Le mariage du Boss

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Après cette nuit, les deux amants furent plus proches que jamais. Les diners en couple devinrent une habitude, les soirées pyjamas aussi accompagné de nuits agitées, les promenades dans le parc en week-end, les trajets en voiture jusqu'au travail... Une vie de couple, en bref.

Si Orphely agissait comme une adolescente des fois au travail, et qu'elle se surprenait à être distraite par l'image de son petit ami, ou à le regarder fixement avec amour lorsqu'il se tenait devant elle, Orwell restait très professionnel. Il pensait à elle, surtout quand elle lui faisait des résumés des réunions avec sa voix chaude et claire, mais quand il s'adressait à elle, même quand ils étaient seuls, il gardait son rôle de patron sévère.

Tout le monde dans l'entreprise savait qu'ils étaient ensembles. Orphely avait surpris des discussions sur eux quand elle marchait dans les couloirs, et ça avait duré une bonne semaine après leur nuit de Saint-Valentin. Elle en avait parlé à ses collègues les plus proches, Vince, Chris et Cherly, et ils avaient juré de ne rien dire. Mais il faut croire que leur arrivée main dans la main le jour suivant avait fait l'affaire. Orwell ne se cachait pas vraiment, mais il n'en parlait pas à qui veut l'entendre. Orphely n'en était pas gênée, mais compte tenu de ses anciennes relations, elle n'avait pas envie que le monde entier sache. L'entreprise comptait plus de 300 employés, ça faisait beaucoup de monde. Trop, même.

Mais elle n'avait jamais entendu de critiques. Juste des commentaires dont le style:

"Le deuxième patron sort avec quelqu'un? C'est étonnant, tu crois que c'est un connard avec elle aussi?"

Non, c'était un amour.

"Avec sa secrétaire? C'est cliché."

Techniquement, pas sa secrétaire mais celle de son frère.

"Je veux dire, une femme comme ça aussi... Bien sûr qu'il est tombé amoureux."

C'était flatteur, merci beaucoup.

Elle avait aussi entendu des commentaires déplacés, sur son poids et celui d'Orwell qui n'étaient pas compatibles, sur le fait qu'elle devait certainement passer sous le bureau pour avoir son salaire du mois... La routine, en soi.

Mais ce genre de méchanceté ne l'atteignait plus. Elle était au-dessus de ça. Elle était heureuse et elle ne laissera personne lui retirer son bonheur.

Et puis, ça n'était pas plus mal, que tout le monde sache. Orphely n'aura pas de compétition puisqu'Orwell n'avait de yeux que pour elle.

Quelques mois avaient passés depuis. Orphely avait appris que son patron allait se marier avec un homme -vive l'homosexualité- ce week-end, et comme son petit ami était son frère, elle était invité en tant que sa compagne évidement.

Orphely n'avait jamais été à un mariage auparavant. Elle s'était toujours imaginé aller à celui de Kim et Rico, mais celui de son patron?

Par la même occasion, elle rencontrera sa belle-famille pour la première fois. À défaut d'en avoir entendu parler -Orwell était très proche de sa famille et l'adorait-, elle pourra enfin mettre des visages sur les noms qu'elle avait mémorisé.

Est-ce qu'elle stressait? Oui. Beaucoup. Mais elle se disait qu'une famille aussi ouverte d'esprit et accueillante ne pourrait pas la rejeter. Du moins, elle l'espérait.

Dans la semaine, elle se rendit au centre-ville pour s'acheter un beau vêtement pour l'occasion, comme son patron l'avait libéré plus tôt. Elle traîna dans toute les boutiques, à la recherche de la robe parfaite, quelque chose d'élégant mais qui ne faisait pas trop. Elle passa tout son après-midi à faire les magasins, elle se fit plaisir en faisant chauffer sa carte bleue et elle trouva finalement, à quelques minutes de la fermeture, une robe à manche longue de couleur gris clair, qui couvrait ses jambes et s'arrêtait à ses chevilles. La robe, comme toutes celles qu'elle portait, épousait ses formes et suivait ses courbes parfaitement. Le décolleté n'était pas très plongeant. Elle l'aimait bien.

Ps: J'aime ton corpsWhere stories live. Discover now