Elle n' a pas tort, je ne compte plus le nombre de fois où je l'ai baisé dans son club. Elle et son mari sont propriétaires du plus gros club échangiste de Berlin. A chaque visite dans la capitale Allemande, j'y faisais systématiquement un tour.

- Pas de problème non Olga, mais tu sais que je n'aime pas que l'on me touche sans ma permission.

Je ne réponds pas à sa dernière phrase et retiens par la même occasion sa main qui s'apprête à descendre sur la partie dont elle faisait référence.

Elle sourit de plus belle.

- Alors je vais te la demander...

Aller mec, un petit coup vite fait. Astrid n'en saura rien... souviens toi comme elle est bonne. Je claque la porte à mon démon intérieur qui menace de refaire surface.

Mon corps se bat avec mon esprit. Je ne suis qu'un mec, merde !

Moi je le saurais... et je ne pourrais plus la regarder en face... et par malheur si elle l'apprenait, la perdre n'est pas une option.

Corps : 0 Esprit : 1

Nos corps sont à quelques centimètres l'un de l'autre, elle passe la langue sur sa lèvre inférieure, son intention est très claire, je peux le lire dans ses yeux : baise moi. Sauf que je n'en ai aucune putain d'envie, ni d'elle ni d'une autre.

Ca me percute quand je dévisage la femme en face de moi.

Quand je te le dis que ta belle ballerine t'a ruiné pour les autres.

Olga est une garce, une vraie salope, elle aime le sexe sous toute ses formes et c'est vrai qu'à une époque c'est ce qui me plaisait chez elle. Mais plus maintenant. Plus depuis que j'ai goûté au petit corps d'Astrid. Plus depuis que j'ai découvert en une nuit avec elle, ce que c'est de faire l'amour, d'en donner, mais surtout d'en recevoir.

Deuxième uppercut.

- Ne te donne pas cette peine Olga. Je ne suis pas preneur.

Elle hausse un sourcil.

- Toi ! Le mec qui pouvait coucher avec trois nanas différentes dans une même nuit !

- Tout le monde change.

Olga rigole. Un rire moqueur.

- Chéri, les mecs comme toi ne se contente pas que d'une seule chatte.

- Attention Olga, tu deviens vulgaire et pathétique.

- Et je peux savoir qui est celle qui t'a transformé en parfait petit ami monogame et sans couille ?

Je la fusille du regard tout en me décalant. Elle empiète trop sur mon espace vital, et honnêtement je ne me fais pas confiance si elle insiste trop. Ma fierté de lui prouver que je ne suis pas devenu un gentil petit toutou comme elle l'insinue, me titille.

Pense à Astrid mec. A tout ce qu'elle t'a donné en une nuit... à tout ce que vous partageait depuis des semaines...

- Cela ne te regarde pas, dis-je tranchant.

- Je ne vais pas te supplier Sebastiàn, tu me connais ce n'est pas mon genre, sauf dans certaines situations... minaude-t-elle, mais si...

La sonnerie personnalisée que j'ai attribuée à ma belle ballerine la force à ne pas terminer sa phrase, et me fait sursauter par la même occasion.

Sauvé par le gong on dirait. Si ça c'est pas un signe du destin.

- Excuse moi, je dois absolument prendre cet appel. Si tu n'avais pas autre chose à me dire, je ne te retiens pas, je lui signifie en attrapant mon iPhone pour décrocher.

Save Your TearsWhere stories live. Discover now