épilogue

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—

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— ... condamnée à quinze ans de prison dont deux [...]

Charles n'écoute plus le juge rendant la sentence pour la femme qui a détruit une partie de sa vie et de son innocence. Sa haine s'est transformée en peine au fil des mois, après s'être pardonné à lui-même et d'avoir pardonné les actes déplorables de la jeune femme. Après tant de nuits massacrées par ses pensées rongées, tant de journées à entendre ses propres sanglots entrecoupés, la guerre était terminée.

Le traité de paix, signé.

Une larme solitaire dévale sa joue rosée. Pas un seul regard adressé à la blonde quand elle quitte la salle, tête baissée. Croupir en prison, tout ce qu'elle a mérité. Charles n'aurait jamais pensé avoir autant de courage pour affronter Chloé, toutefois le voici, au milieu de l'assemblée, en train de jubiler face à la sentence qui vient d'être donnée.

Il ne souhaite qu'une chose : sortir de cette salle étouffante accompagné de son avocate qui lui a tant apporté et l'a tant aidé durant ces mois douloureux. Le procès étant à huit-clos, sa famille n'a pu y assister. Ils attendent sur le perron du palais de justice depuis des heures sans qu'aucune parole ne soit prononcée tant l'angoisse résonnait dans leur cœur. Ils avaient peur que la sentence ne soit pas à la hauteur de leurs attentes : aucune autre volonté que de voir Chloé passer une partie de sa vie derrière les barreaux après avoir fait de la vie du monégasque un terrible fardeau.

Sterenn ne peut tenir en place, cette situation la dépasse. Elle fait les cent pas devant le bâtiment, comptant les minutes jusqu'à ce que le brun apparaisse dans l'ombre de ses yeux. Son sang se glace. Son visage est fermé, elle ne sait guère ce qu'il se passe.

Leurs prunelles se croisent et s'illuminent tels les plus sublimes phares de la mer d'Iroise.

Le brun se retient de courir afin de combler l'espace qui le sépare de son amie, celle qui lui a tant donné en une année, celle qui l'a tant protégé et celle qui l'a tant tiré vers le haut pour ne pas qu'il tombe en lambeaux. Ses mains viennent se loger dans le bas de son dos et les siennes se posent sur ses joues encore humides de larmes versées. Chaque parcelle de sa peau est une extase aux yeux de la jeune femme qui profite de ce contact alors qu'il l'étreint comme si elle pouvait effacer sa douleur en une fraction de secondes.

— Quinze ans.

Et Sterenn retient un cri strident en posant ses mains contre sa bouche. Un sourire prend place sur les lèvres du pilote qui fait virevolter la bretonne en la serrant plus fortement dans ses bras. Leur proximité est trompeuse mais Sterenn n'a jamais été aussi heureuse. Charles loge une mèche de ses cheveux défaits par le vent se déferlant sur la Côte d'Azur et pose sa main sur sa joue, fermant les yeux un court instant. Savourant ce moment où il se sent gagnant.

— Je suis tellement fière de toi Charles, regarde ce que tu es devenu en un an, tu as enduré, traversé tellement de chemins, obstacles si difficiles. N'oublie pas d'où tu viens, ne reste pas focalisé sur toutes ces peines ancrées dans ton passé, le futur est à toi, le tien est en liberté, le sien est enfermé dans un pénitencier.

BRUISESTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon