Chapitre 14 : Le garage

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PDV de Cade.

Je me dirigeais à grand pas vers mon bureau. J'ai laissé l'attardée avec Charlie en sachant qu'elle effectuerait son travail en cas d'imprévu. Je commençais à connaître Ayla, après tout je l'avais observé pendant longtemps. Très longtemps.

Son cher papa ne serait pas si fier de sa fille s'il s'avait qu'elle n'était pas aussi obéissante qu'il le déclarait.

Elle avait le gout de la désobéissance, il était difficile de lui dire quoi faire à cette putain de tête de mule. J'avais une flopée de mots pour la décrire mais ça me prendrait mon temps. Un temps précieux que je ne pusse lui consacrer.

Mon garde m'a rapporté il y a quelques jours qu'il avait aperçu une jeune fille à l'allure flamboyante se pavaner dans une course de rue à New York.

Il me l'avait décrite comme « la fille au regard aussi glacé qu'un lac en pleins hivers suivi d'une longue chevelure aussi noire que la cendre. »
Sa nouvelle teinture n'avait servi à rien.

Bien évidemment, ces critères pouvaient décrire une bonne partie de l'Etat mais je savais déjà qu'elle se trouvait à New York, je lui ai seulement laissé un semblant de liberté, de pouvoir. Rien ne m'échappait.

Jasper jactait comme une petite lycéenne qui venait de trouver une nouvelle robe pour aller en cours.

- Cade bordel ! Ça fait trop longtemps que je suis dans l'attente, se plaint-il.

- Oh tu m'en diras tant.

J'avais bien trop de choses à régler en ce moment. Je recevais le sénateur William demain après-midi et je n'avais pas encore réfléchis à l'arrangement que nous devions conclure.

Ce connard me cassait bien assez les couilles en se mêlant de nos affaires. Il n'avait rien à faire là-dedans et pourtant il y fourrait son nez.

J'avais de nombreux contrats à revoir et notamment auprès de nos juges bien trop payés pour ce qu'ils accomplissaient.

- Entre, j'ordonne à Jasper quand nous arrivons devant la porte de mon bureau.

- Il manque encore le sous-chef.

Je souffle d'exaspération. Sa ponctualité était à revoir et ça commençait sérieusement à m'agacer. Je m'assieds confortablement dans mon fauteuil avisant la pile de papier qui se trouvait sur mon bureau.

- Tu iras voir Ross en sortant de mon bureau. Il n'y a pas assez d'hommes au QG à Washington. Mes pions m'ont rapporté la présence d'homme appartenant à la famille Cartenelli. Ils sont dans notre territoire et je ne le tolère pas.

Cette famille nous emmerdait profondément, nous étions en guerre de territoire bien avant ma naissance. Ils allaient bientôt changer de successeur, ce serait le bon moyen d'attaquer pour en finir. Lors d'un changement de parrain, il y avait toujours une faille sauf si l'individu était parfaitement préparé.

- Bien.

Je me frotte le menton. J'avais plusieurs menaces sur le dos. La DEA recassait ses attaques et ça devenait épuisant à la longue. Il m'avait fallu quelques jours pour partir qu'une traînée de problèmes surgissait.

Nous devions redoubler de vigilance et agir plus discrètement. Trop de cargaisons avaient déjà été interceptées à mon goût.
Et ce, malgré les flics que nous payons. Certains refusaient d'être corrompus contre une sacrée somme d'argent, ils se disaient fiers et fidèles de leur pays.
De réels patriotes qui furent exécutés dans l'heure même après leur refus catégorique.

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