chapitre seize

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UNE ÉNIÈME FOIS

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UNE ÉNIÈME FOIS.

Un énième coup porté sur son corps meurtri par les actes indélébiles de la blonde. Cela fait des mois qu'ils ne sont plus sur la même longueur d'onde.

L'amour.

Encore une journée lors de laquelle Charles laisse entrer des songes profonds, intenses et malsains dans son crâne. Veut-il vivre, ou souhaite-t-il que la douleur cesse pour de bon ? Durant les heures mornes, les heures ternes passées à fixer le plafond, il s'est posé la question.

Fou amoureux de Chloé. Fou amoureux de leur passé. Fou amoureux de sentiments controversés. Il déglutit en observant son bras couvert de coupures, datant de seulement  quelques jours. Le grand prix d'Espagne approche à grands pas et toujours, il se questionne sur sa présence là-bas.

Vaudrait-il mieux choisir l'impact.

Que ferait son corps s'il se jetait du haut d'une falaise.

Malgré tout l'amour qu'il porte à sa compagne, depuis le conflit, les tensions sont apparues et se font nombreuses, et Charles s'en nourrit. Puise sa force dans des propos ironiques, mauvais, afin de tenir le coup. Il ne peut s'en empêcher, c'en est devenu vital. Pourtant, il est toujours piégé dans cette toile tissée par Chloé.

— Il faut que je te remémore les actes de ta famille pour que tu comprennes ?

— Je t'ai répété maintes et maintes fois de ne plus mentionner mon père.

— Excuse-moi, j'aurais dû comprendre que l'expression tel père, tel fils peut s'appliquer aussi envers les filles, puisque dans ton cas ça fonctionne.

— Nous sommes différents !

— Bien sûr, j'irai le voir dans sa cellule, histoire de voir sa réaction en apprenant que sa fille marche dans ses pas.

Chloé perd le contrôle de la situation, et étonnamment, le monégasque apprécie cette vision. Apprécie ces yeux larmoyants qui se font si rares d'habitude. D'habitude, ils ne sont pas emplis d'incertitude. Dans son regard, un profond sentiment de solitude.

Puis une haine, qui la travaille sans aucune peine.

Afin de se détendre de tous ses maux qui l'assaillent brutalement, une envie de cigarette la prend. Elle en sort une de son sac sous le regard attentif du monégasque, qui déteste lorsqu'elle le provoque en crachant sa fumée en plein milieu du salon.

— Ne me regarde pas comme ça, tu veux m'envoyer une seconde fois à l'hôpital, en quelques maigres jours d'intervalle ?

— Je te hais.

— Sur ce, je te laisse mon amour, je vais m'entraîner avec Andrea, continue sarcastiquement le pilote, mettant fin à la conversation.

La culpabilité ronge son être lorsqu'il se retourne afin de quitter son logement. Jamais il ne s'habituera à cet agacement constant quand Chloé et lui sont en parfait désaccord. Jamais il ne s'habituera à déblatérer des mots pouvant heurter de plein fouet quelqu'un. Cela ne lui ressemble en aucun cas. Perdu dans ses pensées alors qu'il se dirige vers l'escalier de l'immeuble, il n'entend pas les pas précipités de la blonde au travers du couloir. Son seul souvenir est une force exercée dans son dos, le faisant basculer en avant.

BRUISESOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz