Chapitre 32 L'Aveu

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BILLIE

Avec le passé que je balade, sans compter la malchance qui me poursuit sans cesse jamais je n'aurai pensé rencontrer un être qui s'attacherai autant à moi. Il me fait me sentir vivante. Il est toujours aux petits soins pour moi.
Je regarde ma moto dehors et le porte-clefs qu'il m'a offert. J'ai un pincement au cœur quand je me dis que je ne pourrai jamais lui faire de telles surprises. Il est ma famille et mon tout.

Je remonte avec un petit dej avant qu'il ne se réveille. Il est beau. Il est parfait... même quand il dort. J'ai envie de le toucher, d'être en contact avec lui. Il est vraiment doux avec moi et tellement patient.                                                                                                                    Je me glisse à côté de lui, c'est plus fort que moi, mes doigts effleurent son dos jusqu'à sa nuque. Il gémit en se réveillant et me chope pour me ramener à lui d'un bras. Il m'embrasse doucement.
— Salut bébé.
— Salut. Tu sais que je ne peux pas m'empêcher de te regarder mon bel ange. T'es canon et je n'arrive pas à croire que tu ne sois qu'à moi. Je sors avec la bombe de la Fac quand-même. Je rigole.
Il n'aime pas quand je dis ça. Il a son regard profond. Celui que j'aime tant. Il m'embrasse encore par des petits bisous légers qu'il dépose sur mes lèvres, mes joues et mon nez.                                   
— Euh... t'es pas au courant mais tu sais que j'ai dû calmer la moitié des mecs de la Fac parce qu'ils avaient remarqué ce que moi j'avais vu en toi bien avant eux ? Donc je peux t'assurer que toi aussi tu étais la bombe de la Fac.                                                      — N'importe quoi, je suis même pas un pétard.
Je rigole et lui aussi.                                                         
— Je te jure que si, tu serais surprise de ce qui se disait de toi, ils parlaient tous de tes yeux, entre autres, ce qui me rendait barge parce que tes yeux sont à moi depuis toujours.
Il tord sa jolie bouche.
— Tu sais que tu parles tout le temps de mes yeux...mais t'as vu les tiens sérieux ? Comment on ne peut pas tomber amoureuse de toi en une nanoseconde ? Quoi que toutes les poufs de la fac doivent te tourner autour comme des mortes de faim, heureusement que je ne vois rien ça me rendrait dingue.                                                                      Je fais un geste de crispation avec mes mains en rigolant.
— T'es tombée amoureuse tout de suite ?                        Il rigole
— Tu vas te foutre de ma gueule.
— Non je te le promets.                                                        Il serre sa belle mâchoire.
— Le jour où je t'ai vu chez Mady la première fois, je t'ai vu arriver avec Stephen en moto. Je t'ai suivi du regard, d'ailleurs tu as planté tes yeux dans les miens deux secondes, un eyes contact de dingue, je ne sais pas si tu t'en souviens, il s'est passé un truc à ce moment-là puis tu t'es assis juste derrière moi. Je t'ai trouvé mignon puis j'ai senti ton parfum. Lorsque tu m'as proposé de me déposer, je ne voyais que ton beau regard profond. Je n'ai pas arrêté d'y penser après.
— Je me souviens parfaitement du bleu de tes yeux, j'ai eu un bug en passant (il rigole) parce que je n'avais jamais vu une telle couleur sur quelqu'un et tu sais que c'était pareil pour moi ? Quand je suis arrivé sur le campus, j'ai d'abord cherché ton visage puis en cours à la fin, quand tout le monde s'est levé, j'ai cherché tes yeux bleus car j'ai senti cet effluve de vanille...
— Et quand tu m'as dit que t'avais pas de copine le lendemain. J'étais trop contente, je tire la langue.
— C'est vrai ?                                                                          Il sourit                                                                                      — J'ai cru que tu ne m'embrasserais jamais, ça me rendait dingue, je rêvais de toi, entre deux cauchemars, j'étais déjà folle de toi, tu sais ? Le jour où on était trempé par la pluie, j'en avais tellement envie que j'aie dû me retenir pour ne pas t'embrasser de moi-même, je me suis dit que tu attendais peut-être un signe de ma part, et du coup les textos m'ont bien aidé j'avoue (je rigole). T'as été long ! À un moment je me suis dit ça y est, il me prend pour sa sœur.                       
Je me bidonne et lui aussi. Il écarquille ses beaux yeux. Il est surpris et a un air gêné trop mignon.          — Merde, j'avais pas osé et putain si tu savais comme j'en avais envie, t'étais trop belle toute mouillée en plus, comme le jour où tu as pris soin de ma lèvre, si j'avais pas eu si mal à cause de ce connard et de sa connerie de chevalière, je voulais t'embrasser. En vérité y a eu plein d'occasions que j'ai loupées.            — Mais non ! C'est vrai ? Quand ?                                      Il cherche dans sa mémoire en rigolant et en comptant sur ses doigts.                      
— Un jour où on écoutait de la musique,  dans le couloir de ta chambre quand on était coincés, dans les toilettes, dans le grenier, dans l'herbe le même soir, quand je t'ai fait bouffer de l'herbe après t'avoir poursuivi, la pluie, quand tu m'as gavé de chocolat, avant mon départ pour Phoenix, quand tu m'as embrassé sur la bouche à mon retour, puis dans ta chambre et le matin quand j'ai regarder ton front.        —  Autant que ça ?! Mais pourquoi tu faisais rien ?    —  Je sais pas, j'osais pas, j'étais trop con et hum et concernant les textos... que j'ai encore, c'était donc pour ça, de loin mon meilleurs souvenir de Phoenix, j'ai souris quasiment toute la journée après, comme un complet crétin. Tu m'as rendu très ... « tendu » ce matin-là... j'ai dû prendre une douche froide et finir tout seul tu sais... toi qui te demandais de quelle façon je pensais à toi.                                                            Il se cache dans mon cou en rigolant.                                — Sans déconner, carrément ?! Tu t'es branlé ? C'est vrai ? Moi j'étais rouge comme une putain de tomate de t'avoir allumé comme ça. Mais j'en pouvais plus. Je suis raide dingue de toi. Je t'ai même fait ce bisou sur la bouche à ton retour pour que tu passes à l'action.
Je lui attrape sa lèvre du bas doucement avec les miennes.
— Moi aussi bébé je suis dingue de toi.
Il me rend mon baiser en caressant ma joue.
— Putain ce smack de dingue ! Je m'en souviendrais toujours.                                               
On rigole tous les deux.
— Bon on mange ? Regarde, j'ai préparé le petit déj !  Je lui souris de toutes mes dents.
— Merci ... J'ai trop faim en plus.                                      Il pose un bisou dans mon cou.
Je me penche pour prendre le plateau et je le pose sur ses genoux. Une douleur fulgurante me traverse la poitrine. Je lutte pour ne pas qu'il le voit. Je sens ma respiration devenir difficile.
— Je vais aux toilettes.
C'est soudain et il trouve ça bizarre, juste après ce moment tous les deux.
— Ok.                                                                                                                                                                                          Il fronce les sourcils mais ne dit rien.
J'y vais en m'efforçant de faire le moins de bruit possible je ne veux surtout pas qu'il entende que je suis essoufflée. J'essaie de tousser, ça se calme mais je suis en sueur. Merde ...
— Ça va ? Je t'ai entendu tousser.
— C'est rien j'ai avalé de travers. Je prends une douche et j'arrive.
Oh putain.
Je suis pâle comme un cul. J'espère que la douche va m'aider.
Je l'entends retourner dans la chambre. Faut pas que je mette trop de temps.
Je n'ai pas fait d'effort pourtant. Oh merde, merde, merde... mes larmes montent va falloir que je retourne à l'hôpital faire cet examen. Je vais devoir y aller seule. Je ne veux pas qu'il s'inquiète. Ça suffit ... Faut que je mette cette putain de peur de côté.
Je ressors mais je suis blanche, limite cadavérique et je continue de transpirer. J'espère que ça va passer.
Je redescends car je ne veux pas qu'il me voit comme ça mais je suis obligée de m'asseoir dans le canapé. Il me rejoint, je m'installe dans ses bras en baissant mon visage pour pas qu'il me voit.
— T'es sûre que ça va ?                                                        — Oui, toujours dans tes bras.
Il ne se détend pas, il caresse mes cheveux.
Je le vois se pencher pour m'observer mais j'attrape son visage pour qu'il m'embrasse puis je replace vite mon visage dans son cou.
— J'aime bien être comme ça dans tes bras.
Il me serre. D'ordinaire j'adore ça mais là je me sens comprimée. Je ne dis rien.
Je m'endors, je n'arrive pas à rester réveillée. Il me réveille pourtant. Il faut qu'il aille en cours.
Je me lève et je lui souris. Je me sens un peu mieux. Il me regarde dans les yeux. Il sait lire en moi alors je les ferme et pose mon visage sur son torse. Je lui fais un bisou.
— File tu vas être en retard, à tout à l'heure mon ange.
Il ferme la porte et j'entends sa moto partir. Je retombe comme une merde dans le canapé et je me rendors.

Pour Les Yeux D'un Ange...Je Suis Là     Partie 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant