chapitre vingt-et-un

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CHARLES ÉMERGE doucement

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CHARLES ÉMERGE doucement. Cela doit faire bon nombres de nuits que son sommeil est incomplet, puisqu'il se réveille allongé sur les cuisses de la jeune femme qui n'a pas arrêté ses caresses sur son cuir chevelu.

Les étoiles ont remplacé le ciel orangé et le monégasque se remémore de ses dernières pensées avant de sombrer. Les défunts ayant une place particulière dans son cœur aperçoivent-ils toute la rancœur qu'il porte ?

— Salut la belle au bois dormant, sourit Sterenn en se moquant du brun émergeant tout juste.

Il grogne en se relevant doucement, frottant ses yeux et faisant craquer son dos endoloris par la mauvaise position dans laquelle il s'est endormi.

— J'ai dormi longtemps ?

— Une petite heure, je pense que tu en avais besoin. On va peut-être rentrer à mon appartement.

— Imagine elle est restée plantée devant ton immeuble, comment est-ce qu'on fait ?

— Chloé ne pourra pas me suivre dans le parking souterrain. Quand on sera à mon appartement tu pourras rallumer ton téléphone.

Charles déglutit. Sa compagne est capable de tout et il ne sait guère ce qu'elle a pu manigancer afin de le manipuler comme sa vulgaire poupée.

— Charles, j'espère que tu comprends que ce n'est pas de ta faute, ce qu'il t'arrive.

— Je suis tellement absent dans la vie de mes proches, ça a dû jouer à un certain moment...

— Ce n'est pas une raison. La seule responsable est Chloé. Ce n'est pas de ta faute, répète-t-elle en lui lançant un regard capable de transpercer ses prunelles.

Sterenn se relève, époussetant son pantalon avant de remonter tranquillement vers la voiture garée à une centaine de mètres. Le monégasque la suit sans aucune conviction.

La boule a fait de son ventre sa maison.

Sa crainte est revenue et le trajet jusque l'appartement de Sterenn est silencieux. Le brun remarque qu'elle cogite, tout comme lui. Certainement pour différentes raisons. Arrivés dans la rue de l'immeuble, Charles se crispe en voyant garée au loin la voiture de Chloé. La bretonne lui indique que tout va bien et qu'ils vont entrer dans le parking auquel la jeune femme ne peut accéder.

Mentalement, le pilote est épuisé par sa journée. Il a l'impression d'avoir vécu des événements que l'on pourrait étaler sur une semaine entière, en quelques heures seulement. Charles rallume alors son téléphone et des dizaines de notification apparaissent, la plupart de Chloé, les autres de sa famille proche.

Il jette un regard à Sterenn, apeuré par la situation. La jeune femme lui conseille d'appeler sa mère, ce qu'il fait. Il se contente de la prévenir qu'il restera sur Nice pour une durée indéterminée et qu'il a besoin d'être éloigné de la principauté un moment avant de reprendre les routes. Sa mère semble inquiète et cela brise le cœur de la bretonne qui s'éclipse dans sa salle de bain afin qu'ils aient une discussion plus privée si le brun en ressentait l'envie.

Après une vingtaine de minutes, le monégasque débarque dans la salle de bain, cherchant désespérément les bras réconfortant de son amie. Son cœur bat la chamade et elle voudrait lui hurler de se taire et que ce n'est pas le moment de se montrer aussi... amoureuse.

— Comment tu te sens ? demande-t-elle finalement.

— J'ai envie que tout s'arrête.

— Tout va s'arranger. Il faut réellement que tu portes plainte Charles, ses crimes ne doivent pas rester impunis.

— Laisse-moi le temps... je reviens d'Autriche et je vais au commissariat, je te promets. Mais pas cette semaine.

Sterenn hoche la tête, bien qu'il soit en incapacité de le voir puisque sa tête est nichée dans son cou. Il la remercie et la jeune femme ne sait quoi rajouter de plus. Elle se demande ce dont est capable la blonde campant telle une prédatrice devant son bâtiment.

— J'ai eu Chloé au téléphone, je lui ai dit que j'étais en séances d'entraînements intensives toute la semaine avec mon entraîneur et que je ne pourrai pas la voir.

— C'est parfait. Tu sais, pour ta plainte... ils vont sûrement devoir te demander des preuves, débute la jeune femme en se pinçant les lèvres, n'ayant pas le courage de terminer cette phrase.

— Il faut prendre en photo ? déglutit le monégasque en cherchant le regard fuyant de la bretonne.

L'absence de réponse ne fait que confirmer ce qu'il était en train de redouter. Sans un mot, il se décale, permettant à Sterenn d'apercevoir son visage contusionné. La jeune femme déglutit en sortant son téléphone. Les deux premières photos prises, il a du mal à retirer ce t-shirt.

Entrevoir la douleur. Ses yeux sont clos, il ne veut pas voir ses prunelles remplies de stupeur.

Sterenn le sort de sa torpeur en lui disant que c'est terminé. Dans un geste précipité, il remet son haut et rouvre ses yeux désormais larmoyants. L'étudiante presse fortement sa main dans la sienne pour lui faire part de sa présence et de son soutien.

— Est-ce que par hasard, ton appartement serait équipé de caméras de surveillance ?

Et le regard de Charles change du tout au tout. La voilà, la clef. Le moyen de résoudre ses problèmes avec des preuves concrètes. Mais l'épreuve à traverser serait rude. S'il demande les rush de telle ou telle date, il pourrait revoir ses pires cauchemars.

Ces soirs où Chloé a abusé de son pouvoir.

Il ne fait que hocher la tête, n'étant plus capable de prononcer le moindre mot sans qu'il ne résonne comme une assumation, comme un aveux douloureux.

Sterenn estime qu'elle a assez embêté le monégasque pour la journée. Que son esprit est bien assez embrumé et que son âme est bien assez dégradée.

Elle l'intime d'aller se reposer et comme si elle n'en avait pas déjà fait assez, elle le laisse occuper son lit sans la moindre hésitation. Prête à passer sa nuit sur son fauteuil, Charles soulève cependant les draps afin qu'elle puisse avoir un endroit confortable dans lequel se reposer également.

Une petit lampe éclaire leurs visages et la bretonne remarque toute l'appréhension présente dans les iris du pilote. Les souvenirs de mains baladeuses doivent marteler son crâne et rien que cette pensée déchire son âme. L'étudiante lui offre un sourire radieux et bienveillant.

— Je ne te toucherai pas. Pas même te frôler, sauf par mégarde parce que je risque de voler toute la couette.

— Merci, souffle Charles en souriant grandement, un sourire rassuré dont Sterenn est fière.

Le monégasque s'abandonne à ses rêves une fois la lumière éteinte. De retour avec ses démons, il se dit qu'aujourd'hui, il peut enfin être question de renouveau, dans un environnement bien plus sain. Et qu'avec Sterenn, il irait loin.

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hello hello, j'espère que vous allez bien, voilà le chapitre vingt-et-un, j'espère qu'il vous plaît ! sterenn est très avenante et a surtout envie d'aider charles, elle est un peu maladroite dans ses propos mais après tout, c'est normal ! la situation est délicate ahah

sur ce, bonne fin de semaine et à vendredi ! demain => vroum vroum et outer banks !!!

-alcools

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