Chapitre 38

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Je prends ma grosse veste et mon bonnet sur mon lit, les enfile et sors de ma chambre. Je descends au rez de chaussée pour mettre mes après-ski, prend les clefs de la maison et me dirige vers la porte de derrière. Tout est extrêmement silencieux, mes parents sont partis faire une course en ville, il devraient rentrer dans minimum 3 heures.
Quand j'ouvre la porte, un air frais me frappe le visage. On est en milieu d'après-midi, il neige encore et il fait surtout froid. Je descends un peu plus mon bonnet sur mes oreilles, pour me réchauffer un peu.
Alors que je passe l'encadrement de la porte, j'entends un jappement. Je me retourne et aperçois une grosse boule de poil se précipiter vers moi. Je fais barrage avec mes jambes et mes bras.

- Non Ezio, tu es déjà sorti aujourd'hui. Et puis c'est mon rendez-vous!

Il me regard intrigué, il passe rapidement à la méthode: je baisse les oreilles, je te regarde avec un regard tellement mignon que je t'inspire la pitié et je rajoute un petit bruit trognon.
Il est juste trop craquant ce chien! Non, Malya, ne te fais pas avoir, il est espiègle.
Je lui souris et referme la porte devant sa truffe. Sur le perron je regarde l'heure sur mon portable, je ne suis pas trop en retard. Enfin, je me mets en marche en direction de la forêt qui se situe à l'arrière de ma maison.

Cela fait une semaine que le nouvel an est passé, que je sors avec Leo et que j'ai dormi avec lui. Depuis, nous n'avions pas eu beaucoup d'occasions de se voir, il avait été très occupé ces derniers temps. Et il ne m'a jamais dit ce qui lui prenait autant de temps. Mais hier soir j'ai reçu un message venant de lui, il m'a demandé de le rejoindre à 16 heures dans la forêt. Pourquoi la forêt? Je n'en sais rien.

L'air froid passe sous ma veste, ce qui me donne d'affreux frissons. Je croise les bras au niveau de ma poitrine et essaye du mieux que je peux de me réchauffer. Je m'enfonce progressivement dans l'ombre de la forêt. Mais je ne vois toujours pas Leo. Je revérifie l'heure, au cas où je me serais trompée. Mais punaise, il est où?! Je me gèle moi! Il va bientôt retrouver une stalagmite à ma place.
Bon je vais essayer de lui envoyer un message, c'est super lorsque l'on a les doigts totalement gelés. Finalement, ça ne sert à rien, je n'ai pas de réseau. Je me dis que si dans 5 minutes il n'est pas là, je prends mes clics et mes claques et je retourne au chaud.

Alors que je m'apprête à ressortir mon portable de ma poche, pour regarder l'heure, pour la énième fois, une main se plaque sur mon ventre et une autre sur ma bouche. La surprise me fait hurler, mais aucun son ne sort concrètement. J'essaye tout de même de faire un prise d'auto défense que je connais pour ce genre de situation. Mais les bras qui m'entourent ont une bonne prise sur moi, et beaucoup trop forte. Un corps se colle à mon dos, je sens le thorax, qui est derrière moi, descendre et monter au rythme d'une respiration saccadée. Un souffle chaud s'approche de mon oreille, mon coeur s'affole.

- Bouh.

J'écarquille les yeux, je connais cette voix. Il n'a pas osé?! Je me débats pour me défaire de son emprise. Celle-ci s'adoucit et je peux enfin me libérer. Je fais deux pas et me retourne.

- Je ne sais vraiment pas ce qui m'empêche de te foutre une gifle, entre ton retard et la putain de crise cardiaque que tu m'as foutu !

Leo éclate de rire sous mon nez. Je continue à hurler.

- Tu la veux vraiment en fait?!

Son rire s'accentue encore plus. Voilà, il m'a mis en rogne. Je me redonne de la contenance en replaçant ma veste, et commence à partir vers ma maison. En passant à côté de Leo, je lui donne un coup d'épaule et continue. Bon ok, c'était une mauvaise idée et maintenant j'ai mal à l'épaule. On s'en fiche Malya, garde une certaine contenance, reste fière. Je continue mon chemin la tête haute.

Face CachéeWhere stories live. Discover now