Chapitre 33: Menace

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Cade

Une vingtaine de minutes avant.

Je vais la tuer. C'est bon pour tout le monde ?

Ayla se dandine parfaitement, dans sa robe sacrement bien moulante en direction du bar, au bras de Sanchez.

Ce putain de Sanchez de merde.

Si ça, ce n'est pas un acte de guerre alors je ne sais pas ce que c'est.

Je ne me détache pas d'elle parce que c'est impossible. Mes prunelles sont irrésistiblement accrochées sur ma Némésis.

Ses fesses se balancent de droite à gauche, dans une marche féline et attirante tandis que ses longs cheveux noirs les touchent presque.

Chaque homme ici présent la dévore en ne se cachant pas de leurs pensées malsaines. Je n'ai qu'une envie : sortir mon arme de ma ceinture et tous les fusiller.

Elle m'avait impressionné, tout à l'heure, en descendant les marches. Je ne pouvais que la regarder, elle, et pas les autres parce qu'elle les surpassait sans aucun doute.
Il n'y avait pas plus belle femme dans cette demeure et peut-être même pas ailleurs.

Je m'étais naturellement avancé dans sa direction, marqué par l'envie de la proclamer mienne. Tous devaient savoir à qui ils s'en prenaient s'ils la touchaient.

Si captivante et si fascinante, mes yeux ne s'étaient pas une fois détachés d'elle, la relookant de façon si obsessive qu'elle devait le sentir.
Après les quelques mots échangés avec elle, je n'ai plus rien dit, je ne pouvais même plus la regarder parce que je savais pertinemment que ça ferait réagir mon traître de corps.

- Qu'est-ce qu'elle fou ? m'interroge brusquement Jasper.

- Je n'en ai pas la moindre idée.

Et c'était vrai. Je ne savais pas pourquoi elle faisait ça. Je ne contrôle pas ce qui est en train de se passer et ça me déconcerte.

Cependant, cette soirée vient de me rappeler pourquoi je ne lui ferais jamais confiance. Elle se sert de ses attraits physique pour nous manipuler et ça marche parce que, putain, elle est ensorcelante.

- Je me fais complètement baisé et c'est elle qui est aux rennes, je murmure assez fort pour que Jasper m'entende.

- Ça tu l'as dis.

Sa ruse dépasse presque ma fourberie et pour une fois, oui pour une seule petite fois, je ne sais pas à quoi j'ai affaire et ça m'emmerde.

Elle a cette sale manie de me provoquer jusqu'à me rendre fou et c'est ce qui la rend davantage intéressante à mes yeux.
J'aime ça, sa fougue mais elle ne le sais pas et je ne veux pas lui dire parce qu'autrement, elle arrêterait juste pour me contredire.

- Il ne sait pas dans quoi il s'embarque celui là, ricane sèchement Jasper en me passant le cigare que j'accepte sans réticence.

- Non, en effet...

Je ne parviens absolument pas à me concentrer sur ma tâche, trop borné à ne pas la quitter des yeux.
Est-ce que vous la voyez venir ? Cette prochaine obsession ? Parce que moi oui, je pense sans arrêt au prochain coup qu'elle pourrait me servir sur un plateau d'argent, en attendant que je réplique.

- Pourquoi tu ne lui donnes pas ton nom de famille si ça te dérange tant de les voir s'approcher d'elle.

Sur le coup, j'ai vraiment cru mal entendre. Est-ce que je suis pris d'hallucinations moi-aussi ? Parce que Jasper ne serait pas capable de me sortir une connerie aussi grosse, n'est-ce pas ?

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