30 - Désespoir

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Clarke est toujours écroulé sur son lit, et observe les vieilles étoiles fluorescentes au plafond. Le lendemain, sa mère l'avait reconduite à la maison, car elle n'avait montré que des légers signes d'infections. Elle avait pris le traitement approprié, puis la bactérie avait été tuée.

Mais Finn, lui, n'avait pas passé la nuit. Au petit matin...

Étant seule, la jeune fille laisse le sanglot lui échapper, brisée. Une semaine qu'elle pleure nuit et jour, qu'elle n'arrive plus à fermer l'œil, qu'elle ne laisse personne à part Marcus et sa mère appro-cher. Ses amis sont tous passés. Octavia et Atom, Marty, Jasper. A chaque fois, elle à fait semblant de dormir. Elle ne pouvait supporter de voir leurs visages, trop enfoncée dans sa peine.

Les jours passent, identiques à eux-mêmes, et Clarke s'enfonce de plus en plus dans le désespoir. C'est elle qui avait insisté, ce soir-là, pour manger tacos. Depuis, ce kebab a fermé, mais elle ne sait pas si elle pourra en remanger un jour, alors qu'elle adorait littéralement ça. Après tout, l'odeur des champignons la fait encore vomir, tant ils la font penser à son père. Une lueur passe à travers la porte, et elle se cache sous la couette. Une masse se pose à côté de son lit, et prend la parole.

- Je sais que tu es réveillée.

La jeune fille ne bouge pas, espérant qu'il parte. Après tout, c'est la première fois qu'il passe, et elle est plus patient que lui. Elle ne bronche donc pas.

- Dans trois secondes, j'enlève cette couverture.

Et le jeune homme tient parole. Elle gémit, car il a également allumé la lumière. Une fois habituée au flot lumineux, bien plus intense que ceux des derniers jours, elle ne peut toujours pas le regarder en face.

- Bellamy, tu fais quoi ici ? Demande-t-elle d'une voix rauque et usée.

- Te sortir de la noirceur. Nous aussi, on en à souffert. Ma sœur en pleure encore la nuit, et j'ai laissé Atom habiter depuis à a maison car sinon elle n'arrive pas à dormir. Monty et Jasper se sont plongés dans leurs cours de français, eux qui ont horreur de ça, juste pour avoir de quoi s'occuper l'esprit. Et Raven, n'en parlons pas. Elle est repartie au Canada, et n'a pas réussi à tenir jusqu'au bout de l'enterrement.

Clarke le sait. Elle était là, cachée entre sa mère et Marcus. Les parents de Finn l'ont également prise dans leur bras, remerciant Abby d'avoir tenté de sauver leur fils, et se sont détournés, pris par leur chagrin. Et, au loin, elle a vu la gracile silhouette de l'apprentie astronaute s'enfuir, sans pouvoir la rattraper. Bellamy passe une main devant ses yeux, tentant de la raccrocher à la réalité.

- Clarke, reste avec moi, s'il te plait.

- Je peux pas... J'en peux plus de tout ça. Depuis la compétition, tout va mal. J'ai tenté de ne plus rien ressentir, comme me l'avait conseillé Lexa, et j'ai rejeté Finn. Je lui pardonne, et à cause de moi...

Elle ne peut finir sa phrase, les pleurs menaçant de revenir. Bellamy se lève.

- Stop. Reprends-toi. TU es une battante, Clarke, ne l'oublie pas ! Je ne vais pas te sortir les belles paroles bateau que tous te déclareront, car je te dois bien ça. Il va falloir que tu acceptes le décès de Finn, tout comme celui de ton père. Voir deux personnes mourir en face de soi est certes très dur, mais il va falloir aller de l'avant. Alors maintenant, tu te lèves, tu vas prendre une douche, et on sort.

- Je ne veux voir personne ! Panique Clarke.

- Je n'ai pas dis que nous allions voir du monde. Et puis, il est minuit passé et nous sommes mercredi, tous les lycéens doivent être chez eux à cette heure.

Touches moi si tu peux -The 100Où les histoires vivent. Découvrez maintenant