Puis toujours sans rien dire, je m'équipe de gants, de protège dents, d'un casque et c'est partie pour un combat sans faux semblant. Les coups ont les donne sans se retenir, j'encaisse un direct au corps qui me fait me plier en deux, il souffle quand le poing de ma main droite s'écrase sur son flanc et ainsi de suite j'enchaîne direct avant, direct arrière, crochet avant, Jaden en fait autant, esquive en faisant une rotation avant pour éviter mon crochet, ce jeu continue encore quelques minutes, je bloque quelques coups, jusqu'à ce qu'il estime que l'entraînement à assez durer et qu'il est temps pour moi de revêtir le costume de chef d'entreprise.

Je suis vidé.

Nuit blanche à baiser plus entraînement intense n'est pas l'idée du siècle.

Mais je ne le regrette absolument pas. Je m'en tape si je suis à l'envers toute la journée ça en valait la peine et je recommencerai sans hésitation.

Assis contre les cordes du ring, je porte une bouteille d'eau à mes lèvres en souriant aux pensées qui me traversent l'esprit, quand Jaden me provoque.

— La prochaine fois Sebastiàn, je viens te chercher directement dans ta chambre, précise t-il d'un ton bourru.

Je hausse les sourcils en me relevant.

— Alors je serais obligé de te mettre une raclée Jaden, car je n'autorise personne à voir Astrid allongée dans mon lit.

Ce con ricane.

On se toise.

— Alors ne m'oblige pas à y venir. Tu sais comme moi que les menaces que reçoit ton père ne sont pas des blagues que l'on trouve dans des œufs en chocolat. Tu es prêt, je l'ai certifié à Juan, mais ta survie, ton indépendance dépendent aussi de la façon que tu as de gérer tes anticipations. Et ce matin ce n'est pas le cas. J'aurais pu m'introduire chez toi sans aucun problème, l'alarme n'était même pas enclencher putain.

Je ferme ma gueule parce que je sais que Jaden à raison sur ce coup. Je n'ai pas assuré. Mais à mon corps défendant hier soir penser à enclencher l'alarme n'était pas ma priorité et j'aurais aimé le voir lui, si une fille aussi belle et chaude qu'Astrid l'était, il y aurait pensé !

Je suis sûr que oui. Ce mec est un robot.

— Cela ne reproduira plus Jaden. Rappelle l'entreprise qui a installé tout le système de sécurité pour qu'il vienne changer celui de mon domicile. Je veux que la porte se verrouille automatiquement et deux caméras supplémentaires maintenant qu'Astrid fait partie de mon quotidien.

Si Jaden paraît surpris de ma seconde demande, il reste de marbre. Il hoche simplement la tête et nous quittons ensemble le sous-sol. Lui pour regagner l'appartement qu'il occupe au premier étage, celui où se trouve mon bureau et moi, pour voir si une petite ballerine est enfin sortie des bras de ce chanceux de Morphée.

Quand je pénètre dans le penthouse tout est encore calme. Je me dirige vers la cuisine et commence à préparer le petit déjeuner quand j'entends la porte de ma chambre s'ouvrir.

Mes gestes se stoppent net quand Astrid apparaît dans la pièce, les yeux encore remplis de sommeil, ses cheveux attachés en un chignon bordélique. Mais si ma queue fait un looping, mon cœur un salto et mes neurones grillent, c'est parce que la voir dans une de mes chemises blanches, qui fait ressortir sa peau encore doré, seulement fermée par les boutons du milieu, qui lui arrive à mi cuisse et sans sous-vêtement est un fantasme pour les yeux.

Et un régal pour mon ego.

— Salut.

Sa voix douce me fait revenir sur terre et je m'empresse de la rejoindre pour l'étreindre et foncer sur ses lèvres.

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