Chapitre 26 : Le temps passe et beaucoup de choses ont changées

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     Les rayons du soleil viennent percer mes paupières comme des milliers de petites lames. Aussitôt, ma tête me lance. J'ai vraiment beaucoup trop bu hier. J'ai un mal de crâne assourdissant. Je décide cependant de prendre mon courage à deux mains, et me lève.

     Soraya est en train de dessiner des croquis sur son carnet de travail. Elle a ce regard concentré, sourcils froncés. Je décide de ne pas la déranger et prends la liberté d'aller me doucher, histoire de me réveiller quelque peu. En sortant, de la salle de bain, avec des habits plus confortables, je me sens déjà un peu plus fraiche.


– Viens donc boire un bon jus de citron, ça ne peut te faire que du bien, me sourit la locataire de l'appartement.

– Merci, signifiais-je en m'asseyant devant mon verre. Je suis désolée j'ai abusé de la boisson hier... soufflais-je.

– Ce n'est pas grave Anna, t'as dix-huit ans. C'est normal que ça t'arrive de temps en temps, dit-elle en me regardant tendrement.

– J'ai l'impression d'être une gamine, ça ne t'arrive jamais de trop boire...

– Détrompe-toi, certes en deux ans d'études, j'ai pris l'habitude de sortir et boire. Mais pas sûre que ce soit plus sain que l'alcool me fasse moins d'effet qu'avant, hausse-t-elle un sourcil en me tendant du pain avec de la pâte à tartinée.

– Pas faux, avouais-je en croquant dans la tartine.

– Et puis ça ne m'a pas aidé au niveau de mes formes, grimace-t-elle en saisissant ses hanches.

– Ton corps te va très bien, tu es loin d'être grosse Soraya, affirmais-je.

– Oh... C'est toi qui le dis, détourne-t-elle le regard rougissante.


     La suite de la journée s'est faite dans son lit. Nous avons regardé des séries toute l'après-midi. On a vraiment ri. Soraya est très drôle, nous ne pouvions nous taire devant la série ridicule que nous avons lancée. Moi prédisant sarcastiquement chaque prochaine scène. Elle imaginant les pires scénarii pour la suite de la série.

     Je n'ai pas vu la journée passer. Je ne suis rentrée chez moi, que lorsque je me suis rendu compte que la luminosité extérieure diminuait. En rentrant dans l'appartement, Laura était déjà affairée au diner. Mon père lui, était encore dans son bureau.

     En aidant ma belle-mère à préparer de quoi nous sustenter, nous avons convenu du programme de demain. Nous allons enfin monter le lit et la table à langer du futur bébé. Mine de rien, la naissance approche. Dans deux mois, un nouvel arrivant, ou une nouvelle arrivante, envahira notre espace de vie. Il serait temps de s'alarmer sur la composition de la chambre bébé.

     Les peintures sont faites depuis quelques semaines. Il a été dur de convaincre mon père, un peu arriéré sur le sujet, que peu importe la couleur de la chambre, cela ne définirait pas le sexe du bébé. Pour lui, on aurait dû attendre la naissance pour décider de peindre en bleu ou rose...Mais Laura a tenu tête. La chambre a donc été laissée en blanc, mais Laura s'est amusée à peindre des formes sur des tons bleu pastel et jaune poussin. C'est très moderne, la copine de mon paternel a de bons goûts.

     J'ai hâte de rencontrer le nouveau-né. Je suis certaine que je serais une très bonne grande sœur. J'ai toujours eu un bon instinct avec les enfants. De plus, lorsque Laura devra retourner travailler après son congés maternité, mes cours seront terminés. Nous avons donc convenu que je garderais le bébé en échange de rémunération.

La Reine des GlacesWhere stories live. Discover now