34- Assez !

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Je me décollai de mon jumeau et je le regardai.
Mon regard était vide, mais avide de vengeance.

Mon père avait assez gâché ma vie, notre vie et celle du monde entier ! C'était le temps de tout changer.

— J'en ai assez ! J'en ai assez de devoir faire ce qu'il veut, j'en ai marre qu'il gâche nos vies ! On va y mettre fin maintenant, tout cela c'est assez ! M'exclamèrent de vive voix.

Mon frère me regarda. Son regard était perturbé, mais à la fois excité de se venger.

— Je n'aurais jamais parié sur toi pour être celle qui décide enfin qu'on arrête tout cela. Mais j'attendais ce moment avec impatience, je te suis ! dit-il.

— Il faut que nous parlions à Harry. On a besoin de lui pour réussir. Dis je.

— Allons le voir maintenant ! dit mon jumeau.

— Non, on ne peut pas. Père va le savoir aussitôt si on parle a Potter. Moi, j'ai une excuse pour leur parler, mais pas toi. Et ce serait trop suspect. Répondis je.

— Qu'est-ce que tu proposes alors ? demande Mattheo.

— Je vais aller voir Harry et je lui demanderais à ce qu'il nous rejoigne ce soir. Dise je.

— C'est une bonne idée, mais où est ce qu'on se rejoint. C'est trop risqué dans le château. On risque de se faire surprendre et on ne peut pas se permettre de se faire prendre avec Potter. Répondit mon frère.

— Je connais une bonne place. Il y a une petite grotte dehors proche du lacs. Je lui indiquerais comment s'y rendre. Personne ne nous y trouvera. Dise je.

— Comment ça, il y a une grotte sur le terrain de Poudlard et je ne suis pas au courant ? Comment l'as-tu trouvé ?

— J'ai trouvé son emplacement dans un livre au manoir. Mais je suis sûr que personne au manoir ne l'a déjà lu. Il était caché dans un mur et il était plein de poussières. Répondis-je.

— Rosemarie, ce n'est pas parce qu'il était caché dans un mur et qu'il était plein de poussière que personne ne l'a lu. On ne peut pas courir le risque ! Rajouta Mattheo.

— Justement, le livre n'était pas écrit en lettre. C'était un code secret. Ça m'a pris un an à le résoudre. C'était un mélange de symboles de différente région du monde. Impossible que quelqu'un la lut. Ils sont trop paresseux.

— Vue sous cet angle, tu as raison. Mais comment le livre se serait retrouvé dans le manoir ?

— J'y ai beaucoup réfléchi quand je l'ai trouvé. Après réflexion, je pense que c'était notre mère qui l'avait caché là. Mon collier par exemple, il était aussi caché dans un mur comme le livre. Mais ce n'est peut-être qu'une coïncidence. Dis-je.

— Logique. Mais on n'a pas le temps de s'attarder sur ça. Va parler à Potter. Dis-lui de venir seul à minuit. Si on finit par s'entendre, on préviendra Weasley et Granger. Répond dit mon jumeau.

Je me dirigeai vers la porte pour quitter la pièce, mais je m'arrêtai aussitôt. Soudain, je me rappelai que j'étais en pyjama. Je ne pouvais tout de même pas aller dans la grande salle en pyjama. Je tiens tout de même à ma dignité.

— En fait, je pense que je vais me changer avant d'y aller. Dis-je.

— Bonne idée ! Dis Mattheo en rigolant en remarquant ma tenue.

Je me dirigeai vers mon armoire et je pris, la première robe, qui me tomba sous la main. Et je me dirigeai alors vers la salle de bain me préparer. Je sortis moins d'une dizaine de minutes plus tard.

Je portais une courte robe noire avec une seule bretelle. La taille était resserrée. La jupe était en dégradé. Elle commençait en noir et finissait bleue. Il y avait des pierres précieuses sur le côté droit des côtes ainsi que sur la bretelle. Elle était très magnifique.

Je ne l'avais jamais encore porté. Je me rappelle l'avoir créé il y a plus de six mois. Je me demande vraiment pourquoi je ne l'avais toujours pas porté. Elle était vraiment jolie.

Je sortis de la salle de bain et mon frère complimenta ma tenue.

— Je n'en reviens toujours pas que tu puisses faire d'aussi belle chose ! dit-il.

— C'est très gentil. Dise je sarcastiquement.

— Tu sais que ce n'est pas ce que je voulais dire. Répondit Mattheo.

Je rigolai légèrement. Il prenait tout trop au sérieux. Je me dirigeai ensuite vers mon placard à soulier. Je fouillai rapidement dedans à la recherche de la paire parfaite. Je choisis finalement une paire de souliers à talon noir couvert légèrement de pierre pareille à ceux sur ma robe.

Je les enfilai et je me tournai ensuite vers mon jumeau.

— Tu viens avec moi ou tu veux rester ici ? Lui demandais je

— Je vais venir avec toi, je n'ai toujours pas mangé. Dit-il ?

Il se releva du sol auquel il était encore assis et s'approcha de moi. J'ouvris la porte et je le laissai sortir en premier. Je refermai la porte derrière moi et nous partions vers la grande salle.

Une fois arriver dans la grande salle, tous les regards se tournèrent vers nous. À vrai dire, cela n'était pas très étonnant, car il était rare que des étudiants arrive au milieu du repas.

Mattheo s'éloigna de moi et se dirigea vers la table des Serpentard. Il s'assit avec Enzo et Draco, en fait, j'imagine, car je n'osais pas les regarder. Je n'avais pas la force de risquer de croiser le regard de Malfoy.

Je me sentais mieux après en avoir discuté avec mon frère. Mais c'était encore trop tôt, je n'étais pas encore prête à accepter que je dusse l'oublier.

Je marchai alors de mon côté vers la table des Griffondor. Je trouvai rapidement du regard Hermione, Harry et Ron. Je me dirigeai alors vers eux et m'assis au côté d'Hermione.

— Salut, vous allez bien ? Demandais-je.

— Rosemarie ! Dis Hermione qui venait seulement de me remarquer.

Hermione me serra dans ses bras pendant que Ron et Harry me saluèrent.

— Je ne t'ai pas vue de la journée ! Je me suis vraiment inquiété pour toi ! Tu vas bien ? Et comment ça s'est passé l'autre jour ? Tu ne m'as toujours pas raconté. Dit-elle d'une traite.

— Je vais bien Hermione, ne t'en fais pas pour moi. Dis-je en rigolant. Et puis je te raconterais tout cela plus tard.

Hermione me regarda droit dans les yeux. Je compris ce qu'elle voulait.

— D'accord, vient dans mon dortoir après le repas je vais TOUT te raconter. Dis-je, nerveusement, sachant que je n'aurais pas d'autre choix de lui expliquer que tout cela n'ira pas plus loin.

Pas méchant, Juste blesséWhere stories live. Discover now