— Je vois que tu aimes toujours quand c'est brutal...

Je resserre ma prise.

— Ta belle ballerine est à la hauteur mi fuego ?

Je déraille quand le surnom de ma poupée est craché par cette salope.

— Avise- toi encore une fois de faire ce genre d'allusion à propos de mon père ou de ma femme, elle blémis à cette dénomination, et je n'aurais aucun scrupule à convaincre mon père de te foutre à la porte ou pire... je me chargerais moi même de ton cas.

Mon ton est cassant, froid.
Son regard me fusille sur place. Avant de le baisser.

— Rappelle-toi que tu n'es ici qu'à cause de l'amitié qui me lie à ton frère. Mais si tu dépasses la limite que l'on t'accorde, Jaden ne verra aucun inconvénient à ce que tu dégages. Je crois savoir qu'il t'a prévenu hier soir.

Elle tique une fraction de seconde en apprenant que l'amitié et la loyauté de son frère en vers moi passe au-dessus d'elle.

— Alors contente toi de faire le boulot pour lequel tu es payé et bien si possible. Pour le reste, et puisque tu as l'air de t'inquiéter de savoir si Astrid me satisfait, sache qu'elle est mon diamant brut alors que tu n'as été qu'un vulgaire zircon.

Je la relâche, elle prend un grande goulée d'air en massant sa trachée. Ses yeux sont noirs.

— Tu n'es qu'un connard prétentieux Sebastiàn, lâche-t-elle avec hargne.

Je ris à cette description. Si elle savait !

— Entre autre chose oui, dis-je après m'être calmé. Prépare le repas de Juan et monte le lui. C'est un ordre.

Je termine ma boisson en déposant le verre dans le lave vaisselle, puis sans un mot je quitte la cuisine où son frère justement accompagné de David y rentre.

— Tout va bien mec ? questionne Jaden, son regard faisant des aller-retours entre sa sœur et moi.
— Parfaitement. Un petit recadrage était nécessaire, tu sais ce que c'est. Les employés sont tous les mêmes dès que tu lâches un peu leur laisse...

Je laisse exprès la phrase en suspens, le bruit d'une tasse qui se brise arrive jusqu'à mes oreilles, et je les abandonne sous les vociférations de Camélia. Mais elles sont vite atténuées par l'apparition de ma belle ballerine en haut des escaliers.
En short de nuit en soie, débardeur assorti, cheveux emmêlés, de les avoir trop malmenés cette nuit, elle est putain de divine. Mon cœur et ma queue tressautent chacun dans son endroit propre.
Je la détaille en partant de ses jambes aux cuisses galbées, sa taille fine, ses seins fermes aux pointes que je devine tendues sous le tissu soyeux de son haut, sa bouche à la moue si erotique qui me donne tout un tas d'idées, pour terminer par ses pupilles brillantes.
Nos prunelles s'arriment pour ne plus se quitter jusqu'à ce que Astrid arrive à ma hauteur.
Sans attendre, je passe mes bras autour de sa taille pour la coller contre moi.

— Bonjour mon ange.

Je dépose mes lèvres contre sa clavicule, lui procurant des frissons, puis elles suivent le chemin de son cou, de sa mâchoire, pour venir s'échouer contre sa bouche.
Un effleurement. Une décharge électrique.

— Hey !

Astrid se cale un peu plus entre mes bras, ses doigts s'accrochant à mes cheveux.
Le message est clair alors je lui donne ce qu'elle et moi voulons. Nos lèvres épousent celle de l'autre, elles bougent à l'unisson, puis c'est autour de nos langues de se câliner. C'est tendre, doux, en totale contradiction avec le bouillonnement de mon sang dans mes veines. Je la soulève légèrement pour qu'elle soit à ma hauteur, son bas ventre appuie pile là où je le souhaite. Je vais exploser si je ne la prends pas de suite, si je ne m'enfonce pas dans ses chairs chaudes et humides. D'ailleurs c'est mon programme quand un raclement de gorge nous surprend.
Je m'éloigne à contre-cœur.

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