LAST CONTRACT

Chapitre 4 : New York

Voilà maintenant 3h20 que nous sommes dans l'avion. Mes jambes brûlent alors que je suis coincée dans mon siège. L'air frais de l'avion me fait plusieurs fois éternuer et Shannon s'est endormie pendant le trajet sur mon épaule, la rendant endolorie.

Nous avons eu la chance de trouver un avion en direct.

Et surtout qui soit abordable pour nous. Etant donné que c'étaient les dernières minutes, les billets étaient moins chers.

Nous atterrissons dans 10 minutes.

J'ai un énorme mal de crâne à cause de notre manque de sommeil. Voilà que l'adrénaline est descendue alors je me sens flasque des pieds à la tête.

- Ayla ? Je viens de penser à quelque chose...

- Dis-moi ?

Je vois à son air fatigué qu'elle n'a pas assez dormi dans l'avion. Il faut dire qu'il y a à peine 24 heures nous faisions la fête sans nous douter de ce qui allait se passer le lendemain.

J'ai l'impression qu'une éternité est passée entre aujourd'hui et hier. Le fait de me dire qu'en moins de 24 heures ma vie a pris un tournant considérable me rappelle que tout peut se passer.

- J'ai dépensé tout mon argent pour ce vol est ce qu'il t'en reste ?

- Il me reste 15 dollars Sha...

Merde. Je n'y avais pas pensé à vrai dire. J'étais occupée à penser à ce qu'on me voulait.

Elle souffla de désespoir et me répéta qu'on allait s'en sortir en posant sa tête sur mon épaule.

Je jouais avec ses boucles rousses en réfléchissant à notre soirée d'hier soir.

Je m'en veux, j'aurais dû m'alarmer samedi soir en voyant un homme comme ça me fixer. Je voyais bien qu'il était spécial par rapport aux autres.

Il faut dire que des hommes aussi imposants comme il l'est ne se croisent pas à tous les coins de rue. Beau, oui mais fou non.

Je meurs d'envie de trouver un lit et dormir le plus longtemps possible. Le temps de me plonger dans une autre réalité et oublier ce qu'il vient de se passer.

Je ne sais même pas si ma mère est encore en vie. J'ai l'espoir que ma grand-mère a entendu qu'il y avait un problème à l'étage d'en dessous et s'est cachée.

Je ne pense pas que la police aurait pu intervenir. Non, ces hommes avaient quelque chose en plus.

Mon bras m'élançait mais je ne pouvais rien faire pour le moment.

Je débranche le chargeur qu'une dame a bien voulu me prêter le temps du vol et le lui rends.

Déjà un problème de résolu, j'ai de la batterie.

Je voyais à son regard qu'elle s'interrogeait sur moi. Ses yeux passaient de mon visage à mon bras et je vis ses yeux s'écarquiller.

- Mademoiselle est ce que vous allez bien ? Votre bras est plutôt bien écorché...

- Ne vous inquiétez pas, je suis tombée de vélo

À son regard je devinais qu'elle ne me croyait absolument pas mais je préférais ne rien révéler.

- Songez tout de même à soigner ça.

Je la remerciais pour terminer la conversation.

Étant donné qu'on peut me localiser avec mes appels et mes messages, j'ai préféré casser ma carte SIM. Elle est maintenant au fond d'une poubelle de l'aéroport.