Face Cachée

Chapitre 44

S'il vous plaît, lisez la NDA, merci d'avance. Je vous adore! ;)

J'émerge peu à peu à la réalité, quittant le monde si personnel et si inconnu des rêves. Un endroit où tout peut se passer mais ne pourra jamais se transformer en réalité. Où l'impossible et le possible sont si proches que l'on ne voit pas la limite qui les sépare. Où les sens peuvent disjoncter comme se multiplier. Où l'oubli prend rapidement le dessus quand on en sort, comme maintenant, les détails s'évaporent pour totalement se perdre au fin fond de ma mémoire. J'ouvre enfin les paupières, il faut un instant pour que mes yeux s'adaptent à la lumière du jour si différente de l'obscurité de la nuit.

Je suis dans un cocon de chaleur et de sécurité, je suis tellement bien que je pourrais hiberner toute une année, enfin avec une réserve de nourriture adéquate.
Mon t-shirt est légèrement remonté sur mes côtes, un toucher chaud et délicat caresse ma peau nue. Passant de ma hanche au bas de mon ventre, calligraphiant à la perfection le tatouage qui s'y trouve, me provoquant des papillons à cet endroit. Mon corps comme mon esprit se rappellent encore de la veille.

Mon seul tatouage que je chérie mais dont j'ignore encore la signification, c'est juste un dessin qui m'inspire, qui m'attire avec ses lignes pures et courbées. Il me fait penser au destin, à mon avenir, la pureté et l'étrangeté de l'âme au plus profond d'un homme.
Je suis ramenée au présent par un souffle tiède près de ma nuque, j'adore être dans ce cocon mais maintenant que je suis réveillée, je commence à avoir beaucoup trop chaud entre la couette qui nous recouvre et l'étreinte de Leo.

Je bouge légèrement la tête pour regarder s'il dort encore, je suis bien trop coincée pour pouvoir me retourner entièrement. Je n'arrive qu'à distinguer ses mèches rebelles foncées et son oreille. Loupé, pour l'espionnage!
Je me remets dans ma position initiale, je regarde les rayons du soleil se projetant au sol, je constate que l'on n'a pas fermé les volets hier, oui je sais que l'on avait la tête à autre chose mais quand je lève les yeux et que j'aperçois la façade de l'immeuble d'en face par la fenêtre je rougis légèrement. Les voisins ont une facilité consternante de voir dans la chambre de Leo. Et si l'on avait été plus loin et qu'il y avait eu un voyeur? Non mais Malya, il faisait nuit et puis arrête de voir le mal partout!
Enfin, j'y penserais la prochaine fois, au moins à fermer les rideaux! Oui, même avec le léger aléa d'hier, je compte bien réessayer. Mon esprit et mon corps me le demandent, j'aime Leo et je lui fais confiance. C'est d'un niais ce que je viens de penser!

Au bout d'un moment, mon estomac produit un son peu agréable pour me témoigner son mécontentement. En fait, il est quelle heure? Je regarde à côté de moi et découvre qu'il n'y a pas de table de chevet, il devrait surement en avoir une mais de l'autre bord du lit. Bon, je ne peux pas compter sur un réveil.
Je libère un bras de sous les draps et tâte le sol pour trouver quelque chose qui me donnerait l'heure. Je tombe sur un truc lisse et plat, je le saisit et l'amène vers mon visage. Je découvre le portable de Leo, il a surement du glisser par terre mais il n'a aucune égratignure, ce qui est déjà bien. Je le déverrouille, il est bientôt 11h et Leo a 3 appels manqués, un d'un certain Lorenzo et les autres de Manu. Mais aussi un message de Diego. Mais c'est qu'il est sollicité le petit!
Je repose le téléphone où il était, je n'ai plus envie de dormir et j'ai bien trop chaud.

Après mille tentatives de m'échapper des bras de Leo en faisant le moins de mouvements brusques et le moins de bruit possible, j'y arrive enfin et je me dirige vers la salle de bain en prenant mes affaires au passage.
Je me regarde dans le miroir au dessus du lavabo, mes cheveux sont ébouriffés, mais sinon mon visage n'est pas si effroyable que je l'aurais imaginé. Je remarque que j'avais enfilé un T-shirt avec un groupe de Rock connu que l'on adore tous les deux. Je me déshabille et me faufile sous la douche, l'eau chaude coule le long de mon corps, mes muscles se détendent les uns après les autres. Tant que j'y suis, je me lave les cheveux en utilisant les produits qui s'y trouvent.