CHAPITRE 25

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Mes mains viennent frotter mon visage mortifié. Comment a-t-il pu faire une chose pareille ?

— Ah ! Te voilà.  J'allais justement venir te réveiller.

La voix angélique de Myra me sort de mes interrogations tortueuses. Je tourne ma tête vers elle et l'aperçois, un sourire chaleureux étirant ses lèvres. Sa tenue décontractée et son bandeau noué autour de sa tête suggèrent qu'elle était en train de travailler sur de nouveaux modèles dans son atelier.

— Seven est déjà partie, mais tu n'es pas en retard, rassure-toi, poursuit-elle avec bienveillance. Tu veux que je t'appelle un dropper ?

— C'est gentil Myra, mais je crois que je vais rester là encore un peu.

Je m'entends dire ces mots sans réellement savoir s'ils sortent de ma propre bouche.

— Quelque chose ne va pas, Reyna ?

Ses sourcils se froncent avec inquiétude. Je reste bouche bée pendant un instant, ne sachant que répondre. Je n'ai pas l'habitude qu'on me pose ce genre de question.

— Je... Non, tout va bien. Ça va. Je suis juste un peu fatiguée, balbutié-je avec un manque certain de conviction.

Myra ne semble pas plus convaincue. Elle croise ses bras sur sa poitrine, suspicieuse, alors je continue de parler pour l'empêcher de me questionner.

— Je voudrais m'excuser. J'ai abusé de votre hospitalité et je vous ai dérangé alors que vous semblez en plein travail. C'est inapproprié de ma part et j'en suis profondément désolée...

— Arrête de t'excuser, me coupe-t-elle d'un geste de la main. Il n'y a pas de mal, vraiment. Seven m'a raconté ce qu'il s'est passé et j'étais ravie qu'elle me demande mon aide. Je n'allais quand même pas te laisser dans la rue alors que tu étais inconsciente, tu ne crois pas ?

Je hoche honteusement la tête, puis repose mes yeux sur le fond du jardin fleuri. Je devrais m'en aller. Mon éducation m'a appris à respecter mes ainées, à les remercier pour ce qu'elles m'offraient et à ne pas profiter de leur générosité. Myra doit avoir bien mieux à faire que de me surveiller.

Alors que j'allais partir, je l'entends finalement prendre place à mes côtés. Sa présence me tétanise. Je n'ose plus envisager de me lever à présent. Quand elle prend la parole, sa voix est chaude et douce dans la nuit sombre.

— Tu es sûre que tu ne veux pas en parler ? demande-t-elle calmement.

Je me rappelle de sa présence à l'hôpital après l'incident. Elle a probablement les meilleures intentions du monde. Mais je n'ai jamais été très douée pour me confier.

— Il n'y a probablement rien d'intéressant à dire, éludé-je en entremêlant mes doigts nerveusement.

— Allons, Reyna. Seven m'a dit ce que tu as fait à cette pauvre fille. Je sais que tu es une bonne combattante, mais tu n'es pas ce genre de combattante. Tu es propre et concise, tu ne massacres pas tes adversaires à coup de poing de façon incontrôlable. Tu es toujours maître de toi-même.

Plus si maître de moi-même ces temps-ci...

— Comment pourriez-vous le savoir ?

— Parce que je te vois souvent te battre, lors de compétitions ou lorsque je viens voir Seven s'entraîner. C'est important pour moi de suivre la progression de ma fille, de savoir ce qu'elle a amélioré et de comment elle se transforme petit à petit en une grande femme. Et puisque vous êtes amies, je m'intéresse également à ton cas. Et de ce que j'ai vu, tu ne te fais jamais dépasser par la violence que tu infliges.

ManipulationTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang