Draco Malefoy a toujours vécu dans l'ombre. Celle de son père. Celle du Seigneur des Ténèbres. Celle des Forces du Mal.
Tout ça c'était sa vérité, le symbole de son innocence.
Mais cela voulait-il forcément dire qu'il ne trouverait jamais sa libert...
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Avril 2001.
L'atmosphère d'Azkaban était exactement comme elle l'avait lu dans les livres. Humide, lugubre, inhospitalière. Même si les Détraqueurs n'occupaient plus les lieux depuis plus d'un an, c'était comme s'ils avaient aspiré l'âme de la prison à tout jamais.
Là-bas, un sortilège avait été lancé pour qu'il y fasse toujours nuit. C'était pour punir les prisonniers certes, mais aussi pour les garder dans l'ombre, cachés du reste du monde magique. Cette obscurité permanente était peut-être ce qui glaçait le plus le sang d'Hermione.
Le coeur battant jusque dans ses tempes, elle passa tous les contrôles de sécurité, acceptant sans rechigner de leur confier sa baguette magique le temps de sa visite. Elle fut ensuite escortée par deux gardiens jusqu'au dernier étage de l'immense prison. C'était là qu'étaient enfermés les détenus considérés comme extrêmement dangereux. Il était difficile pour elle de croire que Draco en faisait partie, mais la Marque sur son bras gauche le rangeait automatiquement dans cette catégorie.
Alors qu'elle progressait dans un couloir sombre et presque entièrement ouvert sur l'océan, l'un des deux gardes lui signifia de s'arrêter, pendant que l'autre continuait d'avancer. Hermione l'observa s'arrêter devant l'une des cellules puis donner trois rapides coups de clé sur les barreaux.
- Malefoy, visite du ministère, dit-il d'une voix lasse. Debout.
Le gardien tourna sa clé dans la serrure avant de pénétrer dans la cellule. Hermione ne pouvait pas voir ce qu'il y faisait. Elle entendait simplement des petits cliquètements, comme s'il était en train de le menotter. Quelques secondes plus tard, le gardien ressortit de la cellule.
- C'est bon, dit-il à celui qui était resté avec Hermione. Elle peut venir.
Alors que le gardien près d'elle s'approchait de la cellule, Hermione resta immobile, les bras ballants le long de son corps. Il était là, à quelques mètres, et elle était terrorisée à l'idée de se trouver devant lui. Elle ne s'en sentait pas capable. C'était beaucoup trop réel pour elle.
- Madame, l'interpella le gardien d'un ton légèrement agacé, remarquant qu'elle n'avait pas bougé. Vous pouvez venir.
Les jambes vacillantes, Hermione s'avança enfin vers l'entrée de la cellule, se répétant encore et encore qu'elle devait penser à Harry et uniquement Harry. Elle ne devait pas laisser ses émotions et ses sentiments entraver l'objectif de sa visite.
- Appelez-nous si vous avez un problème, nous serons un peu plus loin, l'informa l'un des gardiens.
