Frustration

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Quand je rejoins Simon dans la voiture je suis encore énervée, déçue, mais surtout très faible. Si Simon le remarque, il fait comme si il n'avait rien vu. Lui aussi à des choses à cacher, il me semble qu il a les traits plus tirés, quoi qu'il en soit, aucun de nous deux ne lance une discussion avant plusieurs heures. Les quelques mots échangés seront à propos de l'endroit où nous iront dormir. On ne peux pas faire tout le voyage sans s'arrêter pour la nuit.

Arrivés dans l'hôtel où nous allons rester pour la nuit, nous demandons des chambres séparées, mais je ne me sens pas d'humeur à rester seule pour le moment, je demande à Simon si je peux un peu rester, il acquiesce.

Je me jette sur le lit, et me prend le visage entre les mains en soupirant. Simon s'assied juste à côté, me regarde, baisse la tête, la relève, ouvre la bouche pour dire quelque chose, la referme, re baisse la tête en soupirant.

-Je vais prendre une douche.

-Fais comme chez toi.

Dis-je afin de tout de même donner la réplique. Aucun de nous ne veut jouer à "Qui a e la journée la plus merdique". A part qu'à l'inverse de lui, je sais ce qui le tracasse; une grosse peine de cœur pas encore digérée et une grosse appréhension de revoir sa défunte mère. Il crève d'envie de la voir, mais à peur de ne pas se sentir assez fort pour résister à la tentation de la ramener.

Pour ma part, c'est plus compliqué.

Je me touche le front: il est mouillé. Je transpire, ce n'est pas normal. En effet, un violent mal de tête m'arrache une grognement et je me rend compte que c'est dans l"ensemble de mon corps qu'un truc ne va pas. Je m'affaiblis de jour en jour...si tout ne s'arrange pas au plus vite, je risque de mourir. Il faut absolument que je me ressaisisse. Simon ne doit pas voir que je peine.

Je ferme les yeux et me concentre sur ma respiration quand tout à coup, j'entend un bruit de verre brisé suivit d'un cris humain. Tout venais de la salle de bain.

-Simon?

Pas de réponse, seulement des bruits de bagarre. Je commande à mes jambes de m'y porter mais l'information prend du temps à arriver. Je cours jusqu'à la porte et utilise mes pouvoirs pour ouvrir la porte, mais il est trop tard. La fenêtre est brisée, il y a du sang partout dans la salle de bains et Simon a disparu.

Quelle vie ces chasseurs ! Toujours à se faire enlever quand on pas le temps ! Quoi qu'il en soit, je me dois de le retrouver qu'importe mon état de santé. Je tremble de partout, mes jambes me lâchent mais je prends ça pour ordre pour chercher des indices.

C'est fiévreuse que j'arrive à assembler les différents points du problème. Une touffe de poils bruns par ici, des traces de griffes sur le lavabo; la conclusion est vite faite; c'est un loup-garou.
-Ça faisait longtemps
Je soupire.
Je me dois d'analyser les traces de sang dans la salle de bains, je dois donc de nouveaux risquer d'utiliser mes pouvoirs afin de déterminer lequel est celui de l'agresseur et lequel celui de la victime. Par chance, je me sens mieux quand je ne dois pas garder cette barrière fictive qui me protège des démons et des anges.

Une fois leur sang détecté je peux maintenant les retrouver,je saute pas la fenêtre et me lance dans le vide du troisième étages, c'est à deux mètres du sol que je déploie mes ailes.

Je remonte la piste durant une demi heure avant d'arriver à...
Une grange? Sérieusement? C'est un truc de monstre où quoi? Quand c'est pas les vieilles maisons ce sont les granges! C'est quoi leur problème?

Enfin bref, j'entre et je vois deux hommes ligotés, l'un habillé d'une chemise bleue trempée de sueur et fe boue avec un jeans ayant subi à peu près le même sort et l'autre étant Simon encore dans le gaz suite à son attaque, il était couvert de sang et torse nu. Le premier homme me crie:
-Attention!
Mais je n'ai pas le temps de me retourner que je reçois un coup énorme au niveau de la nuque; un humain aurait dû en mourir, moi je ne m'en sort qu'avec un évanouissement.

Lapsis, ange de l'enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant