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ABU DHABI 2024

Vous connaissez cette profonde sensation d'accomplissement ? Votre objectif qui vous rend le plus fier, qui est atteint au moment où vous vous y attendiez le moins ? Ce pour quoi votre vie a un sens ? Ce pour quoi vous exercez votre passion ?

Le drapeau à damiers s'abaisse à la fin du cinquante-huitième tour. Les feux d'artifice s'élancent vivement dans la nuit noire d'Abu Dhabi, félicitant le vainqueur de ce dernier grand prix de la saison deux-mille vingt-trois. La voiture rouge a vaincu. Dix-sept longues années ont passé depuis le sacre de Kimi Raïkonnen. dix-sept longues années et en ce jour, la voiture numéro seize du plateau a franchi la ligne d'arrivée en première position au terme d'une bataille sans merci. Les frissons parcourent son échine inlassablement. Sa radio grésille tant les hurlements se font entendre sur le muret de la voie des stands. Les félicitations des ingénieurs, et surtout celles de Frédéric Vasseur, parviennent à ses oreilles.

Enfin, il l'a, sa consécration ultime.

Ce sentiment puissant l'accompagnant durant tout le tour d'honneur, ce sentiment puissant l'accompagnant en faisant des donuts avec son coéquipier et Pierre Gasly bien que cela soit déconseillé, ce sentiment puissant en garant sa monoplace en face du numéro 1. Pas seulement gagnant d'une course. Gagnant d'un championnat du monde. D'un des plus prestigieux sports de la planète. L'adrénaline coule dans ses veines, il ne se rend pas compte de l'exploit accompli alors que ses poings se lèvent, faisant lever les foules acclamant le cheval cabré.

Son casque toujours vissé sur la tête, il prend un instant pour admirer le panneau devant sa voiture. Est-ce bien réel ? Une main se pose sur son épaule. Max Verstappen. Ils échangent de brefs mots. Le néerlandais est évidemment déçu, mais il semble content que le monégasque assure sa relève. Il n'aurait guère souhaité un autre que lui sur la plus haute marche -hormis lui-même, pour un troisième titre-. Ses pas le mènent jusqu'à ses ingénieurs et mécanos et sans plus attendre il leur saute dans les bras, cassant presque la barrière au passage. Les hurlements lui brisent pratiquemment les tympans mais en cet instant précis, il n'y a rien de plus beau que de serrer tous ceux qui ont contribué à ce sacre, dans ses bras. Vient le tour d'Elio, de Joris, d'Arthur, de Lorenzo, de sa mère.

Il enlève ses gants afin d'essuyer avec douceur les larmes dévalant les joues de la femme qui compte le plus pour lui. Sa mère embrasse son casque et lui répète à quel point elle est fière de lui, avant que la procédure des interviews et du podium ne commencent. Épuisé, il retire son casque afin de mieux respirer.

- Charles ! crie une petite voix parmi la foule.

Et il la voit. Cette femme qui lui a sauvé la vie. Cette femme qui durant des mois s'est cachée afin de ne pas subir les foudres de fans surexcités. Aujourd'hui, en se rendant au pied du podium, elle prend ce risque. Pour lui. Elle se lance dans l'aventure de sa vie, mais que faire ? Elle l'aime. Il l'aime. Ils s'aiment. Charles est tellement heureux que ses lèvres viennent automatiquement rencontrer celles de sa douce. Il n'y a qu'eux, sous ce podium, dans cette nuit d'Arabie.

- Je suis tellement fière de toi, elle crie en le prenant dans ses bras avant de le laisser aller à la procédure.

En se rendant dans la cool room, le brun croise Pierre. Ils se serrent dans les bras en sautillant comme les gamins d'antan, qu'ils étaient. Adieu l'innocence, adieu l'insouciance. Pierre le vit lui aussi comme une délivrance, de voir son ami heureux et régnant sur la concurrence.

Le podium se déroule à merveille. Cette fois-ci, la marseillaise ne résonne pas dans les enceintes. L'hymne monégasque émane et Charles est heureux. Puis vient l'hymne italien, sa deuxième maison, le pays qui lui a tant offert. Il asperge son champagne sur le clan Ferrari en contrebas avec un immense sourire ne quittant pas son visage. Pourtant, esseulé sur son podium, récupérant son trophée de la première place, il semble réaliser.

Que tous ces efforts n'ont pas été vains.

Les larmes quittent ses yeux à une vitesse déconcertante, il salue le public et s'éclipse, ne souhaitant pas se montrer ainsi aux yeux de tous. Quelles émotions, quels sentiments est-ce que ces larmes représentent ? Il est totalement perdu lorsqu'il revient dans le garage pendant un court instant, lui qui doit se rendre dans la zone de presse incessamment sous peu. Sterenn a disparu du garage, il doit la voir à tout prix. Il court à en perdre haleine dans les dédales de couloir, comme s'il ne venait pas de perdre trois kilogrammes suite à la course.

Arrivé devant sa driver room, il y entre dans un fracas monumental et aussitôt, une masse vient l'accabler. L'entourer et ses émotions sont décuplées. Dans son étreinte, il entraîne la jeune femme sur le canapé. De sanglots entrecoupés à des remerciements injustifiés, Sterenn ne sait plus où se placer. Une chose est certaine, la fierté, elle, ne l'a jamais quitté. Et cette étreinte est bien différente de celle sous le podium.

— Je te l'avais dit, avant tout le monde ! Je savais que tu allais gagner, tout le monde est si fier.

— Mon père... parvient à articuler le brun sans parvenir à terminer sa phrase.

— Il doit être tellement fier de toi ! Ils doivent tous l'être, et je suis sûr qu'ils n'ont jamais douté. Tu l'as fait pour eux, cette victoire, c'est la leur, mais n'oublie pas que cette victoire est aussi la tienne.

— J'aurais tellement aimé qu'ils voient tout ça.

— Je suis sûr qu'ils l'ont vu, et je suis plus que certaine qu'ils sont fiers de l'homme que tu es devenu. Tous ces obstacles surmontés au cours de cette année, tu ne dois ta force qu'à toi-même et personne ne pourra me convaincre du contraire. Allez, va célébrer ton titre face à la presse, on se retrouve après pour fêter tout ça.

Le monégasque ressert une dernière fois ses bras autour de la jeune femme qui profite de cette étreinte. Deux âmes qui se connectent, c'est immuable. Depuis cette rencontre irrémédiable.

Un réel amalgame.

Sterenn l'observe déguerpir aussi rapidement qu'il est arrivé, les yeux brillant de fierté sans discontinuer. Pour avoir été témoin de cette épopée, elle ne peut que confirmer que le monégasque s'est tué pour ce titre tant convoité. Et de le voir, en ce début de soirée, à son apogée, il n'y a rien de plus beau, pas même un ciel étoilé.

posted by sterennrichard et charles_leclerc

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sterennrichard - my angel won this game, accomplished his childhood dream and i'm trully proud. i love you since the first time we met. congratulations <3

charles_leclerc : mon étoile

arthur_leclerc : beurk

joris_trouche : taggez le photographe ?

pierregasly : big fan

eliomln : "merci ELIO de nous avoir présenté" serait le bienvenu.

□□□

voilà, c'était la première version de ABU DHABI 2023 avant que je ne change d'avis... donc c'est ABU DHABI 2024 ! des phrases sont sûrement similaires à la version de l'histoire du coup, c'est normal.

j'espère que ça vous a plu, et que cela a réparé vos cœurs brisés par la course <3

le podium d'arthur et de théo en f2 >>>

-alcools

BRUISESWhere stories live. Discover now