Draco Malefoy a toujours vécu dans l'ombre. Celle de son père. Celle du Seigneur des Ténèbres. Celle des Forces du Mal.
Tout ça c'était sa vérité, le symbole de son innocence.
Mais cela voulait-il forcément dire qu'il ne trouverait jamais sa libert...
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Janvier 1998.
Draco dormait presque paisiblement - aussi paisiblement qu'on le pouvait en temps de guerre, lorsque la porte de sa chambre s'ouvrit à la volée, le réveillant en sursaut. Il eut à peine le temps d'ouvrir les yeux que quelqu'un retira d'un coup de baguette le drap qui le recouvrait.
- DRACO !
C'était sa tante Bellatrix. Il poussa un long grognement de désapprobation en se redressant sur ses deux coudes. Etre réveillé en sursaut était déjà problématique, mais ça l'était encore plus lorsque c'était son affreuse tante qui le faisait.
- Quoi, encore ? souffla Draco entre ses dents en se frottant les yeux.
- Le Maître est là, lâcha-t-elle avant de lui dévoiler un horrible sourire, passant sa langue sur ses dents en ricanant. Et il veut te parler.
- Maintenant ? demanda-t-il en fronçant les sourcils.
Bellatrix ne lui répondit pas, se contentant de tourner les talons et sortir de la pièce en laissant échapper son habituel petit rire démoniaque.
Draco se leva doucement de son lit, sentant son coeur s'accélérer dans sa poitrine. Les rares fois où le Seigneur des Ténèbres cherchait à lui parler, ce n'était jamais bon signe.
La dernière fois, c'était il y a un mois et demi, après l'attaque manquée contre l'Ordre qui transférait Potter de Privet Drive jusque chez les Weasley. Dès son retour au manoir Malefoy, Draco avait trouvé Voldemort debout devant la grande cheminée du salon. Le jeune homme avait à peine passé la porte qu'il lui avait jeté un sort d'Endoloris. Voldemort ne lui avait pas dit pourquoi mais Draco le savait, c'est parce qu'il n'avait attaqué aucun membre de l'Ordre.
Alors il l'avait puni toute la nuit, le torturant pendant des heures entières. Lorsque Draco n'avait plus la force d'hurler, Voldemort arrêtait, puis se penchait sur son corps quasi inanimé sur le sol pour lire dans son esprit.
Mais grâce - ou peut-être à cause - de sa tante Bellatrix, Draco était devenu un Occlumens quasi impénétrable. Il savait aussi que si Voldemort découvrait tous ses souvenirs avec Hermione, il le torturerait jusqu'à briser chaque fragment de son corps, chaque fragment de son âme, pour ne lui laisser qu'une enveloppe corporelle pâle et vide. Car s'il y a bien quelque chose que Voldemort détestait plus que Harry Potter, c'était la trahison.
Ça, Draco avait pu le constater pendant les vacances de Noël de sa sixième année. Après s'en être pris à lui pour ne pas avoir encore réussi à tuer Dumbledore, Voldemort avait torturé sa mère sous ses yeux. Il lui reprochait de l'avoir trahi, d'empêcher son fils d'accomplir sa mission, de ne pas l'avoir élevé en digne serviteur du Seigneur des Ténèbres.
