Chapitre 33 : Overwhelmed

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– Ca fait un bien fou de se retrouver chez soi ! s'exclame mon père.


     Nous entrons dans l'appartement que nous avions laissé à l'abandon pendant les trois jours où nous avons séjourné à la maternité. Je faisais les allers-retours entre la faculté, l'hôpital et l'appartement de ma tante. Je dois avouer que je suis plus que soulagée de rentrer chez nous. Je suis épuisée.

     Et que dire de Laura ? Elle a des cernes comme si elle n'avait pas dormi depuis des jours (ce qui est peut-être le cas finalement). Elle tient à bout de bras le landau où se trouve son bébé. Il s'est endormi dans la voiture.

     La soirée s'est passée dans le calme. Tous trop fatigués pour faire quoi que ce soit, nous sommes partis nous coucher aux heures des poules. Je suis tellement épuisée que j'oublie de mettre un réveil pour la faculté.


     Cependant nul besoin de celui-ci. A trois heures du matin, j'ai été réveillée par les pleurs du nouvel habitant de cet appartement. J'ai simplement réussi à enclencher un réveil pour le lendemain avant de sombrer.

     Lorsque l'alarme a retenti, j'ai eu la douloureuse impression d'avoir programmé mon réveil il y a quelques minutes à peine. Le bébé m'a réveillé trois fois cette nuit. En imaginant son arrivée à la maison, j'avoue que je n'avais pas pensé à ça...

      Ma journée à la faculté à été un enfer. Je n'arrivais pas à suivre les cours et piquais du nez toutes les dix minutes. La journée suivante a été du même acabit. Les réveils nocturnes n'arrangent en rien la fatigue qui s'accumule. On ne s'y habitue pas.


SORAYA : Hey Anna, tu veux venir avec moi à l'anniversaire de Marianne demain soir ? On pourra chiller le lendemain à l'appart.

ANNA : Je ne sais pas trop, j'ai eu une semaine compliquée...

SORAYA : Allez Anna ! Ça sera un vendredi soir, on aura tout le temps de s'en remettre tout le week-end !

ANNA : Ok...


     Le vendredi soir, je me suis préparée, et ai fait un bisou à mon demi-frère avant de quitter l'appartement. Quand je vois sa bouille d'ange, je ne peux lui en vouloir d'être responsable de ma fatigue accumulée.

     Arrivée chez mon amie, je pose mes affaires lourdement. Elle sort de sa salle de bain. Elle est magnifique. Que dois-je faire ? C'est une question que je ne me suis en aucun cas posée. La dernière fois que nous nous sommes vues, je l'ai embrassé, qu'est-ce que ça fait de nous au juste ? Et aller à une soirée, va-t-on s'afficher ensemble ? J'avoue qu'un tas de questions, auxquelles je n'ai pas de réponse, m'assaillent.


– Anna, tu n'as pas l'air bien... s'inquiète Soraya.

– Si, tout va bien ne t'en fais pas, souriais-je faiblement.

Soraya me regarde, avec une ride entre ses sourcils. Elle s'inquiète.

– Tu as l'air exténuée, tu es sûre que tu veux aller à cette soirée ?

– Oui, bien sûr ! Certes, je suis fatiguée. Nino n'a pas encore compris que la nuit c'est fait pour dormir... Mais on va aller à l'anniversaire de ta pote il n'y a pas de soucis, déclarais-je.

      

     Soraya me fixe. Soudain, elle enlève ses talons et déclare.


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