chapitre vingt-cinq

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EN LA COMPAGNIE d'Arthur, Charles souffre

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EN LA COMPAGNIE d'Arthur, Charles souffre. Il sait que sa famille a souffert de son absence constante et injustifiée -jusqu'aujourd'hui- ces derniers mois, et il ne peut pas leur en vouloir de ne savoir comment réagir face à cela. En même temps, qui saurait ?

— Je suis désolé de ne rien avoir remarqué.

— Ne raconte pas n'importe quoi, personne n'aurait pu, j'étais tellement peu à Monaco ces derniers temps.

— Tu as commencé les... les démarches ? Pour tout ça ? Tu sais qu'on sera là avec maman et Lorenzo quoi qu'il arrive, on te croit.

— J'ai déposé plainte tout à l'heure, la seule différence avec Chloé est que j'ai su apporter des preuves.

— Des preuves...

Le pilote de formule un prend une longue inspiration avant de frotter sa joue frénétiquement laissant apparaître une trace presque invisible, effacée dû au temps, mais que l'on peut toujours distinguer en faisant attention. Arthur a un mouvement de recul. Ces mots ne sont que plus réels et résonnent dans son crâne. Son impuissance résonne en lui en cet instant précis et le seul geste qui lui vient est une étreinte envers son aîné.

Le brun se sent mieux dans les bras de son frère. La dopamine est un peu plus élevée dans son corps grâce à lui, et ce manque créé involontairement lui rappelle qu'il ne laissera plus jamais ses proches de côté et qu'à tout instant, il peut se confier à eux.

— J'ai envie de lui faire la misère Charles, je te jure que je n'ai jamais ressenti une si grande haine pour quelqu'un.

— Je ne crois pas que ce soit la solution, hmm ? La seule qui doit payer, c'est elle.

— Je sais, mais je la déteste. Heureusement que Sterenn était présente pour toi, avoue le plus jeune.

— J'ai de la chance qu'elle soit de mon côté, à défaut de tout Monte-Carlo.

— Ils sont tous au courant ?

— Oui, il n'y a que Joris et Elio qui demandent de mes nouvelles sans m'accuser ou me discréditer, sinon les autres prennent la défense de Chloé, j'ai déjà reçu pas mal de messages.

— C'est horrible...

Le monégasque hausse les épaules. Il n'a pas le choix que d'accepter, après tout peut-être que lui aussi aurait eu tendance à croire une femme plutôt qu'un homme. Les deux frères rentrent dans l'appartement en remarquant leur mère et leur frère sortir de la cuisine, après une grosse demie heure enfermés dans celle-ci. Pascale se précipite vers son fils afin de le serrer dans ses bras avec force.

Charles étouffe mais ne se plaint pas ; il en a besoin. Besoin de sentir cette étreinte, de la femme qui compte le plus pour lui dans sa vie. Ses yeux redeviennent larmoyants en observant le visage esquinté de son deuxième enfant. Ses lèvres se déposent sur sa joue instinctivement, avec toute la douceur que le monde puisse offrir.

— Elle va payer pour ça, j'espère.

— On fera tout pour, déclare le brun en posant son regard sur son amie, restée en retrait.

Pascale se déloge des bras de son fils et vient chaleureusement étreindre Sterenn, quelque peu surprise du geste de la mère de famille. Elle sourit cependant et caresse son dos afin de lui rendre cette étreinte, sous les yeux de Charles, heureux de voir cette scène.

— Merci d'avoir pris soin de mon fils ces dernières semaines.

La jeune femme ne répond que par un sourire, ne sachant que faire de plus. C'était naturel pour elle de venir en aide à une personne en détresse totale.

Le pilote annonce son départ quelques minutes plus tard, n'ayant pas le courage de rester plus longtemps. Il fait une longue étreinte à sa famille et le duo quitte l'appartement. Le trajet jusque la voiture de Sterenn se fait dans le silence. Arrivée dans l'habitacle, la bretonne fouille dans son sac afin de prendre ses médicaments rapidement.

Elle sentait monter l'anxiété, qui te suit telle une ombre mouvante derrière toi. Jamais très éloignée afin de te prendre aux tripes lorsque tu t'y attends le moins.

— Encore tes médicaments ? questionne le brun.

— Ça ne part jamais réellement, tu sais.

— Tu ne me parles pas de toi, Sterenn. Alors que j'ai l'impression que tu connais tout de moi, soupire-t-il en triturant nerveusement ses doigts.

— Je n'aime pas trop parler de moi, elle sourit brièvement, enfin, je ne sais pas comment parler de moi. Tu sais, le relationnel, je ne connais pas. J'ai été dans ma bulle pendant presque cinq ans.

— Et qu'est-ce qui t'a fait prendre conscience que tu devais vivre plutôt que de rester enfermée entre quatre murs à réviser ?

Toi.

Elle meurt d'envie de prononcer ces trois lettres et pourtant, elles se meurent contre la barrière de ses lèvres.

— Le fait de savoir que les cours étaient derrière moi, qu'il ne me reste plus qu'une année de stage avant de saisir des opportunités.

— T'as déjà eu peur d'échouer ?

— Tellement de fois, si tu savais.

— Je comprends.

— C'est à la fois similaire et différent, avec la formule un ?

— T'as constamment peur de faire une mauvaise course, c'est en quelque sorte un échec. L'échec peut te coûter ton rêve, c'est sûrement ça le pire. En début d'année, je passais mon temps en Italie pour fuir Chloé, donc je travaillais sur simulateur, j'analysais mes courses... j'avais l'impression de retourner au lycée.

— Stressant, hein ?

— Tellement, il rit légèrement. Je n'aurais jamais pu avoir le même parcours que toi.

— Normal, il faut de l'intelligence pour ça, Charles.

Il rit de sa réponse et le silence prend de nouveau place dans la voiture de l'étudiante. Charles se sent atrocement mal tout d'un coup, comme si la réalité le frappait de plein fouet. Mais Sterenn n'avait pas besoin de le voir encore si faible. Il ne le voulait pas. Alors il se contente d'une simple phrase.

— Merci beaucoup pour tout ce que tu as fait Sterenn, vraiment.

— C'est normal.

— On était en froid avant que je ne débarque à Nice il y a dix jours, tu aurais parfaitement pu me laisser sur le pas de ta porte.

— Je ne délaisse jamais les gens qui comptent pour moi et qui ont besoin d'aide, peu importe le passif.

Ils se sourient mutuellement. Sourire valant mille mots, sourire défiant mille maux. Ces temps moroses, maussades, mauvais, seront un jour révolus. Ils trouvent une issue, ils en sont convaincus.

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heyyy voici le chapitre vingt-cinq, avec la suite de l'aveu et une petite discussion qui rapproche les deux protagonistes ! j'espère que vous appréciez :)
qu'en pensez-vous ?

à dimanche ! et dimanche... c'est course !
désolée pour mes lecteurs, mais je déteste alonso, et je n'apprécie pas particulièrement redbull alors les fp1 de ce matin... j'espère que ça ne deviendra pas récurrent ! quel cauchemar pour moi

bon week-end !

-alcools

BRUISESWhere stories live. Discover now