Chapitre 36 Connexion Étrange

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TYLER

C'est l'hôpital...Je décroche. J'ai une boule au ventre. Je n'ai plus de voix et je suis à moitié bourré.
— Monsieur Hornett ?
— Oui ...                                                                                    Je flippe je passe ma main dans mes cheveux
C'est à propos de Mademoiselle Fearn.
Je bloque un instant. Merde, je me mets à trembler, je continue des sanglots dans ma voix trainante à cause de l'alcool.                                                                              — Qu'est-ce qu'il se passe ?                                                — Il faudrait venir le plus tôt possible, on ne peut vous en dire plus par téléphone.                           
— Mais ... vous pouvez juste me dire si elle va bien ?— Écouter. Pourriez-vous venir rapidement s'il vous plaît ? Le médecin aimerait s'entretenir avec vous.
— Euh, ouais bien-sûr, j'ai de la route par contre.
— On vous attend, soyez prudent, demandez à un ami de vous conduire.
Je raccroche merde pourquoi j'ai enquillé la bouteille de Vodka. Je panique, ils ne m'ont rien dit. Oh putain Billie. J'espère que ça s'est pas aggravé putain !
Allô Stephen ?
— Quoi ? Ça va ?
— J'en sais rien. L'hôpital vient d'appeler. Il me demande de venir mais j'ai descendu une bouteille de Vodka. Je suis con putain !
— Ok j'arrive on va y aller. T'as le temps de prendre une douche mec.
— Ouais, ouais ok.

J'ai son carnet dans la poche. J'attends Stephen qui paraît mettre une plombe à venir.
— Roule s'il te plaît.
— T'as toujours une sale gueule.
— Ferme-là, (je tremble de partout). J'ai trouvé un carnet par terre dans la chambre et qui appartient à Billie. Y a des passages... Comment on peut faire ça à quelqu'un ? Sa mère  ! Sa propre mère !

Billie a dormi dans une niche pour clébard bordel !
— Crois moi même si c'est inimaginable, ce n'est pas le pire des choses qu'elle a dû endurer. Elle a vraiment subi des trucs ... Perso quand j'ai lu dans le dossier de la police que sa dernière famille l'avait ramené car elle portait malheur soi-disant, je te jure que je me suis retenu d'aller les trouver. Et pourtant c'est peut-être la chose la moins pire qu'elle a dû vivre.
— Y a des trucs pires que dans ce carnet ?
— Je ne te dirais pas ce qu'ils lui ont fait mais elle a failli mourir plus d'une fois et de la pire des manières pour la plus grave.
C'est pas vrai. J'y crois pas.                                                — Tu sais quelque chose à propos d'une cicatrice qu'elle a dans le dos mais qui n'est pas une brûlure ? J'ai cherché dans ce truc mais j'ai rien trouvé.                — Ouais je sais quelque chose, elle ne t'en a pas parlé ?                                                                                   
— Bah non sinon je te demanderai pas, sois pas con.    — Désolé mec mais si elle ne t'a rien dit, c'est pas moi qui le ferai. C'est assez difficile comme histoire en plus.                                                                                        — Tu fais chier avec tes principes.                                  — Ouais, je sais mais c'est comme ça.
— Merde, je l'ai lu qu'elle portait malheur aussi. C'est des conneries putain, et ensuite, elle écrit tout le temps qu'elle est nulle, qu'elle ne ressemble à rien, qu'elle ne mérite rien.
— Tu sais, quand toute ta vie, on te dit que tu es inutile, que tu aurais dû mourir ou je ne sais pas quelle autre connerie ... Ton cerveau y croit. Ton cerveau te fait croire que tu n'as pas le droit au bonheur parce qu'il a été formaté dans ce sens. Tu comprends ?  Est-ce que tu aurais confiance en toi ? Tu ne te dévaloriserai pas ? Toi qui suis des cours de psycho tu devrais pourtant le savoir.
— Ouais. Je sais pas si je veux faire ça. J'en ai jamais eu envie en plus.
— Quoi psychologue ?
— Ouais. Je n'arriverai pas à entendre tous les malheurs des gens sans arrêt.
Il se marre
— Pourquoi tu rigoles, tu te fous ma gueule ?
— Non, ce qui me fait rire c'est que j'ai eu la même discussion avec Billie et tu as dit exactement la même chose qu'elle.
— Merde, c'est vrai ?
— Et ouais, à ton avis pourquoi elle n'a jamais repris les cours ?
— Bordel ! J'ai pas percuté.
— Vous avez cette connexion bizarre entre vous. J'te jure des fois c'est flippant.
— Je sais. J'ai déjà remarqué des trucs mais je croyais que je déconnais à plein régime.
Il sourit.
— Ils t'ont dit pourquoi ils voulaient te voir ?
— Non juste qu'il fallait que je débarque. Tu as dit à Éloïse où tu allais ?
— Oui et comme tu dois t'en douter elle a craqué. C'est pour ça que j'ai mis du temps à venir. Elles sont devenues sœurs par la force des choses. Elles s'aiment vraiment comme des sœurs. J'ai envie de faire un truc.
— Quoi ?
— On arrive je t'en parlerai plus tard.

Pour Les Yeux D'un Ange...Je Suis Là     Partie 1Where stories live. Discover now