Chapitre 8

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Nous marchions vers la boîte de nuit, ayant garé la voiture sur un parking non loin.

Harry, d'un geste protecteur, passa un bras autour de mes épaules, me rapprochant fermement de son corps brûlant.

Il faisait nuit noire malgré la légère lumière que diffusaient quelques lampadaires le long de la route.

Tous deux silencieux, je laissai mon esprit divaguer, réfléchissant, bercée par les douces respirations qu'émettait Harry, collé contre moi.

C'était bizarre parce que, d'un côté, Harry m'effrayait au plus haut point et comme personne, mais, de l'autre, je me sentais pleinement en sécurité à ses côtés.

Peut-être parce que j'étais persuadée que personne ne chercherait à l'énerver, sachant pertinemment qu'il aurait une réaction totalement bestiale et disproportionnée.

-Est-ce que tu fais ça avec toutes les filles?, fis-je.

Harry tourna brièvement la tête vers moi avant de la baisser légèrement pour me regarder dans les yeux.

-Qu'est-ce que tu veux dire?, questionna-t-il.

Je détournai mon visage, brisant notre contact visuel en regardant le sol, poursuivant ma route.

-Les effrayer pour qu'elles restent avec toi, dis-je doucement.

Il rit malicieusement à mes mots, ses doigts s'enfonçant un peu plus dans mon épaule, toujours en quête de protection. Sur-protection.

-Donc je t'effraie, se confirma-t-il.

Il resta interdit de longues secondes durant avant de reprendre.

-Tu es la seule, fit-il, la sincérité rongeant chacun de ses traits. La plupart des filles sont à ma disposition et ça m'énerve, sourit-il.

Même si je ne connaissais Harry que depuis peu, je jugeai ses paroles véridiques.

Il avait dit ça avec tant de simplicité que j'en restais longuement touchée.

Le vent soufflait sur mes cheveux, les faisant voler dans tous les sens possibles.

Il faisait incroyablement froid et, apparemment, nous avions encore quelques mètres à franchir avant d'arriver à la discothèque.

Je frissonnais inlassablement, la brise fraîche choquant ma peau sans relâche.

Je me maudissais intérieurement : je n'étais assurément pas assez couverte compte tenu de ce temps glacial.

Voyant que mon corps était secoué de spasmes, Harry me serra un peu plus contre lui, si c'était possible, et frotta énergiquement mes épaules, cherchant désespérément à me réchauffer.

Dark-Traduction FrançaiseDonde viven las historias. Descúbrelo ahora