Chapitre 53

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◻Bonne lecture◻


Quand le diagnostique du médecin tomba Mendoza se sentit défaillir, il s'agrippa au mur et renfloua ses larmes. Il ne voulait pas pleurer devant eux. 

Cependant le docteur poursuivit:

D: Il y a tout de même encore un espoir... Pour le moment elle n'a pas de convulsions ni de délires c'est bon signe mais il faut la surveiller de très près!

M: Bien...je resterais auprès d'elle. 

D: Il faudra également veiller à vos enfants. A leur âge seul leur mère peut les allaiter....

M: J'y veillerais également.

D: Bien, je reste ici. Si vous avez besoin de moi je suis dans la chambre à droite de l'escalier. Surtout réveillez moi à la moindre alerte.

Le marin acquiesça et retourna veiller Isabella.

Quand il entra dans la chambre il la trouva allonger allaitant Marcelino. Il s'approcha doucement et caressa les cheveux de sa bien aimée.

Elle dormait mais son souffle sifflait et sa fièvre n'avait pas baissé. Il alla ensuite chercher Alicia qui c'était réveiller et la posa à côté de sa mère. Tout de suite la fillette se tue et regarda sa maman de ses grand yeux bleus.

Emu par cette scène Mendoza versa une larme qui tomba dans les cheveux d'Isabella. Cette simple goutte la réveilla. Elle se redressa, posa Marcelino qui dormait et prit Alicia pour l'allaiter à son tour.

Puis elle regarda son mari et lui sourit en essuyant ses larmes. Elle sentait à quel point il avait peur pour elle, peur de la perdre....

Alors prenant sur elle, elle lui avait adressé ce sourire.

Le marin fut touché par cette intention et il lui embrassa la main.

M: Mon Isa...comment te sens tu?

L: Pas mieux mais pas moins bien...je sais que je suis atteinte de la fièvre des accouchés...

Elle baissa alors la tête et regarda ses deux petits anges avant d'éclater en sanglots. Elle s'était retenu de pleurer depuis si longtemps...

 Mendoza l'enlaça alors et prenant sur lui il essaya de la rassurer.

M: Il reste de l'espoir Isa...le docteur l'a dit! Et tu es forte, tu survivras!

Ces derniers mots clamèrent les sanglots un instant mais très vite elle se remit à pleurer. Elle avait deux petits trésors, deux petits bouts d'eux et elle ne voulait pas les priver de leur mère, elle ne voulait pas leur faire vivre l'enfance qu'elle avait vécu...

Elle ne voulait pas aussi abandonner Juan, ils s'aimaient tellement....

Devant tant de désespoir Mendoza eut du mal à la calmer mais finissant pas trouver les bons mots elle s'endormit d'épuisement.

Cependant au bout de deux heures les pleures des bébés réveilla Mendoza. Il les prit dans ses bras et les apporta à Isabella. Elle ne bougeait pas, elle dormait encore. 

Il s'inquiéta rapidement. D'habitude elle se réveillait au moindre petit bruit. Il posa sa main sur son font, elle était brûlante.

D'un coup elle fut prise d'un spasme, ses membres se mirent à trembler, sa respiration se fit bruyante et elle poussa des cris appelant sa mère, son père, sa grand mère et lui.

La voir comme ça fut trop dur pour lui, il se mit à pleurer à chaudes larmes. C'était fini, les délires et les convulsions étaient là, l'espoir était parti...

Alors se sentant impuissant il prit ses deux nouveaux nés hurlant de faim et réveilla le docteur.

Le médecin s'empressa de rejoindre Laguerra. Son état s'était empirés, elle tremblait tellement que le lit tremblait avec elle. Il prit un chiffon d'eau gelée et le posa sur son front puis il prit la main de la jeune femme et compta son pouls.

Pendant un long moment il compta et recompta voulant se tromper mais non il avait bien compter. Son visage se figea alors et il annonça.

D: Elle à 150 pulsations, c'est beaucoup trop, je crains le pire désolé...

A ce moment précis Nany entra dans la pièce, réveillée par les cris des enfants. Elle avait entendu les paroles du médecin et se mit à pleurer amèrement.

N: Je vous en supplie faites quelque chose, on peut peut être encore la sauver!

D: Je vais essayer mais pouvez vous prendre les jumeaux et essayer de leur donner du lait, elle n'est plus en état de les nourrir.

La nourrice s'exécuta et descendit avec eux à la cuisine tandis que Mendoza restait avec elle.

D: Prenez sa main et parlez lui, il faut la calmer. Je vais devoir procéder à une saignée!

Le mot saignée brisa encore plus le cœur du marin, en plus de ses douleurs elle allez devoir subir cet affreux remède qui souvent ne faisait qu'empirer les chose.

Le docteur fut rapide et la torture supplémentaire vite achevée. Mais elle tremblait et déliait toujours.

Mendoza prit sa main et caressa ses cheveux. A travers ses larmes qui ne pouvait plus retenir il l'appelait.

M: Isa...reste avec moi Isabella....ne t'en va pas...tu vas t'en sortir...bas toi pour moi...pour Marcelino...pour Alicia...

Comme réponse il n'avait que ces mêmes paroles répétait en boucle.

L: Juan....Papa...Maman....abuela....mes enfants....

Ses noms étaient entrecoupés de gémissement et de cris rauque. Elle agonisait.

Une heure passa.

Le médecin prit son pouls une nouvelle fois.

D: 20 pulsations....je crois que c'est la fin...je suis désolé...

Les larmes du marins se répandirent sur ses joues tel un fleuve. 

M: Noooon...Isa....reste avec nous!!!

Entendant son cri elle ouvrit les yeux et murmura.

L: Je t'aime....Juan...prends soin...de nos....enfants...je suis....désolée

Et versant une dernière larme elle ferma les yeux pour toujours....

Mendoza hurla de douleur la prenant dans ses bras il pleura comme il ne l'avait jamais fait....

 Elle était partie....

Elle l'avait laissée.....

Il était seul....

M: Isa....nooooon!!!! Tu peux pas partir! Nooon....je t'aime trop Isabella....

A suivre....










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Mendoguerra depuis le débutWhere stories live. Discover now