31 - Comme des sœurs

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Lorsque Clarke fut remise sur pieds, le reste de l'année s'écoula rapidement, rythmé par les diverses révisions et épreuves du bac. Son retour au lycée ne fut pas sans difficultés : en première S, deux semaines de cours à récupérer c'est compliqué, surtout quand c'est à cette période que le prof de physique décide d'être en avance sur le programme, et de parler des diverses équations de Newton. Heureusement qu'Octavia était présente. Parfois, quand le regard de son amie se perdait dans le siège vide de Finn, elle la ramenait à la réalité en lui serrant doucement ma main.

Le deuil était encore dur, Clarke se réveillait parfois en pleine nuit, assaillie par les cauchemars. Dans ces cas, elle appelait toujours Bellamy, qui restait au bout du fil avec elle jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Il lui avait promis de ne jamais l'abandonner, et tenait parole. Puis, quand les cernes avait commencé à disparaitre de ses yeux, et que son humeur s'améliorait, Octavia avait enfin décidé d'avoir la grande discussion avec elle.

Juillet

Dernière épreuve du bac passée pour Clarke. Etant malheureusement parmi les derniers en ordre alphabétique, son oral de français devait obligatoirement se dérouler début juillet, alors qu'Octavia avait passé le sien mi- Juin. A son grand soulagement, elle tomba sur Antigone, s'assurant ainsi une bonne note. Une fois sortie de la salle, elle prend le bus et rejoint son amie qui l'attend à la boutique de cookies. Elles prennent quantité de gâteaux, et vont s'asseoir au parc, à côté de la rivière.

-    Ecoute Clarke, il faut que je te parle de quelque chose... commence Octavia.

-    Décidément, c'est de famille de me parler de choses graves à cet endroit !

La jeune brune hausse un sourcil, intriguée, et Clarke se sent gênée.

-    Une nuit de ma déprime, Bellamy m'avait emmenée ici et raconté les légendes concernant les étoiles, puis botté les fesses pour que je me reprenne en main.

-    C'est bien son genre, répond la sœur avec un petit sourire.

La jeune blonde lève quelques secondes les yeux aux ciel, semblant chercher quelque chose, et se reconcentre sur son amie.

-    Donc, que ce passe-t-il Octy ?

-     Je ne vais pas y aller par quatre chemins. J'ai le sida, et Atom m'a annoncé il y a quelques mois que lui aussi. Mais ce n'est pas moi qui lui ai donné hein, apparemment cela vient de sa première copine.

Clarke ne dit rien, mais voit très bien de laquelle elle veut parler. Puis, elle est tout de même un peu sonnée.

-    Ca explique pourquoi le moindre rhume fait peur à ton frère.

-    Oh, il exagère parfois, tu le connais il est un peu trop protecteur, rit-elle. Enfin, je pense qu'il fallait quand même que je te le dise. Je suis sous traitement, pour le moment ça va plutôt bien.

Son amie hoche la tête, s'empêchant de penser au pire. Pour le moment, Octy est en bonne santé !

-    Maintenant que cela est fait, il y a autre chose... Marty et Jasper organisent un fête ce soir, pour la fin du bac, il va falloir s'habiller correctement !

-    Noooooooooooon !

Clarke crie de désespoir à l'idée que son amie puisse tenter de lui faire enfiler une robe.

-    Allez ! Et puis, tes multiples prétendants seront contents, et ça fait un moment que tu n'es plus venue en soirée.

Une ombre passe dans les yeux bleus, et Octavia craint d'avoir fait une gaffe, mais elle disparait aussi vite qu'elle est arrivée.

-    Qui sont ces « prétendants » ? Questionne la blonde.

-    Oh, Nathan, qui est en terminale avec mon frère, Jasper qui s'est toujours intéressé à toi, sans compter quelques gars de notre classe !

Clarke tente un mix entre grimace et soupir, ce qui est peu réussi.

-    Bien, allons vider ta penderie !

Quelques heures plus tard, les deux jeunes filles arrivent ensembles chez leurs amis. Octavia n'a pas chômé, et une fois n'est pas coutume, leurs tenues sont assorties. Ce soir, le rouge est à l'honneur : la jeune Blake porte un débardeur noir en faux cuir avec une jupe rouge simple et des bottes à talons, Clarke un débardeur rouge ample, ce qui amplifier la forme de sa poitrine, et un court short noir, ainsi que des baskets. A sa grande satisfaction, son amie à été magnanime et lui a évité l'horrible robe prévue de base.

Jasper les salues et les fait entrer. Atom se jette sur Octavia et l'embrasse passionnément. Clarke sourit, et ne peut s'empêcher de penser qu'aux dernières fêtes, Finn était présent. Elle regarde par la fenêtre et voit son étoile, lui redonnant du courage. Le sourire aux lèvres, elle se dirige vers les bouteilles, qu'elle n'a pas vues depuis bien longtemps. Nathan se met alors en travers de son chemin.

-    Ma chère Clarke, qu'est-ce que je te sers ?

-    Hum, qu'est-ce que tu proposes ?

Elle commence à avoir l'impression qu'a chaque fois qu'un garçon l'approche, c'est pour lui poser cette question... Mais en bonne ivrogne, elle ne dit rien et attend.

-    Hé bien, du Green Horn ! Tu aimes le Baileys ?

-    Je ne connais pas du tout.

-    Quelle horreur ! Crie-t-il en se tenant le cœur. On va réparer ca tout de suite !

Il verse trois bouteilles différentes dans un verre, et lui tend. Elle commence à le boire, et comme il est à son goût, le fini assez vite.

-    Encore ! s'exclame-t-elle en souriant.

-    Madame est servie !

Il lui donne un autre verre, et une fois celui-là également terminé, se penche vers elle.

-    Ça te dit d'aller danser ?

-    Pourquoi pas, répond-elle en haussant les épaules.

Elle se retrouve alors avec lui au milieu de la piste, et croise le regard surpris d'Octavia, qui se dirige ensuite vers le fond de la salle. Clarke le suit et tombe sur Bellamy, qui après l'avoir fixée, se sert un grand verre. Elle sent que quelque chose ne vas pas, et combat les vapeurs d'alcools qui commencent à embrumer son esprit. La boisson de Nathan était délicieuse mais traitre, ce qu'il y a mis devait être plutôt fort...

-    Excuse-moi, dit-elle à son prétendant.

Elle se faufile à travers ses amis, et rejoint son camarade de boxe qui part à l'extérieur, pour... S'assoir sur le banc. Ce n'est pas le même que les fois précédente, mais elle trouve la coïncidence troublante. Elle se pose lourdement à côté de lui, et lui parle franchement.

-    Bon, Bellamy, qu'est ce qui va pas ?

Touches moi si tu peux -The 100Where stories live. Discover now