Chapitre 17: This night

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J'entrais calmement, un pas après l'autre dans ce qui ressemblait à une chambre nuptiale mais celle-ci étant un peu plus spéciale, j'observais les structures qui l'accompagnaient.

Je n'avais pas besoin d'être intelligente pour comprendre que les fouets ou les cordes alignés sur un bureau servaient aux pratiques démentes de ces gens.

Légèrement effrayée, je mourrais d'envie de faire un pas en arrière et m'en aller seulement je ne le pouvais pas.
En venant ici je savais à quoi je devais avoir affaire. Il n'y avait qu'à regarder le couple assis en face de moi pour le comprendre. Aussi pervers et obsédé l'un que l'autre j'allais me faire un régal.

- Avez-vous peur ? me demanda la blonde en me scrutant attentivement de ses yeux reptiles.

Je rengainais aussi vite mon masque impénétrable pour ne pas faire paraître mes émotions.

La peur n'étais pas le bon terme pour décrire ce que je ressentais en ce moment en revanche la répulsion l'aurait été.

- Pourquoi ? Devrais-je avoir peur selon vous ? je demande la voix remplie de paresse et de nonchalance.

Le couple ressemblait à deux animaux remplis de désir et d'immondice. L'un caressait les cuisses fermes de sa femme et l'autre se prélassait et semblait ronronner sous les caresses de son compagnon.

- Disons que nous aimons.... Ce qui est rude, me répond la femme.

- Kathia aime assouvir ses désirs mais vous semblez ne pas aimer le contact alors nous nous laisserons faire ce soir.

Elle s'appelait donc Kathia... Bien. Des allusions aussi claires comme de l'eau de roche, ils tâtaient le terrain.
Ils aiment ce qui est rude hein ?

Ne vomit pas !

- Vous n'allez pas être déçus, je ricane.

- J'en suis ravie, glousse Kathia en se prélassant sur le lit.

Elle n'allait plus glousser pour longtemps parce que je n'allais jamais me soumettre à leur partie. Je m'avançais vers eux et attrapais une corde qui était posée sur le bureau.

La corde tressée et rêche flottait entre mes doigts. Je pourrais facilement m'écorcher les doigts dessus si je me fiais à la dureté de la matière.

Assez lourde pour retenir un corps.

Kathia hausse les sourcils devant le matériel que j'ai entre les mains. Un sourire malsain se dessine sur ses traits et les frissons parcourent ma nuque.

- Vous n'y allez pas de main morte c'est ça ? elle m'interroge.

- Non, je réponds à ses désirs, commencez ensemble et je finirais.

Ils froncent tous les deux les sourcils mais obéissent à mes ordres. Rien ne m'empêchait de jouer un peu non ? Il n'y avait rien de mieux que la frustration comme torture. Je préférais ne pas les observer pendant l'acte, mes mains moites et tremblantes me donnaient la nausée.

Je n'aurais jamais pu imaginer assister à un pire embarras que celui-là. Je me tourne vers les objets qui sont placés sur les étagères à la place. Je suis certaine que mes joues sont rouges de gêne. Ma présence ne les dérangeait absolument pas et ils prenaient justement plaisir à être observés.

J'aurais préféré être giflée plusieurs fois pour me remettre les idées en place que d'assister à une telle scène.

Les gémissements de Kathia se répercutaient dans la chambre. Les frottements de différents tissus me parvenaient et je n'osais plus me retourner pour leur faire face.

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