Draco Malefoy a toujours vécu dans l'ombre. Celle de son père. Celle du Seigneur des Ténèbres. Celle des Forces du Mal.
Tout ça c'était sa vérité, le symbole de son innocence.
Mais cela voulait-il forcément dire qu'il ne trouverait jamais sa libert...
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Septembre 1995.
Draco Malefoy avait passé son été cloîtré dans le manoir familial, luttant contre l'ennui. Le jour, il restait majoritairement dans sa chambre à lire. Les jours de grand soleil, il sortait dans les jardins, préférant lire à l'air libre dans le parc de leur domaine.
Il était régulièrement interrompu par les visites incessantes des amis de son père - et partisans du Seigneur des Ténèbres, qui discutaient pendant des heures derrière les larges portes noires de la salle à manger. Draco lui n'était jamais inclus aux discussions, malgré les multiples demandes de son père.
A vrai dire, c'est sa mère qui empêchait Lucius d'intégrer leur fils à tout ça. Tous les soirs ou presque, ils les entendaient se disputer. C'est pour ça que tous les soirs ou presque, il s'échappait du manoir, de cette chambre devenue insupportable.
Il prenait son balais, traversait la vaste forêt qui bordait le domaine et restait des heures assis en haut d'une colline, étudiant attentivement le manoir illuminé qui semblait petit vu d'ici. C'était presque paisible, et il était difficile de s'imaginer ce qui s'y préparait.
Si ça lui faisait du bien d'être isolé, Draco détestait quand même cette sensation de solitude qui ne le quittait jamais depuis qu'il avait atteint l'âge de définir ce que c'était. Il n'y a qu'à Poudlard qu'il se sentait réellement important. Chez lui, il n'était que l'ombre de son père.
Hermione de son côté avait passé le début de son été chez ses parents en banlieue de Londres, avant de rejoindre le Terrier des Weasley puis les Quartiers Généraux de l'Ordre du Phénix, reformé depuis le retour de Voldemort. Même si la menace se faisait de plus en plus grande, elle n'avait jamais été aussi bien entourée.
Dans le Poudlard Express qui la menait vers sa cinquième année, Hermione n'avait cessé d'observer Harry. Il avait l'air perturbé, torturé même. Il faut dire qu'il avait manqué de peu l'expulsion de l'école pour avoir utilisé la magie en présence de son cousin Dudley. Ça, en plus de tous les problèmes que son meilleur ami traînait malheureusement depuis des années.
L'affront de Draco Malefoy dès leur descente du train n'avait, bien sûr, pas arrangé les choses.
- Je suis surpris que le ministère de la magie te laisse te balader librement, Potter, cracha-t-il en les dépassant sur le quai. Profite tant que tu peux. Il doit sûrement y avoir une cellule à Azkaban avec ton nom dessus.
Ron tenta de retenir Harry, prêt à en découdre avec le blond.
- Je vois que Weasmoche est toujours collé à tes fesses, ricana Draco, soutenu par les rires de Crabbe, Goyle et Pansy Parkinson qui l'entouraient. Toujours aussi mignons tous les deux.
