Chapitre 13

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J'ouvre la porte et je découvre Leo sur le palier. Il était trempé, les cheveux tombants et des gouttes qui glissaient le long de son visage parfait, mais il gardait tout de même son sourire. Sourire qui s'est élargit quand il s'est tourné vers moi. Il était seulement en T-shirt, qui était aussi trempé, ce qui faisait ressortir sa musculature, ni absente ni trop imposante. Mais crétine, au lieu de le dévorer du regard, fait le rentrer sinon il va attraper la crève!

- Rentre, tu vas attraper froid ! proclamais-je en me mettant de côté, pour lui laisser la place. Mais il ne bouge pas, je l'entends seulement rigoler.
- Ne t'inquiète pas pour moi, répondit-il avec un grand sourire. Je voulais simplement te rapporter ce que tu avais oublié dans mon sac.

Il ouvre son sac, prend mes affaires et referme rapidement son sac pour ne pas qu'il se remplisse d'eau, à cause de la pluie qui tombait à torrents. Il me les tend, et lorsque je les prends, mes doigts touchent ceux de Leo. Ce qui me fait des papillons dans le ventre.
Oui, je sais, cela fait cliché, mais je pense que je suis tombée amoureuse de lui. Je sais que dès le début, j'étais attirée par lui, mais je pensais que c'était seulement pour son physique. Mais en le connaissant mieux, avec les moments que l'on a passé tous les deux, à travailler sur notre exposé, je sais que c'est plus que ça. Je suis amoureuse de lui, pas seulement physiquement mais aussi du lui intérieur.
Ines m'a dit que cela ce voyait qu'il était amoureux, mais je pense qu'il me voit plus comme une amie proche. Genre vous voyez, j'ai l'impression d'être dans la friendzone. Enfin, je ne sais pas trop. J'aimerais lui dire ce que je ressens. Mais même si je ne suis pas timide principalement, pour ces choses là, je suis pire que timide!

Pendant que je rêvassais en regardant mon portable et ma ventoline qui sont dans ma main, j'entends du bruit dans la cuisine. Je reconnais ce bruit, c'est celui de Ezio quand il a faim et qu'il fait bouger sa gamelle. Du métal sur de la pierre, c'est un son qui s'entend bien et qui en plus est très énervant.
Je relève la tête, et regarde derrière moi.

- J'arrive Ezio, attend deux minutes, s'il te plaît !

Je me tourne vers Leo.

- Merci, de m'avoir ramené mes affaires! Je lui fais un bisou sur la joue, et commence à refermer la porte. À lundi.
- À lundi, me répond-il.

Et je l'observe rejoindre sa voiture, allumer ses phares. Alors que j'entends ronronner son moteur, je ferme la porte et rejoins Ezio dans la cuisine.
Je lui donne à manger, et je prépare des pâtes, pour moi bien-sûr.

Il est seulement 19h, mais l'accrobranche m'a crevée. Je monte dans ma chambre, je prends mon livre que j'ai débuté depuis peu et m'installe sur mon lit. Ezio, lui, monte sur mon lit et pose sa petite bouille sur mon ventre. Enfin, petite bouille, en peu de temps, il a vachement grandit. Mais je n'en ai pas envie! Je veux qu'il reste mon petit chiot pour toujours! Je sais, c'est impossible et égoïste, mais je m'en fiche!

      Je me réveille en sursaut, j'avais encore devant les yeux les immenses crocs et toujours les mêmes pupilles en train de se jeter sur moi. Je reprends mon souffle et j'ai des sueurs froides. Encore et toujours le même rêve, enfin plutôt le même cauchemar. Il commence et s'arrête à chaque fois au même endroit. Je ne peux rien faire pour changer ce qu'il ce passe, mes mouvements sont toujours les mêmes. Le pire, c'est quand je me réveille, soit en criant, soit avec une crise d'asthme.
Je regarde mon réveil, il est seulement 21 heures. J'ai même réveillé Ezio, il me regarde avec un regard interrogateur, et la tête un peu inclinée. Je le caresse, cela me calme.

Je n'arrive ni à me rendormir, ni à lire. Les mêmes images se déroulent sous mes yeux. Je vais vraiment devenir paranoïaque, je le sens. Je pense qu'il est tant que j'en parle à quelqu'un. Ines bien sûr, qui d'autre sérieusement?  Il est seulement 21h et on est samedi. Elle ne dort pas, c'est certain.
Alors que je compose son numéro, que je connais par cœur maintenant (Bon ok, il m'a fallu 3 ans et alors?), je me dirige vers ma fenêtre, à l'opposé de mon lit,  qui a un rebord assez grand pour que je puisse m'asseoir complètement dessus. Je le fais souvent, quand je veux réfléchir ou seulement me détendre. Je trouve ce lieu reposant, en plus il a vu sur un petit bois. C'est un lieu mystérieux, troublant mais que je trouve magnifique le jour et la nuit effrayante.

J'attends trois tonalités, et la voix enjouée de ma meilleure amie retentit dans mes oreilles.

- En quoi ai-je l'honneur de recevoir un appel de ma meilleure amie ?

On rigole simultanément. Je lui demande si je ne la dérange pas. Bien sûr, elle me répond comme à chaque fois, que quand il s'agit de moi, elle sera toujours disponible. Elle est trop mignonne, je l'adore. On parle un peu des potins que l'on n'a pas eu le temps de se raconter pendant l'accrobranche. Mais aussi de Leo, j'étais obligée en fait. Et enfin, je viens au sujet de mon rêve. Je lui décris tout, je le connais dans les moindres détails. Pendant que je lui en parlais, elle m'a dit que c'était bizarre, mais que je ne devais pas m'en faire car c'est seulement un rêve. Je regardais par la fenêtre, c'est étrange cette forêt me fait peur mais en même temps elle m'attire.

Une fois, étant petite, je m'étais échappée de la surveillance de mon père. C'était en été, il s'était endormi sur la chaise longue alors que moi je jouais au ballon. Petite, j'étais déjà très curieuse et aventurière comme disait mon père. Et le danger, je ne connaissais pas. J'étais rentrée dans la forêt, et je m'enfonçait toujours plus loin. J'étais fascinée par la nature, les insectes et les petits animaux. Je suivais un lapin, je crois qu'il était marron clair, je suis pas sûre. Mais alors qu'il commençait à faire nuit, je me rendais enfin compte que j'étais perdue. J'appelais ma mère et mon père, mais ils n'étaient pas là. Je me mettais en boule et pleurais à chaudes larmes. Je m'étais endormie, à cause de la fatigue, j'imagine. Je me suis réveillé dans les bras de ma mère, elle pleurait de joie, sûrement car elle m'avait retrouvée. Et on s'était dirigées à la maison et bien sûr je m'étais fait gronder.

- Allo la lune ici la terre, vous me recevez? Youhou!!! entendis-je à l'appareil, ce qui me fit sortir de la rêverie.
- Oui, désolée, j'étais entrain de rêver.
- Bon je te laisse, je vais aller me doucher. Bisou ma belle.
- Bisou, à lundi !

Et on raccroche. Je reste assise à la fenêtre, avec Ezio qui s'est endormi sur mes jambes alors que je parlais à Ines. Je contemple toujours la forêt, puisque grâce à la lune on voyait assez clair.
C'est alors que j'ai remarqué un mouvement entre les arbres.

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Elle avoue enfin à elle-même qu'elle est amoureuse ?!
Alors vos avis? Ça me ferait ultra plaisir :)

Coquillages et artichauts

Face CachéeWhere stories live. Discover now