Chapitre 21 Où Es-Tu ?

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TTYLER

Billie à des doutes, je ne sais pas mentir et je suis sûr qu'elle va m'en vouloir. Je flippe à l'idée qu'elle aille seule dans cet institut, qu'elle découvre que les filles ne sont plus là, et que l'autre abruti lui tombe dessus.                                                                                      J'ai une boule dans l'estomac, elle a encore une de ces saloperies de migraine et je suis parti en faisant la gueule, alors qu'elle me disait simplement qu'elle n'aimait pas que les autres me regardent. Le comble quand on sait comment je réagis dans le sens inverse.                                       
Je suis vraiment un connard quand je m'y mets. Je gare ma moto chez mon père. J'entre dans la baraque sans frapper. La porte claque sur le mur de l'entrée.
— C'est quoi cette merde ? Comment tu peux lui retirer sa bourse et demander le remboursement ?      — Salut Tyler ?
Cette voix !
— Qu'est-ce que tu fous là toi ?!
— Elle est ici avec ses parents pour un déjeuner. Alors tu te calmes, ok ?
— Putain... Que je me calme ? Tu te fous de ma gueule ou quoi ?
— On a fait une erreur d'attribution.
— Ouais c'est ça ... Une erreur d'attribution ...
Je jette un regard mauvais à Tarah ...
— Ça vient de toi hein ?
— Elle ne mérite pas cette bourse ! L'histoire avec Derek Klein risque d'entacher l'image de cette fac, si on apprend qu'on distribue des bourses à de fausses accusatrices, tu te rends compte ! J'en ai fait part à mes parents et voilà !

Tarah est la fille des Jensen. Ils ont créé, il y a des années, une association pour les étudiants. Ils réunissent des fonds pour les redistribuer aux plus méritants sous forme de bourses. Sauf qu'apparemment on décerne des bourses aux faciès ou à l'apparence.

— Ah ouais une fausse accusatrice ! J'ai les photos de ce que ce salaud lui a fait et des témoignages, elle a un dossier en béton, l'autre est un connard violent doublé d'un lâche et vous le protégez ? T'es vraiment une salope hein ! Tu iras jusqu'au bout mais saches que moi aussi ! On ira en diffamation s'il le faut ! Crois-moi tu me connais très mal !                                    — Tyler. Je t'en prie.
Mon père est mal à l'aise. Mon regard est noir de fureur.
— Non. Je n'ai plus rien à te dire. Ni à eux d'ailleurs !                                                                               
J'allais me barrer et j'avais déjà fait demi-tour, lorsqu'il ajoute.
— Elle doit quitter sa chambre et tu n'as pas l'autorisation de l'héberger chez toi à la fraternité. On lui a envoyé un courrier, un mail et un SMS.                  Il regarde ses chaussures.                                                  — T'es un pourri ! Elle va aller où ? Bordel !
Tarah s'avance.
— York est prêt à l'accueillir.                                            Elle sort en ricanant et se retourne satisfaite.
— Vous me faites tous gerber.
— Je serai toi je viendrai à la réception du week-end du seize. York a quelques infos qui pourraient t'intéresser ! Oh et on se voit à la fraternité ce soir mon chéri !
— C'est ça oui ... Compte là-dessus grosse pute et arrête de m'appeler comme ça !
Je me casse sans fermer la porte, je marche d'un pas rapide. J'entends mon père m'appeler.

Je remonte sur ma moto et dégage de là sans un regard pour lui. Comment ça se fait qu'elle connaisse York au fait ? Putain de merde... Ils financent l'institut !                                                       
C'est pour ça que ça me disait quelque chose ! Y a un truc qui m'échappe, un truc pas clair et Stephen ne me répond toujours pas !
Je rentre à la fraternité. Je ne comprends pas pourquoi la voiture de Billie n'est pas là.
Katy se précipite vers moi pour m'avertir qu'elle a vidé sa chambre.
Je monte les escaliers en gravissant les marches quatre à quatre et vérifie ma penderie. Y'a plus rien...
— Elle est où ?!                                                                      Je hurle à m'en péter les cordes vocales, depuis l'étage.
— Je ne sais pas. Elle m'a juste montré le SMS. Ils ont menacé de la déloger par la force si elle ne partait pas d'elle-même.
— Quoi ? Mais... Putain de merde !
— Elle se tenait la tête à deux mains Ty et elle était en pleurs. Faut la retrouver ! J'ai essayé de la retenir mais j'ai pas réussi.
Kat est désemparée.

Pour Les Yeux D'un Ange...Je Suis Là     Partie 1Waar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu