Épilogue

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— Bien.

Ian, le doyen et descendant du père fondateur, se leva. Il venait de visionner la dernière vidéo de surveillance et les exploits de ce jeune homme faisaient encore palpiter son vieux coeur. Ils y étaient presque. Tout ce pour quoi ils avaient travaillé et toutes ces années de recherche allaient enfin aboutir.

Il se saisit de son carnet et annota ses derniers commentaires d'une main tremblante.

— Où sont-ils, à l'heure où je vous parle ? interrogea-t-il un des gardes dont le crâne dégarni fixait un écran de contrôle.

— À huit kilomètres, au Nord-Est, monsieur. Ils semblent se diriger vers le camp des sauvages.

Le doyen se passa un doigt sur les lèvres, en pleine réflexion.

Le centre de contrôle était en véritable effervescence depuis leur départ. Des hommes criaient des ordres, les haut-parleurs crachaient des instructions et à cause des nombreux dégâts infligés par les fugitifs aux différentes structures, les gardes devaient éteindre toutes les secondes la même alarme. Tout était sans dessus-dessous, et pourtant, la joie se lisait sur les visages.

— Doyen, quand voulez-vous que nous envoyions l'équipe de recherche ? demanda Cédric, son second.

— Laissons-les se reposer un peu.

— Sauf votre respect, monsieur, Éric est avec eux. Si jamais ils arrivent à se débarrasser de leurs puces, nous n'aurons plus aucun moyen de les retrouver, répondit-il, inquiet.

— Je sais où ils vont. Puces ou pas puces, ils ne changeront pas d'objectif, crois-moi.

Ces deux jeunes gens s'aimaient et n'avaient nulle part où aller, cela allait de soi que le garçon allait l'emmener chez lui. Le doyen sourit, ses pensées encore tournées vers les prodiges de ce jeune homme. Et cette fille qui était prête à mourir pour lui.

Oui, il le sentait, il approchait du but et rien ni personne ne pourrait l'arrêter.

Plus jamais.

La Terre des oubliésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant