Chapitre 28 : Florence

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Passé, un mois de juin.

Inconnu.

Mon père m'a forcé à l'accompagner dans l'un de ses voyages, il dit que c'est à partir d'ici que ma vraie vie va réellement commencer. Je ne peux qu'approuver.

Je viens de monter dans un train à toute allure, à présent qu'il est en marche, je ne peux plus l'arrêter et encore moins faire marche arrière.

Mon père et moi, avons pris l'avion ce matin en direction de Florence, en Italie. Apparemment, il doit rencontrer l'un de ses plus grands collaborateurs.

- Junior, ne t'éloigne pas, m'ordonne mon père alors que j'observe les rues de la ville.

Si j'ai bien cru comprendre, ce voyage est organisé depuis mon dernier anniversaire, c'est à dire mes sept ans.
Il a toujours été question que je l'accompagne et je n'en connais toujours pas la raison.

Le soleil me tape sur les épaules et le fait que nous sommes en été n'arrange rien. Mon père m'avait prévenu pourtant, mais je ne l'avais pas écouté, j'avais préféré m'habiller d'une chemise à la place d'un simple t-shirt.

Nous revenons droit de la Norvège et le climat n'est absolument pas le même.

Père m'a aussi raconté que les touristes seraient nombreux durant le long de notre voyage parce que nous sommes dans une saison particulière.
C'est pourquoi je ne suis pas surpris de voir une masse de monde autour de nous. Tous se bousculent, rient et chantent.

Je n'ai jamais aimé être entouré mais étonnement, ce sentiment ne naît pas aujourd'hui. Les gens paraissent si heureux... j'ai rarement connu ce sentiment et pour une fois, je le regrette.

Je me sens presque comme chez moi, les rues sont colorées par la pierre et les bâtiments sont agréables à regarder. Tout semble beau. Trop beau pour nous.

- Enrichis toi de toute cette culture autour de toi mon fils, me somme mon père.

Pour lui, la culture est une valeur inestimable. Elle fait l'histoire d'une personne. Je le comprend : j'aime ça aussi.
La fumée de sa cigarette s'imprègne dans mes vêtements, mais je n'en ai plus rien à faire.

Après tout, ce n'est pas ça qui à l'air de déranger les gens quand ils lui parlent. En revanche, ils semblent attisés et charmés par un type qui ne montre pas sa vraie nature. Mon père cache parfaitement bien son jeu et peu de gens savent à qui ils ont affaire quand ils sont en face de lui.

À part moi. C'est avec moi qu'il ne se cache pas et qu'il change complètement.
Je ne souhaiterais à personne de le voir réellement. Ce monstre se cache encore dans les ombres. Mes ombres.

Il n'y a rien qu'à le voir pour tomber dans son piège : bien habillé, propre. Son polo Ralph Laurent est soigneusement rentré dans son short et il est chaussé de Derbies.

Vous vous demandez qui je suis ? À vrai dire, je ne le sais pas moi-même. Je suis perdu dans un gouffre sans fin.

- Pourquoi nous ne sommes que deux ? je lui demande en observant mon entourage.

- Parce qu'aujourd'hui nous ne sommes pas ici pour déclarer une guerre mais la paix. Venir à plusieurs serait considéré comme une attaque ou une démonstration de notre pouvoir.

J'eus l'impression que tout se déroulait très bien pour lui ses derniers temps. Il venait de devenir l'un des plus grands actionnaires dans une entreprise qui se charge d'extraire l'hydrocarbure en Norvège.

- Qu'allons nous y faire ?

- Nous allons discuter en face-à-face avec mon collaborateur et j'aurais aimé te présenter quelqu'un.

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