L'ultimatum

37 7 2
                                    

Les vingt-quatre heures laissées par Emily étaient presque écoulées quand Simon sort enfin de sa cave où il a passé cette dernière journée. Il voulait juste être le seul et bricoler dans sa cave "secrète" est ce qui se rapproche le plus d'un sanctuaire de réflexion pour lui.

-Bon, tu t'es décidé?

Je lui demande, le ton pressant.

Il traverse la pièce sans me répondre et prend sa veste posée sur une chaise du salon en face.

-J'ai repéré une meute de loup-garous. Ça te dit?

Je le suis en le questionnant.

-Et pour ta sœur?

Il me lance un regard noir.

-Je veux dire "Emily"?

Je roule des yeux en me reprenant et détache bien toute les syllabes du nom de la suceuse de sang. Mais il ne prend pas la peine de me répondre et se dirige déjà vers la voiture. Je prends sur moi pour ne pas le frapper et continue à le questionner.

-Simon, l'ultimatum est presque atteint et on va devoir aller rendre visite au club des jolies canines pour leur rendre notre verdict. Ce n'est pas réellement le moment d'aller à la chasse aux puces.

Il est en face de moi mais de l'autre côté de la voiture. Il lève les yeux au ciel, ouvre la portière et monte. Je fais de même. Je ferme à peine la porte quand il commence.

-Primero, les loup-garous n'ont pas forcément des puces, tout comme les chiens. Segundo, ça fait toujours plaisir à un vampire que l'on s'occupe de lycanthrope. Tertio, ils sont sûrement entrain de nous espionner en ce moment même. Donc, à mon avis, on a pas besoin de se déplacer pour aller leur dire, je crois que simplement le fait d'aller buter quelques monstres leurs feront croire qu'on est du même côté. Oh, d'ailleurs j'espère que tu as pris ta brosse à dents car on ne revient pas à la maison. On pars pour la porte du Paradis. Bon, on va faire quelques détours pour qu'ils ne se rendent compte de rien mais on y sera dans approximativement moins d'une semaine.

je l'écoute me débiter toutes ces informations d'un ton neutre avant de démarrer la voiture. Je me pince la lèvre et trouve juste à dire.

-Et tu as passé vingt-quatre heure à planifier ça?

-Non, juste trois. Le reste de mon temps ne te regarde pas.

Il y a un air de reproche dans la voix. Je lève les mains en signe de reddition mais me promet quand même que je lui dois une baffe.

Cela fait une demi-heure que nous roulons quand je commence à comprendre ce que Simon disait à propos de la surveillance; des ombres se détachent dans le paysage. Ils ne prennent même pas la peine de se cacher: ils veulent qu'on sachent qu'ils sont là, près à bondir si Simon n'obéit pas. Ce dernier, qui accepte le deal, sans vraiment l'accepter non plus. Est-ce plus intelligent? Ou nous mener droit à notre perte? En attendant, il a un plan. Et selon les rapports de tout les démons qui l'ont vu en action, et de mon expérience personnelle; quand Simon a un plan, c'est qu'il est sûr de ce qu'il fait. Si son plan rate, il en a d'office un de secours. Alors, je croise les doigts, et espère que les suceurs de sang n'y verront que du feu comme il le prétend.

Nous arrivons enfin devant...une enorme maison? Je me frotte les yeux pour être sûre de ce que je vois.
Et bien oui, je ne me trompe pas. Je demande à mon compagnon.
-Tu es entrain de me dire que des loup-garous habitent là?
-Bien que ça paraisse surprenant, oui.
Dit-il nonchalamment. Il continue.
-Tu m'as dit que ce n'est pas parce que tu es un ange que tu es gentille. Et bien ce n'est pas parce qu'ils sont des loup-garous qu'ils vivent dans une tanière. Maintenant depechons nous.
Il accompagne la parole aux gestes et sort de la voiture pour se diriger vers le coffre.
-Pourquoi? Je pensais que le fait que tu tue ses loup-garous apaiserait leurs pulsions meurtrières?
Dis-je en lui suivant. Il me répond, blasé.
-Oui, mais il faut les avoir éliminé avant l'ultimatum si on veut qu'ils nous foutent la paix pour qu'on continue notre mission.
Il me passe une arme. Je grogne mais Simon n'en a que faire. Le temps que nous passons ensemble deviens vraiment trop longs. Il commence à trop me manquer de respect. Si mon frère le savais!

Oh mon frère! Lucifer. Mon coeur se serre instentanement. Ensuite je pense à Thomas...je suis à la fois énervée contre lui mais à la fois triste d'avoir perdu sa confiance.

Je sers les dents et respire. Ce n'est pas le moment d'être sentimentale mais plutôt celui de casser des mâchoires.
-En route.
Je finis par dire.

Intérieurement, je croise les doigts pour que le boulot se finisse vite. Avec mes pouvoirs faiblissant, je ne pourrais bientôt plus me cacher du radar des anges et encore moins celui des démons. Je concentre toute ma magie sur ces frontière. Courage Lapsis.

Dans la maison, le boulot se fait, heureusement, vite; un coup de hache par ici, une balle en argent là,...en moins d'une demi-heure le palais est débarrassé de ces cinqs habitants.

-On ne peut pas faire plus simple.
Dit Simon essuyant un peu de sang collé à son visage.
-Oui, presque un parcours de santé!
Je grogne. Je suis poisseuse des pieds à la tête. Je m'essuie les mains sur mon pantalon.
-Tu crois que ça a servi à quelque chose de ruiner les seuls vêtements que l'on avait ?
-J'ai mis nos costumes du FBI dans le coffre et on achètera des vêtements dans le premier magasin qu'on verra. Maintenant, ramasse ton arme et suis-moi mon ange. On doit quitter les lieux le plus vite possible. On se casse loins d'ici le temps que le clan d'Emilie vérifie notre boulot.
-Génial!
Je lève les yeux au ciel, ironique.

Désolée pour ce loooooong retard de publication, mais je préférais reporter le chapitre à plus tard plutôt que de publier quelque chose que je n'aimais pas du tout.

Comme d'habitude n'hesitez pas à commenter, voter et/ou partager mon histoire.

Vous êtes aussi de plus en plus nombreux à me suivre, à suivre Lapsis. Je tiens à vous remercier et a vous envoyer 1000 bisous.

XOXO

Lapsis, ange de l'enferWhere stories live. Discover now