Face Cachée

Chapitre 24

Théo avait déniché une table un peu éloignée de la musique à casser les tympans et des corps qui bougeaient au rythme de celle-ci. J'avais à nouveau rempli mon verre avec un alcool assez sucré, avant de le rejoindre. Nous avons parlé pendant un bon moment, de tout et de rien. Il essayait des fois de faire des commentaires dragueurs, mais je l'arrêtais rapidement, en disant que ce n'était pas comme ça qu'il arriverait à me mettre dans son lit. Après ça, il s'est vite calmé. On rigolait, en se moquant mutuellement l'un de l'autre. Je passais un super moment, j'étais heureuse, ce qui faisait longtemps.

Je portais mon verre à mes lèvres quand je vis arriver Diego dans notre direction. Il était accompagné d'un autre mec. Charmant, et bien foutu. C'est moi ou je n'étais entourée que de garçons craquants? Et mon cerveau s'orientait vers Leo, je repensais à lui mais aussi aux super moments que l'on a eu ensemble.
On a dit d'oublier, Malya, maintenant tu te concentre sur cette fête et rien d'autre!
Je pris mon verre et bu la moitié d'un coup sec.

- Eh, doucement, me dit Théo, en posant sa main sur la mienne pour que j'arrête d'avaler l'alcool contenu dans mon verre.
- Ouais Malya, fais attention, ne bois pas comme ça, me prévint Diego avec une voix protectrice. Tu sais, je déteste te voir dans cet état, donc fais gaffe avec l'alcool, ok?
- Mais oui c'est bon, je vais nickel, ne t'inquiète pas! lui affirmai-je avec un grand sourire, pour le rassurer. Je ne suis pas en sucre non plus!
- Oui, ça je le savais! proclama-t-il en rigolant, puis il se tourne vers son voisin. Je vous présente Thomas, un ami.
Je me lève, on se fait la bise.
- Voici, Malya ma meilleure amie avec Ines, que je t'ai présentée tout à l'heure. Et Théo.

Celui-ci se lève et serre la main de Thomas. Quand il se recule, il pose sa main sur mon épaule. Je ne sais pas si c'est plus amical ou autre, mais je m'en fiche. Par contre, l'expression de Diego se change légèrement, lorsqu'il voit où se trouve la main de Théo. Mais il nous quitte comme si de rien n'était.

On se rassoit à nos place respectives, je sens les douces effluves de l'alcool me rendre plus joyeuse. Je ne suis pas bourrée, loin de là, simplement enjouée.
J'entends la musique qui provient de la maison, c'est un morceau que j'adore. Je murmure les paroles et avec mon doigt je bas le rythme.
Théo se lève et se place devant moi. Je le regarde avec un regard interrogateur.

- On va danser? me demande-t-il.

J'acquiesce et on se dirige dans la foule de danseurs. Mon corps commence à bouger tout seul au rythme de la musique. Un peu les bras, les hanches et je me laisse emporter. Musique, alcool, joie, j'étais tout simplement libre!

Au bout d'un moment, Théo se rapproche. Il n'est pas non plus collé à moi, mais assez proche. Je me lâche complètement, je bouge de façon un peu plus provocatrice, mais pas vulgaire. Je n'avais pas du tout envie de finir la soirée au lit, quelqu'un avec moi dans celui-ci. Juste envie de draguer et de me sentir séduisante.

Il pose ses mains sur mes hanches, et moi j'entoure son cou de mes bras. Je ne pense plus à rien, seulement au son qui sort des enceintes, à mes mouvements et à ceux de mon partenaire de danse. J'étais sur un petit nuage de joie.

Je sentis les mains de Théo descendre un peu plus bas et s'arrêter au niveau de mes fesses. J'étais surprise, et j'allais les enlever pour les remettre à leur ancienne place, mais je n'ai pas eu le temps de réagir que Théo était tiré en arrière. Je ne comprenais rien, mais quand mon cerveau s'est enfin reconnecté, j'ai vu Leo plaquer Théo au mur. Un cercle vide de personnes commençait à se former autour de nous.

Le poing de Leo rencontra la joue de Théo, je n'ai pas eu le temps de faire un pas que Leo l'avait violemment replaqué sur le mur. Mais, cette fois, il avait une main autour de sa gorge. Je vis la bouche de Leo bouger, mais à cause de la musique, je n'entendais rien. Cependant, j'ai bien remarqué que Théo montrait des signes d'étouffement.

Je criai le nom de Leo et me précipitai vers eux. J'essayais de faire lâcher Leo, en tirant sur son bras mais cela a empiré la prise qu'avait Leo sur Théo. La manière forte ne fonctionnait pas, j'étais paniquée, je ne savais pas quoi faire pour arrêter ça. Je me tournai vers Leo, ses yeux étaient brillants mais surtout terrifiants.
J'essayais de l'implorer d'arrêter, de dire qu'il n'avait rien fait, mais rien ne marchait et des larmes coulaient sur mon visage. Je criai son nom plusieurs fois, mais il ne réagissait pas. Théo n'avait presque plus la force de tenir sur ses jambes.
J'ai cru entendre un grognement profond provenant de la poitrine de Leo, c'était sauvage et intimidant.

Puis deux bras puissant ont attrapé Leo et d'autres se sont refermés sur son bras. Manu et Diego ont enfin réussi à séparer Leo de Théo.
Un gars de la foule arrive à rattraper Théo avant qu'il se s'effondre par terre. Il avait le nez en sang et avait du mal à reprendre son souffle.

Je vis les jumeaux emmener de force Leo à l'extérieur, par la porte de derrière. Je décidai de les suivre: j'avais besoin d'explications, et rapidement.
Je n'était que dans la cuisine, que j'entendis crier une voix grave.

- C'est bon, lâchez moi !

Je me précipitai vers la porte, de loin je vis Leo rentrer dans la forêt. Je commençai à m'y diriger quand je sentis une main me retenir l'épaule.

- Il faut le laisser se calmer. Viens, on rentre.

Je ne sais qui des deux a parlé mais je m'en contre fous. Je donne un coup d'épaule pour enlever cette main et continue à marcher vers l'endroit où est allé Leo. Je me retourne au bout de quelques pas, prête à les repousser.
C'est bon, il ne m'ont pas suivie.

Je commence à entrer à l'orée de la forêt, mais avec mes escarpins c'est un peu la merde. Je les enlève et les porte à la main, cela ne m'a jamais dérangée de marcher pieds nus. Mais ce qui m'embêtait le plus, c'était le froid. J'étais gelée, pourquoi est-ce que j'avais laissé ma veste dans le vestibule? Quelle idée? C'est sûr, j'aurais dû m'en douter que j'allais suivre un fou furieux, qui a gâché ma soirée, en plein milieu de la forêt, la nuit et dans un froid pareil. Comme dit ma mère, il faut toujours tout prévoir, comme ça on n'est jamais surpris quand ça ne va pas. Tu parles, je suis la seule qui peut tomber dans une telle situation.
Je sèche mes larmes et me frotte les bras pour réchauffer ma température externe. La musique, qui est toujours aussi forte, diminue au fur et à mesure que je m'enfonce en pleine forêt.
Mais qu'est-ce qui me prend d'aller au beau milieu d'une forêt noire et flippante?
Je fais encore quelques pas, quand je vois une silhouette un peu plus loin.

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Coucou !
Je suis vraiment désolé pour l'attente, oui j'étais en retard, encore désolé!
Je suis en terminal S, donc je n'est vraiment pas de temps pour moi, mais on arrive bientôt en vacances donc je pense faire des publications un peu plus souvent.

Sinon que pensez-vous de ce chapitre?

Chèvre et sauce tomate