Draco Malefoy a toujours vécu dans l'ombre. Celle de son père. Celle du Seigneur des Ténèbres. Celle des Forces du Mal.
Tout ça c'était sa vérité, le symbole de son innocence.
Mais cela voulait-il forcément dire qu'il ne trouverait jamais sa libert...
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Juillet 2001.
Le lendemain, Draco se réveilla bien plus tôt que d'habitude. Il faut dire qu'Hermione n'avait pas fait beaucoup d'efforts pour rester silencieuse et s'affairait depuis près de vingt minutes dans la cuisine pour préparer le petit-déjeuner.
Draco se redressa sur le canapé en lâchant un long baillement. Il lui fallut quelques dizaines de secondes avant de s'habituer à la lumière du jour et à la douleur qui lui tambourinait le crâne. Lentement, pour réchauffer ses membres encore engourdis par le sommeil, il ramassa un t-shirt qui trainait par terre. En l'enfilant, il remarqua la boîte en fer toujours posée sur la table basse du salon et la bouteille vide de rhum qui gisait juste à côté.
La soirée de la veille était extrêmement floue pour lui, mais il se rappelait de l'essentiel. Enfin, il avait retrouvé Hermione. Il l'avait fait rire, il l'avait fait danser, et ils avaient fait l'amour. Le souvenir de son corps entièrement nu au-dessus de lui le fit sourire bêtement quelques instants et le motiva à la rejoindre dans la cuisine.
Les cheveux attachés dans un chignon négligé, Hermione était en pyjama en train de faire cuire du bacon. Elle était visiblement très concentrée, puisqu'elle ne le remarqua pas du tout s'appuyer sur l'embrasure de la porte. Il l'observa quelques instants, savourant sa simple présence.
- Bonjour Granger, lâcha-t-il avec la voix légèrement enrouée.
Elle porta une main à son coeur en sursautant.
- Désolé, je ne voulais pas te faire peur, ajouta-t-il en ricanant.
- Ce n'est pas grave, répondit Hermione avec un sourire avant de se reconcentrer sur sa cuisine. Tu as bien dormi ?
- J'ai surtout passé une bonne soirée, avoua Draco. Et toi ?
Elle tourna son visage vers lui. Elle était si belle qu'il eut la sensation que son coeur se retournait dans sa poitrine.
- Moi aussi, dit-elle en souriant. J'espère que tu as faim.
- Tu n'imagines même pas.
Deux minutes plus tard, ils étaient tous les deux installés à table en train de petit-déjeuner. Pour l'un comme pour l'autre, c'était un moment assez embarrassant. C'était la première fois qu'ils partageaient un repas ensemble, rien que tous les deux, comme deux personnes... normales.
- Alors, commença Hermione avant de boire une longue gorgée de jus d'orange. Qu'est-ce que tu veux faire aujourd'hui ?
