48- Marche étoilé

16 1 0
                                    

Je me réveillai doucement dans mon lit. Les torches étaient allumées, ce qui m'avait réveillée. Je fus un brin confus. Je ne me rappelais pas m'être couchée dans mon lit. Je me souviens alors que je m'étais endormie dans les bras de mon frère et que par le même fait il avait sûrement dû me mettre dans mon lit.

Par contre, je ne comprenais pas comment les torches s'étaient rallumées. Je n'avais dans aucun cas essayé de les rallumer. Je me mis donc à réfléchir à ce qui a bien pu se passer. Mon hypothèse la plus logique fut que, dans mon sommeil, mon calme a fait rallumer les torches.

Je regardai l'heure et je m'aperçois qu'il était déjà 20 h. J'avais dormi un bon moment, mais cela m'avait fait un bien fou. Je me sentais encore un peu triste. Je ressentais de la colère aussi. J'ai en quelques sortes l'impression de m'être fait trahir. Il a abandonné si vite pour nous deux. Je veux dire qu'il n'a même pas essayé de comprendre ma soudaine réjection envers lui. Il a juste laissé tomber, je ne valais pas assez pour lui pour qu'il se donne la force de prendre un moindre risque.

Je laissai mes émotions de côté et je décidai de me concentrer sur la création d'une nouvelle robe. Je sortis mon matériel. Je choisis de faire la robe avec du tissu de couleur noire ainsi que du blanc. Je commençai rapidement sans avoir un croquis ou une idée fixe en tête. Je me laissai aller et suivis mon instinct.

Une heure plus tard, j'admirai mon œuvre. J'en étais très fière. Le buste de la robe était fait de satin noir. Les manches étaient longues et étaient faites de dentelle noire. La jupe était faite de tulle noir ainsi que de tulle blanc. On aurait dit une cascade. Le mélange était étrangement très beau. J'étais très fière de mon n'œuvre. Malgré que, je ne savais pas quand j'aurais la chance de la porter, étant donné son élégance.

Je regardai par ma fenêtre. Il ne semblait pas faire si noir dehors. Je me pris mon veston noir brodé d'un serpent et je sortis dehors vers la tour d'astrologie.

Je marchai dans le noir ne craignant rien. Je me sentais bien. J'aimais le faible vent qui me fouettait le visage. Je me sentais bien.

Après quelque temps, j'atteignis la tour d'astrologie. Je montai lentement les marches n'étant pas pressées. J'atteignis finalement le sommet de la tour. Je marchai un peu et je me rendis vers le rempart. Je regardai le ciel étoilé. J'aimais être ici, sans, réellement, savoir pourquoi. Je me sentais bien quand je venais ici. J'avais l'impression d'être en sécurité ici comme si rien ne pouvait m'atteindre.

J'attendis des bruits de pas provenir des escaliers. Je ne réagis pas. Peut-être qu'il s'agit d'un professeur, mais même si c'était le cas, je n'en avais absolument rien à faire. Si j'obtenais une détention, je n'en avais rien à faire. Je suis bien où je suis et personne ne me fera bouger d'ici. Je continuai à regarder la vue. Le nouvel arrivant ne m'importait que très peu.

J'entendis un raclement de gorge, mais je ne bougeai toujours pas. Le raclement de gorge se fit une nouvelle fois entendre et cette fois encore je ne réagis pas. J'entendis le nouvel arrivant, souffler de frustration, ce qui me fit légèrement sourire. Rien ne m'importait présentement à part rendre la vie horrible aux autres. Après tous, c'était mon destin même si j'avais essayé de le changer par amour. J'avais simplement foncé dans un mur. Mon destin était peut-être bien d'agir comme une vraie Riddle et de rendre la vie des gens difficile ? Alors, autant bien le faire tant que c'est tout ce que je peux faire de bien fait.

— Riddle... dit l'autre individu.

Je reconnus aussitôt la voix de Draco. Je ne réagis pas. Je ne voulais pas lui montrer à quel point j'avais cru en ces sentiments envers moi.

— Malfoy, ne devrais-tu pas être dans ton dortoir ? Après tout, tu devrais donner l'exemple en tant que préfet. Dis-je arrogante et sec.

— Ne me dis pas quoi faire. Tu n'es pas censé être là non plus. Répondit-il

— Est-ce que j'ai l'air d'accorder une quelconque importance aux stupides règlements de cette école ?

Je réponds à Malfoy d'un ton encore plus sec et arrogant que plus tôt.

Je me retourne vers lui pour lui faire face. Je le regarde dans les yeux. Mes traits sont loin d'être joyeux de le voir. Mes yeux affichent un regard noir.

— Tu sais qu'en tant que préfet, je pourrais te donner une détention. Me dit Malfoy d'un ton un brin arrogant.

— Fais-le, donne-moi une détention. Je n'en ai rien à faire de toute façon. Dis-je en le fixant d'un regard noir de défi. Mon ton était sec, arrogant et provocateur.

Il me regarda soudainement d'un air un peu triste et désolé. Cela me confuse un peu, mais je gardai mon air rigide, froid, sec et arrogant. Il ne répondit rien. J'avais soudainement envie de le faire pomper. Je voulais le mettre hors de lui.

— Qu'est-ce que tu attends ? Donne-moi une détention. À moins que tu aies trop peur pour le faire. Dis-je en le narguant. Au fur et à mesure que je parlais, je m'avançais vers lui. Celui-ci ne bougea pas à la fin, mon visage était à quelques centimètres du sien.

Je le regardais toujours de mon regard noir, arrogant sec et provocateur. Celui-ci ne sembla nullement étonné par cette soudaine distance entre nous. Il affichait une mine triste, sans malveillance. Cela me déstabilisa un peu, mais je ne le laissais pas paraître. Je ne m'attendais pas à ce qu'il ne réagisse pas.

Je gardai mon regard fixé dans le sien. Son regard était détendu et calme. Il semblait en quelques sortes apprécier ce qui se passait et cette distance entre nous. Cela commençait sérieusement à me déstabiliser. Mes sentiments pour lui refaisaient surface. J'essayais tant bien que mal de les laisser enfouies au plus profond de moi. Je ne voulais plus l'aimer comme je l'avais faite. Il m'avait blessée, mais je devais me rendre à l'évidence, je l'aimais encore.

Soudainement, il se pencha vers moi. Nos visages n'étaient à présent qu'à une non loin de l'autre et par le même fait nos lèvres. Je vis ses yeux scintiller d'amour et de regret. Ses yeux se déplacèrent lentement vers mes lèvres. Il se pencha doucement vers mes lèvres.

Je me déplaçai rapidement loin de lui, évitant par le même fait son geste. Je le regardai dans les yeux. On pouvait y voit ma tristesse et la trahison que je ressentais. Il était évident qu'il comprenait que je l'avais vu embrasser Pansy en regardant mes yeux. Il sembla sur le point de dire quelque chose, mais je ne lui laissai pas le temps. Je partis aussitôt de la tour, je descends rapidement les escaliers et je marcha rapidement en direction de mon dortoir.

Pas méchant, Juste blesséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant