24 - Ce soir

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Quinze minutes de silence plus tard, ils arrivent finalement devant l'immeuble du jeune homme. Celui-ci se demande encore ce qui lui a prit. Emmener une amie de sa sœur chez lui ? Absurde. Et pourtant, c'est ce qu'il s'apprête à faire. Ils montent les étages. Au troisième, sans ascenseur, ils s'arrêtent. Bellamy se tourne vers Clarke, et déclare :

- Ce que tu risque de voir peut te paraître étrange. Je ne te demande qu'une chose : ne nous juge pas. C'est déjà assez difficile à vivre pour Octavia.

- Pas de problème.

La jeune fille est tellement mal qu'elle ne ferais de toutes façons aucun commentaire. Bellamy déverrouille la porte, et allume la lumière. Tout semble normal, quoi qu'un peu miteux. Une femme brune apparaît alors. Grande, maigre, sculpturale. Peu de rides sont visibles sur son visage très maquillé. Ses yeux verts, soulignés de crayon, mascara et fard à paupières, fixent la jeune blonde. Ses sourcils dessinés se hausse, sa bouche rouge comme le sang forme un « o » surpris. Elle est vêtue d'une nuisette noire en dentelle qui laisse peu de place à l'imagination.

- Mon chéri, tu me présentes enfin une de tes petites copines ? Bonsoir, je suis Lisbeth, la mère de Bellamy et d'Octavia.

Elle tend une main à Clarke, que celle-ci serre automatiquement.

- Bonsoir madame, merci de m'accueillir chez vous.

- Ce n'est rien !

La femme se tourne alors vers Bellamy.

- J'ai un client ce soir, heureusement ce n'est pas le plus bruillant. J'ai racheté des préservatifs, sers toi, ils sont sur la même étagère que d'habitude.

Le jeune homme hoche la tête, et entraîne Clarke à l'opposé de l'appartement. Il pousse la porte de sa chambre, et se pose sur son lit. La jeune fille fini par le suivre, indécise, et referme la porte.

Il la fixe alors, avec ses yeux si sombres.

- Je suppose que tu as compris quel « métier » exerce ma mère.

Clarke ne sait pas trop quoi répondre.

- Je comprends pourquoi tu ne supportais pas l'insulte « fils de pute » au collège, et que tu finissais toujours à te battre avec ceux qui prononçaient cette phrase.

Le jeune homme rit.

- Je suis surpris que tu t'en rappelles !

- Oh, je me souviens de plein de choses. Et d'ailleurs, un truc me chiffonne.

- Oui ?

Les lèvres de la jeune fille s'étirent en un pâle sourire.

- Depuis quand je suis ta petite copine ?

- Oh, ça.

Il rougit, surprenant Clarke. Elle n'a jamais vu le grand frère d'Octavia si humain, si détendu. Il a toujours l'air d'un guerrier prêt à lutter, et tabasser le premier type qui touche à sa sœur. Enfin, tous sauf Atom.

- Ma mère me pousse à faire de grandes études, pour que je ne finisse pas avec un emploi précaire comme elle. C'est pour ça que je veux devenir ingénieur. Et puis, elle espère que je me trouverais une fille bien, qui pourra m'aimer, ce qu'elle n'a jamais eu au final. Elle sait que je suis du genre volage, mais de temps à autres, elle me pousse à m'attacher à quelqu'un. Ca m'est arrivée, une fois. La fille m'a trompé. Depuis, j'ai un peu plus de mal. Je pensais que ça deviendrait sérieux avec Harper, mais elle à préféré abandonner.

- Oh.

Perdue, et encore sous le choc de la dispute avec sa mère, Clarke fait la seule chose qui lui semble sensée. Elle prend Bellamy dans ses bras, et pose sa tête sur son épaule. D'abord étonné, le jeune homme renforce leur étreinte.

Après tout, ils sont deux gamins perdus se raccrochant l'un à l'autre...

Touches moi si tu peux -The 100Where stories live. Discover now