Draco Malefoy a toujours vécu dans l'ombre. Celle de son père. Celle du Seigneur des Ténèbres. Celle des Forces du Mal.
Tout ça c'était sa vérité, le symbole de son innocence.
Mais cela voulait-il forcément dire qu'il ne trouverait jamais sa libert...
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Janvier 1998.
Dès la disparition du trio et de Dobby, Bellatrix s'était laissée envahir d'une rage folle. Privée de sa baguette par Ron Weasley, elle n'avait pas d'autre choix que d'exprimer sa colère autrement que par la magie. C'est-à-dire en hurlant sans s'arrêter et en détruisant tout ce qui lui passait par la main.
Draco, lui, avait préféré ne pas rester dans les parages. Il s'était précipité dans sa chambre, s'enfermant à double-tour. Son cerveau lui répétait en boucle et en boucle la scène qui venait de se passer. Il avait l'impression que les hurlements d'Hermione résonnaient encore dans sa tête, et ses yeux douloureux lui revenaient comme des flash incessants.
Elle avait eu mal. Elle avait eu peur. Et il n'avait rien fait.
Comme un lion en cage, il faisait les cent pas depuis plusieurs longues minutes lorsque la porte de sa chambre s'ouvrit dans un bruit sourd, presque comme si on venait de la défoncer. Draco se tourna dans un léger sursaut, découvrant sa mère qui se tenait dans l'embrasure de la porte.
Sans rien dire, elle entra dans la chambre, avant de refermer la porte d'un coup de baguette.
- Tu peux m'expliquer ce qu'il vient de se passer Draco ? demanda-t-elle en se plaçant debout face à la fenêtre juste à côté du lit de son fils.
- T'expliquer quoi ? répondit-il en haussant un peu trop la voix sans le vouloir.
- La fille, Draco, lâcha-t-elle en se tournant vers son fils, le menton légèrement relevé.
Il s'arrêta instantanément de remuer dans tous les sens avant de baisser la tête vers ses pieds, une main devant sa bouche comme pour réfléchir. Avec tous les récents évènements, il avait presque oublié que sa relation avec Granger était un secret pour tout le monde sauf eux, et probablement Weasley et Potter.
Il ne savait pas du tout quoi dire à sa mère pour justifier son comportement. La seule issue semblait être la vérité. Mais il n'était pas sûr de pouvoir le faire alors qu'il n'arrivait pas lui-même à poser des mots sur ce qu'elle était pour lui.
- Draco, s'impatienta sa mère en s'avançant vers lui, ses talons claquant sur le parquet. Est-ce que tu l'aimes ?
Draco releva la tête vers sa mère qui se tenait désormais juste devant lui. Il pouvait lire toute sa déception dans son regard. Il avala difficilement sa salive, sentant une boule se former dans sa gorge.
- Je ne le dirais à personne, lâcha Narcissa pour tenter de le convaincre.
- Comment je peux en être sûr ? demanda Draco entre ses dents.
