Chapitre 25 Cauchemar et Réalité

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BILLIE

Il est parti. Je regarde la voiture de Tom s'éloigner. J'ai essayé de manger à m'en rendre malade, de ne plus pleurer, de sourire pour qu'il m'emmène avec lui.
Il est quand même parti sans moi. Je vais me barrer de moi-même. C'est ce que j'avais prévu, je ne resterai pas ici sans lui.
Je commence à regrouper toutes mes affaires dans mon sac que je pose sur mon lit. Je fourre-tout pèle mêle, je n'ai pas le temps et je dois encore m'habiller.

Quelqu'un entre dans la chambre sans frapper. Merde ! Tyler, reviens... Pourquoi t'es parti ?
Elle arrache ma perfusion dont le pied se casse la gueule. Je reçois une gifle cinglante. Je voudrais crier mais je n'y arrive pas.
J'essaie de prendre mon téléphone mais elle le balance sur le lit de Tyler.
— Mets ça... dépêche-toi !
Elle me jette des vêtements noirs et un bonnet.
York s'adresse à moi en regardant mes affaires.
— Tu voulais t'en aller ? Ton souhait va être exaucé !
— Avance petite salope. Crache Tarah.
— Je te conseille de ne pas faire l'idiote. Il me montre une arme.
— Baisse la tête. Dit l'autre pute.

Il remet l'arme dans sa poche mais me la plaque sur les côtes. On traverse l'hôpital sans attirer l'attention.

TYLER

Je descends en trombe. Je grogne !
— Stephen ! Viens dehors !
Il me rejoint, il ne comprend rien.
— Qu'est ce qui se passe ?
— Elle a disparu. Putain !
— Quoi ? Mais tu viens de rentrer.
— Sa perf a été arrachée. Toutes ses affaires sont dans la chambre, son téléphone aussi et sa chemise de nuit était par terre ! Viens avec moi, on y retourne !
— Ok laisse-moi prévenir Éloïse que je m'absente.
— Dépêche, mec.
Fais chier. Ils étaient censés la surveiller. J'aurais dû la ramener avec moi. Putain ... Pourquoi j'l'ai pas ramené ?                                                                                  Je savais qu'il allait se passer un truc. Une phrase me revient ...                                                                   
« Son sac était prêt. »                                                               Je percute soudain qu'elle voulait se barrer toute seule, quel con, c'était ça ce que j'ai vu dans ses yeux. Je passe ma main dans mes cheveux. Ouais mais là...non, elle ne serait pas partie sans ses affaires. Il se passe autre chose.

Je roule comme un taré sur ma moto. Stephen saute de la bécane sans m'attendre. Je dois courir pour le rattraper. Il est déjà en train de pourrir le personnel.
— Les caméras vite !
On file au QG sécurité.
Le gars met trop de temps à comprendre, Stephen le vire et s'installe à son poste. On remonte jusqu'au moment où je sors.
On accélère la bande.
— Attends stop ! Regarde c'est Billie. C'est seulement dix minutes après mon départ ?
— C'est qui ces deux-là ? Merde, c'est York et l'autre conne. Ils ont dû te guetter, il a quoi dans sa poche ?                                                                                                      Il devient pâle en me regardant.
— Quoi ?                                                                                    Putain, je repense au cauchemar de Billie.
— Je crois que c'est un flingue.
De quoi ? ...
— Putain ! Non, non, non !                                                Je ressors et cette fois c'est lui qui court pour me rattraper.

BILLIE

On monte dans la voiture noire et luxueuse de York. Il pleut. Je sais parfaitement où on va et il roule vite.
Ils m'ont attaché les mains. Je ne peux toujours pas parler. Si seulement j'avais eu le temps de me sauver.
— J'espère que tu as pu dire adieu à Tyler car tu ne le reverras jamais.
Mes larmes coulent, je pense à lui si fort.
« J'ai activé la localisation comme ça je saurais toujours où te trouver. »
— Il ne t'as pas emmené ? Oh pauvre petite chose inutile, Tu n'as été qu'une distraction pour lui, puis un fardeau, mais qu'est-ce que tu croyais ? Tu t'es regardée, je le connais et tu n'es pas du tout son genre. C'est dommage l'autre jour dans ta chambre j'ai bien failli en finir avec toi.
Je le savais. C'était elle. Tyler ne m'a rien dit pour me ménager. Elle est assise à côté de moi à débiter sa méchanceté, mais elle perd de son temps et de sa salive.                                                       
En me toisant elle me colle une gifle magistrale et un coup de coude dans l'œil. Mon arcade sourcilière a éclaté. Elle réitère avec un coup de poing dans la mâchoire. Je suis sonnée.

Pour Les Yeux D'un Ange...Je Suis Là     Partie 1Where stories live. Discover now