Chapitre 3, partie 3

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_______________NDA

Hello mes marshmallows, comment vous allez ? Ceci est la troisème partie du chapitre 3.

Vous ne m'avez pas répondu, je voulais savoir si vous aimiez ce que j'écris ou si vous préféreriez que j'abandonne définitivement cette histoire, de ce fait je vais continuer jusqu'à la fin (ou jusqu'à ce que je n'ai plus d'idées pour ma fiction).

J'aimerais quand même savoir ce que vous en pensez...

Bonne lecture !

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Il est là, près de moi. Son corps dégage de la chaleur que le mien absorbe, et quand il s'écarte de moi je frisonne légèrement. J'ai le visage humide, les yeux rouges et je dois avoir le nez qui coule. Je dois être très séduisante en ce moment. Ça ne semble pourtant pas le gêner.

Il me reprend doucement dans ses bras, comme si il me berçait. Après quelques minutes comme ça, blotti contre lui, il embrasse ma joue, un baiser délicat, comme si un papillon effleurait ma peau. Il s'écarte peu à peu, dans un mouvement lent.

- Ça va mieux ? Je hoche la tête. On va rentrer alors. Il me parle gentiment. Tout va bien Spencer.

Parfois, avec lui, j'ai l'impression d'être une enfant. Il est doux, patient et prévenant avec moi.

Il se lève et m'entraine avec lui, il me prend la main et lie ses doigts aux miens, ce geste est le plus réconfortant que j'ai pu ressentir.

Il marche tranquillement, et se retourne souvent pour voir si je le suis, malgré qu'il tienne fermement ma main. Sauf que l'on arrive face à un groupe d'amis qui prennent toute l'allée, il lâche ma main le temps de passer entre les personnes mais je me retrouve figée, pétrifiée. Et je vois Harry s'éloigner pour dépasser ce groupe d'amis, une classe de lycée ou de collège peut-être.

Je tourne la tête et je vois un homme, âgé, son compteur diminue, 5 secondes, il s'assoit avec difficulté sur le sol, 4 secondes, je n'arrive pas à détourner la tête, il semble avoir du mal à respirer, 3 secondes, je suis totalement transparente, personne ne me voit, je vois ce qu'il se passe et personne ne peut l'aider. Je n'ai pas eu de flash ce qui signifie que c'est la fin pour lui, il ne peut pas vivre plus longtemps. Et si je tue quelqu'un, ça ne servirait à rien.

Une femme s'est agenouillée auprès de lui, elle appelle une ambulance, 2 secondes, c'est trop tard, 1 seconde, je ne peux pas fermer mes yeux, il m'en empêche. Fin. Il s'écroule sur le sol, il est mort d'une crise cardiaque. Je peux enfin bouger, je me maintiens grâce à un lampadaire, mes jambes tremblent. Je reprends doucement mon souffle, j'étais en apnée pendant les 5 secondes. C'est court pourtant, et tellement long en même temps, tous semble se dérouler au ralenti, c'est insoutenable. Je m'enfonce dans une rue, elle est sombre et humide, tant pis, je m'écroule sur le sol, mes jambes ont lâchées. On entend au loin l'ambulance, seulement c'est trop tard. On ne peut plus rien faire pour lui, on a jamais rien pu faire pour lui d'ailleurs.

Une sorte de règle s'applique, si une personne a atteint les soixante-quinze ans alors on ne peut rien faire pour lui. Il l'interdit. Ça me perturbe beaucoup. Peut-être pense-t-il qu'à soixante-quinze ans on a déjà bien vécu. Et que l'on n'a plus rien à vivre.

Je reste assise sur le sol froid, tremblante. Harry m'a abandonnée, ça fait mal. Il m'a laissée seule. Et il n'est pas revenu. Il m'a menti, ça ne va pas du tout. C'était une mauvaise idée de venir ici.

Après quelques minutes pour essayer de me remettre, je me lève avec difficulté, et je continue la ruelle qui donne sur une avenue principale, j'entreprends de rentrer chez moi. Je tremble encore, mes yeux sont rouges et gonflés, je respire difficilement. J'ai l'air drogué, c'est comme si j'étais en plein Bad Trip, je me sens mal, j'ai la nausée. Et dans ma tête la scène se rejoue une centaine de fois, mélangée à d'autres morts que j'ai vus, ou infligées. Je ne m'y habituerais jamais.

Une heure, il m'a fallu une heure pour arriver devant la porte d'entrée de chez moi, il fait nuit maintenant. Et l'air est devenu beaucoup plus froid. Je m'effondre contre la porte. Je suis glacée, mes doigts sont devenus violets tant j'ai froid et mes dents s'entrechoquent entre elles. Je suis éreintée, et j'essaye de me relever. J'attrape avec difficulté mes clés au fond de la poche de mon manteau. Je tremble tellement que je n'arrive pas à insérer la clé, après quelques, nombreux, essais j'y parviens enfin et me glisse à l'intérieur de la maison, l'air chaud m'entoure doucement. Je n'ai pas la force de monter les escaliers. Je lâche mes clés sur le guéridon de l'entrée et je m'écroule sur le sol dans un bruit sourd. Peut-être me suis-je cognée, en tout cas j'ai mal.




N'oublie JamaisWhere stories live. Discover now