Partie 51

5.1K 513 11
                                    


| 1 janvier 2025, 00:00 | 

- Joyeux anniversaire Younes... 

Toujours devant ma baie-vitrée, je contemple depuis 2 semaines, chaque soir, Dubaï la nuit. C'est devenu un réflexe, une envie, un besoin. Aujourd'hui nous sommes le 1 janvier et c'est l'anniversaire de mon frère jumeau et le mien. Nous ne nous parlons plus depuis 4 mois. 4 longs mois où j'essaye d'oublier ma peine et ma tristesse et cette maudite histoire. Cela fait 2 semaines, que je ne suis plus avec Qassim. Après lui avoir dit de m'oublier, il a enlevé ses mains de mon cou et m'a demandé la raison. Je ne lui ai pas répondu et par fierté et haine il a rigolé et pris sa veste. Avant de sortir il a rajouté 'maintenant t'as vraiment plus personne à tes côtés'. Il a raison... Je n'ai plus personne ! Plus personne n'est avec moi entrain de m'épauler ou de rire à mes côtés. Je suis seule contre tous ! Ils vivent une magnifique vie à Paris tandis que moi, ici, je souffre seule. 

Je me retourne et me dirige vers la cuisine où je pars me préparer un énième café. J'en bois de plus en plus certainement pour oublier ma peine et m'apaiser un peu. Qassim était celui qui m'apaiser mais maintenant il n'est plus là. Je regarde mon téléphone comme je le faisais les années précédentes pour voir si quelqu'un m'a envoyé un message ou non. Je le repose en souriant légèrement. Personne ne m'a envoyé quelque chose et c'est tout à fait normal j'ai changé de numéro. Je veux mette cette vie de coté et tout oublié. Je n'y arrive pas malgré tous les efforts du monde. À chaque fois, je repense au visage de ces trois femmes et me rappelle qu'elles vivent une vie magnifique tandis que moi je suis ici à souffrir. Je ne sais pas combien de temps encore je vais tenir comme ça, mais j'espère que ma vie changera rapidement et que ma tristesse partira pour laisser place à une gouttelette de joie. 

| 9 janvier 2024, 15:06 | 

*TOC TOC* 

- Entrez ! 

- Mademoiselle Yasmine ? 

- Oui ? 

- Je viens avec les autres pour vous montrer les croquis ! 

Je lui souris pour lui faire comprendre qu'elle peut rentrer. Je libère un peu le bureau et laisse les autres s'installer. Nous sommes au nombre de 7. La femme qui a toqué est une nouvelle employée. Elle s'occupe des croquis elle me les fait en 3D. Tout le monde s'assoit et j'attends qu'ils me donnent leurs travaux. 

- Pendant que vous cherchez vos recherches, dessins etc je voulais te dire Marina qu'il faut que tu arrêtes de me vouvoyer et de me dire 'mademoiselle'. 

Les autres rigolent en la regardant. Elle est gênée et baisse les yeux. 

- Nous sommes comme une famille ici, vous êtes ma famille ! Certes tu es nouvelle mais tu fais quand même partie de la famille aujourd'hui et il faut que tu comprennes qu'il faut que tu arrêtes de m'appeler mademoiselle et de me vouvoyer ! Tutoies moi et appelle moi par mon prénom ! Ok ? 

- Désolée... Oui je le ferai ! 

Je lui souris et prends les travaux de chacun. Je les regarde et fais attention à chaque chose en face de moi. Mon gala de 2025 va bientôt avoir lieu et je dois terminer tous mes travaux en 2 semaines et trois jours ! J'ai repris mon travail parce que c'est important. Le monde entier m'attend et attend ma nouvelle collection. Je ne vais pas les laisser sans rien à cause de maudites personnes sans cœur. 

Je coche ce que je souhaite garder et ce qui doit être revu ou jeté. Ce n'est pas méchant de jeter un travail mais c'est que ce n'est pas ce qu'il faut pour un gala ou un grand événement. Je redonne à chacun leur travail respectif, et ils regardent qui a eu une croix ou un signe qui explique mon envie de garder leur idée. La seule à ne pas avoir eu mon approbation c'est Marina. Elle baisse les yeux et je la regarde. 

- Je ne prendrai pas ton travail pour ce gala ! 

- ... 

- Mais pour le gala du mois d'avril ! 

Elle relève ses yeux et tout le monde me regarde bizarrement. Je souris en les regardant. 

- Nous ferons un autre gala au mois d'avril ! 

- Mais... Mais on n'en a jamais fait ! 

- Oui je sais ! 

- Qu'est-ce qu'on présentera ? 

- Vous ! 

- Co... Comment ça ? 

- Ça sera un gala organisé exceptionnellement pour vous ! 

- Pourquoi nous ? 

- Mes employés ! 

Ils se regardent tous et avec le sourire me répondent : 

- Pourquoi ? 

- Pour vous remercier d'être à mes côtés depuis tant d'années ! 

| 17 janvier 2025, 12:27 | 

Nous mangeons tous ensemble dans mon bureau. L'ambiance est très joviale et tout le monde discute. Marina à sû s'intégrer facilement et à très vite pris ses marques. Chez nous c'est important que l'employé se sente à l'aise et bien dans sa peau. Elle est très satisfaite de l'endroit et je suis très satisfaite d'elle aussi. Elle est devenue un pilier dans notre entreprise et nous aide énormément. Cette idée de reprendre mes dessins et de les donner à Marina pour qu'elle les dessine en 3D est une idée formidable. 

Le gala approche à grand pas et la pression se fait quand même ressentir de plus en plus. Tout le monde en parle et la presse se prépare à prendre des photos et me poser des questions. Nous discutons de l'événement quand une de mes employés augmente le son. 

- Et aujourd'hui en France une femme âgée de 54 ans s'est donnée la mort près de Paris ce matin à 9:30. D'après les ressources de la police nationale française, elle se serait donnée plusieurs coups de couteau seule dans le ventre et aurait fermé la porte de chez elle pour que personne ne puisse lui venir en aide. Ses voisins parlent d'elle comme étant une personne calme sans problèmes qui rigolait avec tout le monde et qui n'avait aucun soucis dans sa vie. 

Je continue de fixer la télévision. Une reporter est présente sur les lieux et me laisse entrevoir que la scène filmée est dans mon quartier de Paris. Je me rapproche un peu plus de ma chaise sans ne laisser aucun doute planer chez mes collègues. D'un coup une photo de la victime apparaît. 

- Elle était 'joviale, heureuse, riait de tout et était très généreuse' voilà ce qu'on dit les voisins. 

- ... 

- Une voisine rajoute même que 1 heure avant elle aurait vu au marché elle n'avait rien acheté mais se promenait peut être pour profiter une dernière fois de cet endroit et des gens qui l'entourent. 

Je lâche ma fourchette et place ma main devant la bouche. La femme qui m'a avoué la vérité s'est donnée la mort ! 

Le Demandeur et La CourageuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant