52- Peur accroissante

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J'essayai de nouveau de me défaire de l'emprise de Cormac. Mon geste sembla le contrarier et donc, celui-ci me serra alors de plus en plus contre lui. Il me tenait tellement fort que cela commençait à couper ma respiration. J'avais mal, atrocement mal.

- N'essaie pas de me faire croire de telle chose, Malfoy. Vous n'êtes jamais ensemble et puis elle ne possède même pas ton nom.

Cormac disa cela à Draco avec un sourire arrogant.

Les larmes continuèrent à me monter aux yeux. J'avais l'impression que cela ne s'arrêtait jamais. J'avais de plus en plus peur. J'étouffais de plus en plus.

J'observai Draco impuissant. Je voulais que tout s'arrête. J'avais besoin de lui, j'avais besoin de son aide.

Ma vision commença doucement à se brouiller. Je commençais réellement à manquer d'air. Je ne voyais pratiquement plus. Je pouvais absolument distinguer quoi que ce soit. Je commençai à avoir chaud. Très chaud. J'avais aussi chaud que si je m'étais jeté dans un feu. J'avais l'impression que tout mon corps était en feu. J'avais l'impression de brûler sur place.

- AÏEEE !

J'entendis soudain un cri de douleur. Au même instant, Cormac me lâcha. Je recommençai alors à respirer. Ma respiration était bruyante et forte. Je commençai lentement à retrouver ma vision. J'aperçus à ce moment-là Draco qui n'avait pas bougé d'un centimètre, regardant avec une envie de meurtre Cormac. Une seconde plus tard, Draco se jeta sur Cormac. Je me tassai du chemin au dernier moment, évitant qu'il me fonce dedans de plein fouet. Draco commença à frapper Cormac. Draco recevait aussi des coups. Toutes les fois, Draco était celui qui avait le dessus. Malgré tout, cela me fit un brin mal de le voir ainsi.

Ma respiration était encore bruyante et forte. J'avais encore de la difficulté à reprendre ma respiration. Je commençai à tousser. Je toussai énormément, l'air n'arrivait à peine à mes poumons. Je m'écroulai petit à petit et délicatement au sol, dû à la douleur. Je retirai ma cravate, cherchant ainsi à m'aider d'une quelconque façon à respirer. J'étais en dessous de quelques bureaux. Je voyais les deux garçons se battre. La bataille semblait ne jamais venir à sa fin. Je le regardais sans pouvoir stopper celui qui possède mon cœur de se blesser encore plus. Je toussais encore et encore. J'essaie de prendre de grandes respirations, mais cela ne fis que m'étouffer et me faire tousser de plus en plus.

Soudain, je sentis des bras m'entourer et me tirer vers l'arrière. La personne se leva et puis passa ses mains sous mes bras et me releva.

- Theo, Enzo, occupez-vous des deux autres. Je m'occupe d'elle.

Je reconnus aussitôt la voix de mon frère.

- Mattheo ! *Tousse*, comment *tousse**, * *tousse*, as-tu*tousse* *tousse

J'essayai de finir ma phrase, mais je n'y arrivais pas. J'étouffais de plus en plus.

- Plus tard, OK ? On va aller à l'infirmerie d'abord.

« Et après, je vais le tuer », chuchota Mattheo

J'approuvai de la tête et j'entendis Mattheo murmurer quelque chose. Je savais parfaitement ce qu'il avait dit.

- Non ! Dis-je.

- Quoi ? Non, à quoi ?

Ne préférant pas répondre et ainsi empirer ma respiration, je le regardai d'un regard qui signifie clairement « tu sais de quoi je parle ».

- Je vais le faire pareil. Je n'avais pas besoin de ton avis. Il a failli te tuer. Je ne le laisserai pas filer comme cela.

Mattheo me répondit d'un ton sec et ferme.

Je ne répliquai rien. Je n'en avais ni la force ni l'envie de m'engueuler avec mon frère. De toute façon, quand il a une idée en tête, il est difficile de lui faire changer d'avis. Il est très têtu, un peu comme moi, je l'avoue.

Mattheo ne rajouta rien lui non plus. Il mit son bras dans mon dos pour m'aider à garder mon équilibre. J'avais tellement mal à la gorge. Chaque respiration que j'essayais de prendre me brûlait la gorge.

Mattheo et moi avançons lentement vers l'infirmerie. Je n'avance pas très vite. J'ai de la misère à rester debout. J'ai l'impression d'avoir perdu tout contrôle sur mes muscles. J'ai l'impression qu'à n'importe quel moment, je vais m'effondrer. L'infirmerie est encore très loin. Elle se trouve à l'opposé de nous. Je ne me sens soudain vraiment pas bien d'un coup.

Je m'arrête progressivement. J'ai l'impression de doucement perdre le contrôle de mes muscles. Ma tête commence à tourner.

- Je ne me sens pas très biennn...

D'un coup, tout devint noir. Je perdis connaissance en finissant ma phrase.

Pas méchant, Juste blesséWhere stories live. Discover now