Chapitre 48

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Sebastian et moi sommes allongés face à face, nus, transpirants de notre dernière partie de jambe en l'air

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Sebastian et moi sommes allongés face à face, nus, transpirants de notre dernière partie de jambe en l'air. Aucun de nous deux ne parle ne voulant pas exploser ce moment de félicité. Seuls nos regards s'expriment.

Mes doigts caressent sa mâchoire brunie par une barbe de trois jours, j'aime sentir la rugosité sous la pulpe de mes doigts, ils remontent ensuite sur sa joue, puis sa tempe, avant de s'emmêler dans sa tignasse brune. Seb ferme les yeux de bien-être, resserre son emprise sur mon corps pour me coller un peu plus à lui. J'ai la chair de poule quand les siens tracent des arabesques au bas de ma colonne vertébrale. On entremêle ceux de notre main libre, ainsi liés, Sebastian les pose à l'emplacement où bat son cœur.

— Tu m'as manqué Astrid, affirme-t-il, après de longues minutes.

Son timbre rocailleux, chaud, me transportent sur une plage de sable blanc et chaud.

— Toi aussi tu m'as manqué Seb.

Je relève la tête que j'avais enfoui dans son cou afin de plonger dans ses prunelles sombres.

Quelque chose le tracasse. Depuis qu'il est rentré du Mexique il y a des heures, je ne retrouve pas le Sebastian que j'ai laissé il y a un mois. D'abord sa crise de jalousie envers Malone, ensuite le besoin urgent de me posséder et enfin ce mutisme qui ne lui ressemble pas. Et ça me fait peur. Et d'un autre côté, il s'est abandonné à moi, je l'ai compris pendant que nous faisions l'amour la seconde fois après ma mise au point. Il m'a donné tous les pouvoirs...

Une reddition.

Un abandon.

— A quoi, penses-tu ma belle ballerine ?

J'entoure son visage de mes mains pour avoir toute son attention.

— A ce que tu me caches...

Sebastian se raidit, me pousse afin de s'asseoir contre les oreillers. Il fouille dans son pantalon resté au sol et sort son paquet de clopes. Quand il en a allumé une, la fumée qu'il recrache, me donne l'impression qu'un épais brouillard entre nous se forme. Il prend son temps, alors je fais de même, je m'appuis contre la tête de lit après avoir passer un t-shirt à lui qui traînait. Ses yeux derrière le smog me dévisagent.

— Je ne te cache rien As, dit-il dans un soupir.

— D'accord. Alors parle moi Seb. J'ai le pressentiment que depuis que tu es revenu, tu ne vas pas bien.

Il écrase sa cigarette dans le cendrier, se passe les mains dans les cheveux, sur son visage fatigué, c'est long, trop long.

— Je n'ai pas le droit de t'imposer ça Astrid.

— Développe Seb, parce que là je ne comprends rien, je maintiens une voix douce, mais je bous à l'intérieur.

Il sort du lit, enfile un caleçon, avant de se rassoir les coudes sur les genoux et le regard dans le vide. J'ai froid tout d'un coup. Je me lève à mon tour, contourne le matelas pour venir me placer à genoux devant lui. Mes doigts s'accrochent à ses cuisses, j'ai besoin de m'ancrer à lui, d'avoir cette connexion, ce fil invisible qui nous relie depuis le début.

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