâmes devant. Je les fis ensuite entrer dans la mienne.

J'avais enfin agencé convenablement mon antre. Une fenêtre avec un petit balcon prenait une grande partie du mur de droite. En face, j'y avais mis mon lit et à gauche en rentrant, il y avait mon bureau et tout l'espace à sa droite était réservé à mon matériel de couture et de peinture. Leurs deux robes étaient suspendues sur un cintre. Je les tendis aux filles qui ne tarirent pas d'éloges sur mon travail. Alléluia.

— Oh mais comment je vais péter le feu, s'écria Julie. Elle est vraiment super belle Ellis ! T'es une boss !

— C'est exactement ce que je m'imaginais, ajouta Alice.

— Elles ne sont pas encore finies, dis-je, mais je veux que vous les essayiez pour voir si elles tombent juste.

Alice et Julie se déshabillèrent sans aucune pudeur et enfilèrent leurs tenues. Celle d'Alice était légèrement trop longue, je mis des épingles pour la raccourcir. Pour l'instant il n'y avait que la doublure, je n'avais pas rajouté le tissu qui ferait que cette robe serait encore plus belle ensuite. La robe de Julie était plus courte et elle possédait un bustier. J'avais pris leur mesure à la va-vite à l'école – erreur de débutante soit dit en passant – ainsi le bustier ne lui tenait pas la poitrine. Je prenais quelques autres petites mesures pour les corriger par la suite. Elles purent ensuite retirer leur tenue. Elles restèrent une heure à bavarder pendant que je commençais les retouches. On parla de mon ancien village, où il se situait, comment c'était la vie là-bas. Je leur parlai également de Sierra et de sa future visite le week-end suivant.

Une fois qu'elles furent parties, je cousis encore tard le soir et finis la robe d'Alice qui demandait le moins de travail. Le résultat était vraiment pas mal du tout. Les tissus étaient de très bonne qualité.

Dimanche, je fis mes devoirs puis je passai le reste de la journée à traîner de ma chambre au canapé et du canapé à ma chambre. Je continuai d'imaginer des motifs pour la fresque et imaginai même des objets qui me seraient pratiques pour le rangement de mes outils. Il faudrait juste que j'ai le temps de les fabriquer.

Je décidai de me coucher tôt car le lendemain – jour de revanche – je devais arriver tôt à l'école pour tout préparer. J'avais envoyé un message à Joshua pour le prévenir de l'heure d'arrivée au lycée. Nous devions nous rejoindre devant le parking des vélos.

Avant de me coucher, j'allais voir mon frère dans sa chambre, il écoutait de la musique. Je m'installai sur son lit.

— Comment avancent les paris ?

Il me regarda d'un drôle d'air. Il me fit ensuite un sourire forcé. C'était reparti. Voilà qu'il redevenait bizarre. Je ne savais plus quoi faire ni comment le faire parler.

— Bien, me répondit-il, j'ai beaucoup plus de parieurs depuis une semaine. Cal est désigné grand gagnant mais j'ai toute confiance en ma sœur.

— Eh bien ça continue demain, annonçai-je avec un clin d'œil.

— Tu prépares quoi ?

— Surprise...

— Allez ! Dis-moi s'te plaît !

— Non. Tu le verras demain. D'ailleurs, je partirai pour l'école plus tôt.

Je me levai en grognant. J'étais morte de fatigue.

— Bonne nuit Jojo.

— Bonne nuit.

Tu paries ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant